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CaDerange
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3 juin 2014

France/Italie: Une différence de rythme?

Voiçi deux ans écoulés que nous avons changé de Président et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça n'a pas beaucoup progressé depuis et que les promesses faites ,nombreuses, ne se sont pas traduites par des résultats concrets sur le plan économique et sur le plan du chomage. Il m'arrivait dans ce blog de faire quelques comparaisons sur les manières de faire et les méthodes avec la Grande Bretagne qui n'étaient malheureusement pas souvent à notre avantage. 

Voila qu'il faut désormais se comparer , en terme d'efficacité, avec l'Italie, pays juste sorti de l'ornière économique dans laquelle il était englué depuis l'êre de Berlusconi ou de Romano Prodi, en passant par le court passage d'un "technicien" de l'économie Mario Monti qui a coupé les dépenses à tout va.

Désormais c'est une personnalité redoutable qui gouverne le pays, un hyperactif qui souhaite faire en deux fois moins de temps que tous les autres, un formidable programme de réforme du pays! Il s'appelle Mattéo Renzi et va devenir à compter du 1er Juillet celui qui gère l'Union Européenne pour 6 mois.Sans aucun doute, si l'on se fie à ses actions récentes, ça va bouger aussi pour l'Union Européenne !

Il vient  de faire un point après 80 jours seulement de son action et visiblement ça bouge fort et de manière convaincante au point qu'aux élections européennes il a réussi  à obtenir 45 pct des voix et à devancer largement  le populiste Beppe Grillo. Et lui a commencé, contrairement à François Hollande et Jean-Marc Ayrault, à "taper dans les dépenses".Il s'attaque au mammouth de la fonction publique qui ne compte pourtant que 3,4 millions d'employés en Italie contre 5,8 en France pour, dit il, le rendre agile, véloce et humain. "Notre véritable problème, c'est l'efficacité de la fonction publique" a t il déclaré. Comme chez nous! Mais pour s'y attaquer, il se donne les grand moyens! Il veut forcer les fonctionnaires à accepter les mutations ( à ma connaissance un problème que nous avons aussi du fait de la multiplication des statuts). Il veut aussi éliminer les structures qui doublonnent, par exemple passer de 20 centres de recherche publique à un seul, de 106 prêfets à 40,de 5 à 1 école de formation.Il prévoit de remplacer les départs en retraite mais en allant plus loin que Nicolas Sarkozy avec 1 remplacement pour...5 départs.Il met en place également une partie variable de la paye basée sur les performances macroéconomiques quand en France on supprime celle que Nicolas Sarkozy avait mis en place!

Bref des choses qui, sans aller aux extrèmes qu'il annonce, pourrait certainement se faire en France quand l'on constate que nous disposons de pas moins de 453 organismes divers qui consomment 28 milliards d'euros grace à 214 taxes affectées à cet usage.

Il est aussi parti sur la piste des simplifications administratives et a trouvé un moyen de limiter les recours judiciaires qui bloquent les adjudications publiques, en en faisant payer les frais à ceux qui seront déboutés. La simplification du millefeuille à laquelle nous prevoyons de nous attaquer et qui nous prendra, si on y arrive, au moins trois ans, lui l'a dejà partiellement réalisée en supprimant les 110 provinces.Il a également réduit drastiquement les responsabilités du Sénat et s'est attaqué à la réforme du marché du travail en ignorant les avis des syndicats!

Bien sur il y a loin de la coupe aux lèvres et je suis sur qu'une large partie des choses qu'il a annoncées ne se feront pas mais au moins, il montre un volontarisme qui porte, là où nous semblons au contraire protéger la fonction publique par électoralisme. Dans la perception du public et des électeurs, il n'y a pas photo entre une Renzi hyperactif, un Jean Marc Ayrault inefficace et un Manuel Valls qui ne semble pas donner la même impression d'efficacité comme Premier Ministre que comme Ministre de l'Intérieur.

Le résultat de cette différence de rythme, c'est justement le recul du parti socialiste en France à 14pct de votes en faveur du Front National quand, en Italie, Mattéo Renzi a fait 45 pct des votes et Beppe Grillo s'est écroulé. C'est simple il n'y a plus qu'à...faire comme lui en France aussi! 

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Commentaires
S
Heureusement pour lui qu'il soit italien. S'il était français, il subirait les avanies qui ont été le lot de Sarkozy. Il fait pour l'Italie ce qu'il nous faudrait. Quand aurons-nous le courage de faire la même chose, et de résister à nos divers égoïsmes?
CaDerange
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