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CaDerange
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3 mai 2014

L'importance du chef

Nous sommes dans une culture de société où l'on a tendance à magnifier la collectivité au détriment du patron, du chef, du compétent ou du sachant. C'est en quelque sorte la logique de la démocratie qui privilégie l'avis de la collectivité et en conséquence du "centre", comme Giscard d'Estaing l'avait dit en son temps, ou du ventre mou du corps électoral. C'est également le résultat de la prédominance de la culture communiste, en principe une culture de la masse de peuple sur son élite ou supposée telle, depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Même l'écroulement économique des tenants du système communiste n'ont pas suffi à faire reconnaître la nocivité de cette philosophie politique alors que dans ces systèmes là, justement, il y a longtemps, depuis l'échec du Stakhanovisme, que l'on a compris et mis en oeuvre, en interne, la prédominance des élites sans partage ni opposition autre qu'interne au sein du parti.Sans compter que l'on a mis en place dans ce système, avec le parti tout puissant, un intermédiaire pratique d'élites(?) selectionnées, censé représenter le Peuple  

Il y a un domaine pourtant où l'on reconnait, en France du moins, l'importance du chef ou du sachant, c'est le sport! L'entraineur, le coach, le manager c'est essentiel et admis comme tel dans tous les sports, alors même que, quand ça commence à mal aller, curieusement, on le jette et on en prend un autre. En France du moins, car dans les autres pays on a compris l'importance de la durée dans cette fonction. 

Un exemple récent vient nous le rappeller. La dégringolade du club de football anglais, Manchester United, qui se traine désormais dans le bas du tableau de la Ligue anglaise, depuis le départ en fin d'année dernière de son entraineur et manager emblématique, Sir Alex Ferguson.

25 ans de domination de ce chef sur le club et ses équipes avec des résultats puisque une année sur deux le club raflait tel ou tel titre prestigieux. Un chef aux réussites non seulement sportives mais financières puisque, dans le même temps, lui et son équipe ont su mettre en place la valorisation systématique des succès, de la réputation et de l'image de l'équipe et de ses joueurs.Or depuis le changement d'entraineur, rien ne va plus au Manchester United, l'équipe perd match après match et se traine en bas de classement, avec les mêmes joueurs que six mois plus tôt. Il vient même de se faire éliminer, assez piteusement, de la Coupe d'Europe des clubs.

C'est donc bien que l'importance du chef est essentielle dans le fonctionnement collectif, que ce soit en football et en sport en général, dans les entreprises ou en économie à la tête d'un pays.Le cas de Sir Alex Ferguson a d'ailleurs été repris à Harvard comme un business case au même titre que celui de Steve Jobs chez Apple ou d'autres dans d'autres domaines. Une preuve s'il en était besoin que le chef reste un élément essentiel du fonctionnement d'un organisme collectif pour atteindre le succès.

Autre élement du succès, de Manchester United et d'Alex Ferguson;, la durée et l'autorité car réussir pour une équipe de quelque taille que ce soit passe par la réunion de talents et donc d'ego souvent surdimensionnés et donc par l'aptitude à les coacher du chef.

Appliquer toutes ces constatations à la démocratie et vous verrez que nous sommes loin de satisfaire ces conditions de base de la réussite. La durée de vie dans son poste d'un haut responsable, d'un ministre,ou d'un président y est de plus en plus réduite. A ce titre la réduction de 7 à 5 ans du mandat de président, pourtant encensé par les mêmes politiques au moment de nous vendre ce changement s'est avéré plutôt catastrophique. Pire encore, le système ne vous permet pas aux candiadats de talents de prouver dans des positions intermédiaires leurs capacités à innover, commander et maitrîser, de sorte que vous pouvez arriver aux plus hautes responsabilités sans avoir jamais prouver autre chose que votre capacité à parler.

Rajoutez par la dessus quelques autres défauts criants comme le copinage qui vous permet d'occulter tel ou tel défaut criant de votre candidat ou le désir irrepressible de la réélection et vous verrez que notre systeme démocratique a peu de chance de nous amener à la victoire, sauf à avoir, parfois et révélé dans des circonstances exceptionnelles, l'homme exceptionnel sous le bras. Encore, dans ce cas, faut il constater que le systême utilisera toutes ses forces pour descendre le plus vite possible le dit homme exceptionnel.

Ah! Démocratie, tu en as de la chance que tu restes le moins mauvais systême au monde!              

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CaDerange
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