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CaDerange
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1 mai 2014

Première fermeture d'une raffinerie sur l'Etang de Berre?

Nous disposions en France d'un outil de raffinage très développé avec des raffineries dans tous les ports et deux axes d'implantations de ces unités industrielles le long des fleuves, la Seine au nord et le Rhône au sud. Avec le plafonnement des consommations et l'émergence d'un raffinage de plus en plus important dans les pays producteurs, cette industrie a du se restructurer et fermer un certains nombre de ces unités.

Sur l'étang de Berre et à Fos, par contre où coexistaient 4 grosses raffineries, Shell Berre,BP Lavéra,Total La Mède et Esso Fos,et des terminaux d'importations, il ne s'était pas passé grand chose en terme de fermeture de site avec néanmoins des restructurations, des mises sous cocon et des transfert d'exploitant des pétroliers vers les chimistes. Il semble que nous arrivions à la fin de dite période de statu quo avec l'annonce par le chimiste américain LyondellBasell de la fermeture annoncée de sa raffinerie de Berre.

Elle était en fait partiellement sous cocon depuis 2011 et exploitait seulement le vapocraqueur, l'outil de l'activité chimique par opposition aux unités "pétrolières" de production de carburants, en achetant sur le marché des charges de cracking.Suite à des mouvements sociaux  à l'époque LyondellBasell s'était engagé à maintenir le reste de la raffinerie sous cocon en état de redemarrage  et à essayer de lui trouver un acheteur jusqu'à fin 2013.Il est donc erroné de dire que la raffinerie va fermer, c'est seulement la partie pétrolière, unités et stockage, qui le serait, la partie chimique poursuivant ses activités comme à l'heure actuelle

Le seul acheteur potentiel qui ait envoyé une"offre engageante" est un trader italo-slovaque en produits pétroliers enregistré à Monaco, Sotragem SAM. Un trader a pour métier d'acheter et de revendre sur le marché des cargaisons de produits pétroliers de toutes sortes ce qui est un métier à risque important vus les sommes énormes concernées, en particulier dès qu'une crise ébranle ce marché. Elle n'a en principe aucun savoir pour conduire une raffinerie. Le fait qu'elle soit domiciliée à Monaco semble indiquer qu'elle bénéficie d'un statut fiscal particulier qui ne milite pas pour une sympathie particulière des pouvors publics français.

Bref, le dit trader accepterait de reprendre la raffinerie pour l'euro symbolique, en ayant promis au fil des négociations d'y investir jusqu'à 800 millions d'euros pour y stocker ou produire(?) des produits pétroliers à destination du marché du bassin méditerranéen, car dit son responsable "on ne peut plus gagner sa vie dans le trading sans un outil de stockage ou de raffinage", une déclaration  peu rassurante sur la solidité financière de Sotragem.

LyondellBasell a,elle, jugé que l'offre n'était pas commercialement acceptable(?),qu'elle risquait de perturber son propre marché dans la zone et qu'elle ne présentait aucun garantie de redemarrage de la raffinerie. Il n'y aurait pas de problème de licenciement puisque la vingtaine de salariés faisant la maintenance de la partie pétrolière du site serait repris sur la partie chmique de ce site, le vapocraqueur, qui continuerait à fonctionner.Il s'agirait donc, selon la direction, d'un faux problème social ce que les représentants syndicaux refutent violemment.

Monsieur Montebourg, à son habitude est monté immédiatement au créneau sans que l'on sache exactement pour quoi proposer.Il semblait plus inquiet de la dépollution du site en déclarant qu"il ne laisserait pas Berre-L'Etang devenir une friche industrielle polluée et à l'abandon" 

A suivre avec intérêt.... 

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CaDerange
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