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CaDerange
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24 avril 2014

Que ne pourrions nous faire d'autre avec les 130 personnes de l'IGAS?

J'ai découvert avec l'affaire Aquilino Morelle l'existence de l'Inspection Générale des Affaires Sociales, l'Igas, un service qualifié d'un des plus prestigieux de l'Etat français qui occupaient 130 hauts fonctionnaires et énarques sans compter les pièces rapportées en panne de carrière comme l'ex secrétaire d'Etat Fadela Amara plus récemment Dominique Voynet dont vous vous souvenez peut être qu'elle fut une des très rares députés qui ayant été battue aux élections, s'était retrouvée, comme médecin, sans ressources du jour au lendemain. Ca ne lui arrivera plus, et aux autres députés dans le même cas,- trés rares, je vous rassure-,non plus. Vous avez compris comment la République, en plus de continuer à payer au même tarif un député battu jusqu'à la prochaine échéance électorale, avait quand même trouvé cette astuce supplémentaire pour résoudre les cas sociaux qui pourraient bien encore se présenter malgré ces dispositifs existants.C'est tout de même mieux que les plans sociaux dont vous entendez parler hélas trop fréquemment dans les circonstances économiques présentes!

Revenons à mon propos.L'Igas est donc une usine à rapport commandés par le gouvernement et les ministres concernés dans le domaine de la protection sociale, la santé, la politique familiale ou les retraites. Des sujets sur lesquels nous disposons déjà des Cours des Comptes et de Conseils,toujours haut,de Comités, d'Agences de tout poil qui font également des rapports qui vont remplir les tiroirs de la République.

Venant de l'Industrie et connaissant bien le milieu des PME/PMI et ETI (le cran au dessus des précédentes en taille), je réfléchissais à ce que l'on pourrait faire dans le privé avec un tel corps d'élite. Avec 130 personnes nous sommes déjà dans des ETI relativement importantes, comme celles que nous envions à notre voisin allemand.Sans compter qu'un cadre necessite et gère autour de lui, suivant les activités dans lesquelles il travaille, activité de service ou de production à fort contenu de main d'oeuvre ou au contraire industries très consommatrice de capital et à effectifs limités, entre 10 et 3 personnes par cadre. Cela fait donc une ou des ETI de 400 à 1300 emplois.Sans compter qu'une industrie fait vivre des sous traitants et des fournisseurs.

Mais restons en à ces chiffres là. Mon but n'est pas de faire une étude exhaustive de l'emploi mais de relier l'utilité des "productions" des uns et des autres dans le Produit Intérieur Brut du pays et de sa richesse par rapport au millefeuille français des contributeurs à cette création de richesse. Notre pays en est en effet rendus à devoir répondre aux questions fondamentales de comment recréer des emplois créateurs de richesses en plus et par voie de consequence à la question de comment diminuer les dépenses de l'Etat et de l'Administration pour donner plus de compétitivité à notre industrie. Car il semble désormais admis,- ce qui n'a pas toujours été le cas-, que le seul secteur capable de créer des emplois est l'industrie privée et que les emplois du secteur public ne créent que peu ou pas de richesse et qu'ils sont d'abord un coût de plus.

A l'occasion de cet exemple, il me semble important, pour notre monde politique  de se poser la question pour le bien commun de l'équilibre existant entre les coûts et les effectifs de la fonction publique et ceux de l'industrie privée qui sont eux fortement dépendants de leur compétitivité. La compétitivité de nos industries passe en effet par celle de nôtre fonction publique par rapport à celle des pays avec lesquels nos entreprises sont en concurrence.Il en est de même d'ailleurs, mais à un dégré moindre, du coût de notre protection sociale qui se retrouve dans le prix de revient des produits de l'usine France.

Pour en revenir à cet exemple en rubrique du "Que pourrions nous faire d'autre avec les 130 personnes de l'Igas." il serait souhaitable en effet de faire un audit sur à quoi ont servi exactement les études faites par ces gens à haut potentiel, si elles n'ont pas dupliqué des études similaites faites par tel ou tel autre organisme d'état, et quel pourcentage effectivement de ces értudes ont recues un début d'application et quel pourcentage en est resté dans les tiroirs?

En face il devait être possible de trouver une ou plusieurs ETI ou PME et comparer avec la richesse produite dans un cas et dans l'autre. Vous me direz le premier organsime à disparaitre dans un tel exercice serait la Cour des Comptes dont il est bien connu qu'elle a produit des centaines de rapports avec des suggestions de modification de nos processus et de nos manières de faire importantes qui n'ontt jamais, au grand jamais, été suivies d'application.

Ce genre d'exercice est opposé dans la méthode mais proche dans l'esprit, de celui que l'Etat Canadien, en quasi faillite à il y a une vingtaine d'année, avait appliqué pour s'en sortir et retablir un bon équilibre dépenses/services rendus de son organisation. Il était parti de la feuille blanche et avait revu de manière critique les fonctions régaliennes ou pas dont il s'était chargé au fil des ans sans s'apercevoir nécessairement que c'était par cette prise de surpoids excessive qu'il avait fini par tuer la compétitivité de l'usine Canada. La suite, vous la connaissez, le Canada jouit à nouveau après des années d'effort d'une situation budgétaire et économique saine.      

Ya plus ka, faire en France la même chose, me direz vous. Sauf que notre ignorance économique et notre culture d'assistance ne me paraissent pas le permettre sauf révolution. Rajoutez y par dessus le clientélisme politique qui fait que l'on protège toujours plus ceux qui vôtent pour vous, la durée nécessaire pour que de telles révolutions produisent leurs effets, bien supérieure à l'intervalle entre deux élections et vous comprendrez qu'il faudra vraiment de circonstances exceptionnelles pour que nous en arrivions là. Si l'on se base sur l'expérience grecque, italienne, portugaise ou espagnole, il faut un quasi défaut de paiement de l'Etat et la défiance des marchés à notre égard qui peuvent changer les choses dans un système démocratique. Et une compréhension générale de l'économie et une adhésion sans faille de tout un peuple au modèle économique capitaliste comme en Allemagne l'éviter.

Vous trouverez peut être que je suis très pessimiste dans ces commentaires. J'en suis conscient mais pense que c'est malheureusement ce que nous voyons se produire sous nos yeux. Et ce n'est pas la lettre d'une centaine de députés socialistes à Manuel Valls qui me rassure à ce sujet. Réflechissez à cet exemple en rubrique et pensez à ce que nous pourrions faire en transférant vers de vrais emplois créateurs de richesses non pas 130 mais 1300, 13 000 peut être même 130 000  brillants énarques. Je serais même prèt à ce que ces transferts se passent sans qu'il n'en coutent rien aux entreprises!

Pensez également au fait que nous n'arrétons pas de déplorer l'insuffisance de notre parc d'ETI par rapport à l'Allemagne. En même temps que nous consommons des esprits brillants à faire des rapports sans conséquence directe sur la sitaution économique, nous en privons l'industrie privée. Combien d'ETI aurions nous en plus si nous avions dirigés ces esprits brillants vers l'industrie ou le commerce plutôt que vers la paperasse administrative?    

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Commentaires
S
Ayant relu votre conclusion, j'ajoute que si ces messieurs et dames sont dans l'administration, c'est parce qu'ils l'ont voulu. Le secteur privé a son propre recrutement.
S
Il me semble que toutes les administrations ont leur corps d'inspecteurs, chargés de veiller sur leur bon fonctionnement, la bonne exécution des tâches, sur l'absence de dérive, ou de corruption. Sont-ils trop nombreux? Ce ne serait pas étonnant! Cela fait partie de nos mauvaises habitudes.<br /> <br /> Il faut bien se consoler par leur rigueur, par "la levée de lièvres", de temps en temps.
CaDerange
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