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CaDerange
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23 mars 2014

Ce n'est pas la Stasi, mais ça peut être pire!

C'est curieux la manière dont notre monde politico-médiatique prend les informations brutes et les manipule en fonction des intérêts de sa profession ou de sa tendance politique.

Dans l'affaire de la surveillance de Nicolas Sarkozy et de son avocat, il y a un point d'arrivée dont on ne nous parle pas, qui est quand même ce qui suscite toute cette affaire et qui, à mon sens, n'existait pas en Allemagne de l'Est à l'époque de la Stasi. C'est la transmission à la presse pour publication des résultats de ces écoutes! Et ça à ma connaissance, c'est totalement illégal. Ca ne semble pourtant tracasser personne dans le débat public qui se déroule sous nos yeux.

Il ne m'appartient pas,- et je n'ai pas les compétences pour le savoir-, de discuter si des écoutes à ce niveau de durée et d'étendue sont légales et entrent bien dans le cadre des actions engagées contre l'ex Président de la République. Je crois comprendre que c'est à la suite de mesures légales autorisées par la loi et mise en place par un Ministre de la Justice de droite,Dominique Perben, à l'époque ou Nicolas Sarkozy était Ministre de l'Intérieur que la traque par écoute mise en oeuvre contre lui est devenue légale. Si c'est le cas, ce ne devrait pas être difficile de savoir si ce qu'il subit est légal ou non, et ce serait effectivement totalement regrettable.

Par contre, il me semble qu'il y a quelque chose de profondément illégal qui se passe dans l'action en cours et que l'on semble considérer comme parfaitement normal, c'est la transmission du résultat de ces écoutes pour publication à tel ou tel journal. A ma connaissance elles sont destinéees exclusivement aux forces de polices qui les effectuent et aux juges d'instruction qui instruisent les affaires dans lesquelle l'ex-président est impliqué.

Si ces informations arrivent jusqu'à la presse, c'est que quelqu'un les lui a transmises. Un policier indélicat, un juge d'instruction tout aussi indélicat, un greffier ou une sécrétaire ayant accès au dossier, les supérieurs hiérarchiques des dit policiers ou juges, peu importe quelqu'un ou quelqu'un ont violé le secret de l'instruction et la présomption d'innocence. Le Ministre d'Intérieur ou celui de la Justice ont ils diligenté une enquète pour trouver qui et pour quelle motivation politique ou vénale? Je ne crois pas alors que c'est quand même là la vrai illégalité dans ce processus.

Etait ce possible au temps de la Stasi de rendre public les informations récueillies dans les écoutes effectuées par cet organisme sans y risquer sa peau? J'ai des doutes à ce sujet...

Alors,à vous de juger.     

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S
Nombre de fonctionnaires, en principe astreints au secret, se font "honorables correspondants" des journaux, bénévolement, par conviction, considérée par eux- mêmes comme primant sur leur devoir de réserve. Le laxisme de leur hiérarchie, et la protection des sources des journalistes, se conjuguent pour une impunité totale de ces conduites. Il faudrait qu'une disposition particulière soit associée aux postes sensibles: la mutation de l'ensemble du service en cas de fuite. En acceptant le poste, ces fonctionnaires seraient avertis. Une prime de risque spéciale pourrait leur être attribuée.
CaDerange
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