Elle monte,elle monte, la dette de RFF !

Je vous donne régulièrement des nouvelles du couple ferroviaire infernal concocté dans les années 95/97 par nos députés et le gouvernement de l'époque, j'ai nommé le couple RFF/SNCF.Un couple fait pour sauver la SNCF de l'époque de la faillite qui la menacait alors en l'allégeant de ses dettes pour nous les cacher dans une structure dont on ne vous parlerait plus jamais ou le moins possible, appelée RFF, Réseaux Ferroviaires Français. Seuls en entendraient parler, une fois par an, nos députés pour voter la subvention d'équilibre qui permettrait à la dite RFF de continuer à survivre une année de plus.Mais pas nécessairement le contribuable qui va la payer.

Il n'est donc pas inintéressant de faire un point sur le niveau auquel cette dette est arrivée entre 1997 date de la création de RFF et aujourd'hui puisque le hasard des annonces nous en donne le loisir ci contre.

RFF,à sa création en 1997, est donc parti lesté d'un réseau ferroviaire fort étendue et en mauvais état et de 20,5 milliards d'euros de dettes dont le paiement des intérêts annuels devait être assuré par les pouvoirs publics successifs ainsi que, éventuellement,une partie du principal, si par hasard, le budget arrivait à le permettre. Inutile de dire que, sur ce dernier point et sur cette période d'endettement continuel de la France, il n'y eut jamais le moindre début de commencement de remboursement de ce principal!
RFF était prévu facturer le passage sur son réseau des trains de la SNCF et ultérieurement d'autres compagnies et entretenir ce réseau. Petit bémol néanmoins dans ce beau montage, c'est l'Etat qui fixait le prix de l'utilisation du réseau suivant des critères qui ressemblaient beaucoup à celui du doigt mouillé et qui fixait également le prix de son entretien courant par les services....de la SNCF. Et curieusement, les deux chiffres de cette facturation croisée, celui du passage sur le réseau par RFF à la SNCF, et celui de l'entretien courant du réseau par la SNCF à RFF se sont trouvés être absolument équivalents.

Il arriva, à l'éxécution de cet échange de services réciproques, ce que vous pouviez en attendre. RFF continua à voir monter tous les ans sa dette, l'Etat réussi à peu prêt à lui en compenser les intérêts, et la SNCF, pourtant transformée en cheval léger du férroviaire en s'étant débarrassé de sa très lourde dette, n'arriva que très rarement sur la période à dégager un petit bénéfice.

Où en sommes nous en 2013, 16 ans après la création de cette structure bicéphale? Très exactement à 33 milliards d'euros de dette pour RFF soit 61 pct de plus qu'en 1997 !!! Quant à la SNCF qui avait gardé une petite partie,- 7 milliards ?-, de ses dettes antérieures, elle les a accrue de 2 à 4 milliards de plus.

A suivre....