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CaDerange
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16 janvier 2014

Brèves de Blog ...pétrolières

  • ScMargesPétrolières2013

    Mauvaise année relative pour les grands groupes pétroliers internationaux en 2013 pour cause de dégradation de la profitabilité du raffinage international.Nous n'allons pas les plaindre bien entendu, mais dans cette industrie qui est largement intégrée de l'exploration et de la production de pétrole brut jusqu'à la distribution finale aux consommateurs, chaque secteur qui boîte, et doit se restructurer de ce fait, met en danger le reste de la chaine Par ailleurs c'est dans les pays dans lesquels ce maillon est le plus faible que les restructurations industrielles auront lieu.

    En clair, ca veut dire que le raffinage européen risque de se réduire significativement à court terme si les marges de raffinage qui se trainent au niveau des 10 dollars la tonne ne reprenaient pas le chemin de la hausse....

    Autre élément important de l'évolution des activités des compagnies pétrolières, celle de la production de brut journalières, que ces dernières depuis plusieurs années ont de la peine à maintenir. Car la production des gisements existants diminuant de 5 à 10 pct par an, il faut trouver de nouveaux gisements et en mettre en exploitation pour compenser et faire progresser quand même cette production globale, ce qui exige des investissements colossaux. Cette année, pour la première fois depuis 2011,la production d'ExxonMobil a atteint les 4 millions de barils/jour,Total a constaté une hausse de 1pct sur deux trimestres consécutifs, Chevron a accru la sienne de 2,7 pct mais d'autres, Shell, Eni ou d'autres ont ressenti les dégradations des conditions d'exploitation dans certains pays, Lybie ou Nigéria en tête. C'est donc une année en demi-teinte de ce point de vue qui marque un espoir de poursuite de cet accroissement de la production mais sans en garantir la poursuite 

    Il reste à espérer que malgré l'intérêt actuel des investisseurs pour des sociétés à investissements moins lourds et bénéfices distribués plus généreux, ces derniers continueront à investir dans chez les grands petroliers....

  • Aussi bien les statistiques très détaillées que publient tous les ans en juin la compagnie pétrolière BP, que les scenarii prospectifs que Shell détaille régulièrement sur l'évolution des problèmes énergétiques, ne sont pas très optimistes sur les possibilité pour leur industrie de satisfaire les besoins du monde dans ce domaine. Tout au plus voient ils le maintien d'une satisfaction difficile des besoins, voire une récession lente, qui nécessiteraient que l'Union Européenne se bouge un peu plus sur la définition et surtout la mise en oeuvre d'une politique énergétique européenne un peu plus active et sérieuse que celle à laquelle il nous a été donné d'assister depuis quelques années.

  • Les pays pétroliers qui ont choisi de confier l'exploitation de leurs ressources pétrolières ou gazières à des sociétés nationales sont forcées de constater, quelques décennies plus tard, que les dites sociétés, et donc le pays lui même, sont bien incapables de dégager les investissements nécessaires à la mise en exploitation de ces ressources et sont forcées de faire appel à des financements étrangers ou en provenance des multinationales pétrolières.. La faute aux gouvernements de toutes obédiences pour lesquels les bénéfices de ces  compagnies nationales ont servi à boucher les trous de tout et n'importe quoi et à satisfaire les besoins somptuaires de leurs classes politiques.

    C'est ce qui a poussé le Mexique à en finir avec le monopole pétrolier de sa compagnie nationale, la Pemex, et d'ouvrir son secteur pétrolier aux investisseurs privés nationaux ou internationaux. Pemex, au fil de ses 75 ans d'existence, était devenue une administration tentaculaire de 140 000 employés qui passait son temps à voir décliner le champ principal mexicain, celui de Cantarel, sans trouver à compenser cette décroissance ni explorer et exploiter des champs nouveaux. La production nationale etait passée de 3,4 millions de Barils/jour en 2004 à 2,5 actuellement alors que la Mexique est bordé par un golfe du Mexique aux réserves considérables mais que la Pemex n'avait ni les moyens financiers, ni la technologie pour les exploiter!

    Il  a fallu modifier la Constitution pour pouvoir faire appel aux savoirs et aux services du secteur privé.C'est fait, et l'Etat, qui détient les richesses souterraines du territoire national, pourra soumettre la mise en exploitation des nouveaux gisements par appel d'offre à toute société susceptible d'y être intéressé, moyennant un système de partage de production à définir comme il en existe un peu partout dans le monde. L'objectif est, d'içi 2018, de passer des 2,5 millions de barils/jour à 3 millions soit 20 pct de plus. Un challenge pas facile à tenir néanmoins en aussi peu de temps et en partant d'aussi loin!

  • Le Soudan est devenu depuis quelques années un pays pétrolier important avec une production de 300 000 barils/jours et de très importantes réserves qui, d'après BP, sont du même ordre que celles du Nigéria ou de l'Angola. Pour l'instant ce sont la compagnie nationale malaisienne Pétronas et les companies chinoises CNPC et Sinopec qui les exploitent mais vu le potentiel existant, il serait sans doute possible d'ouvrir le pays à d'autres exploitants nationaux ou internationaux et d'atteindre les 2 millions de Barils/jour à moyen terme.

    ScSoudanPetrolier2014

    Seulement voila, pour celà, il faudrait pouvoir bénéficier d'un pays pacifié, alors qu'entre la guerre du Darfour, les milices tribales plus ou moins controlées, les tensions ethniques ou religieuses, on en est déjà arrivé à la partition du pays entre le Soudan du nord, capitale Khartoum et musulman et le Soudan du sud, capitale Juba, et chrétienne.J'avais eu l'occasion, dans un message du 26 avril 2012, de faire le point sur les conditions de la partition du pays dont je pensais qu'elles étaient peu équilibrées et donc probablement intenables à terme entre des gisements situés au centre du pays mais plutôt coté Soudan du Sud, une sortie du pétrole au nord à Port Soudan via un long pipeline jusqu'à la Mer Rouge et un partage de production à 70pct pour le sud et 30 pct pour le nord.

    Pourtant, ce ne sont pas des batailles entre Nord et Sud qui ont déclenché les hostilités actuelles, mais des disputes internes au Soudan du Sud, entre le Président, Salva Kiir, d'ethnie Dinka majoritaire et son Vice Président, Riek Machar, d'ethnie Nuer, qui semble avoir pour l'instant la fortune des armes en sa faveur et a pris le controle de Bentiu la ville au coeur des zones pétrolières.

    A suivre donc....      
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