Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaDerange
Archives
29 décembre 2013

Brèves de Blog

  • La Poste subi comme les autres postes dans le monde la baisse de la distribution de courrier (- 18pct entre 2007 et 2012), une autre des conséquences de la montée en charge de l'Internet dans le monde. Tradition française, la réaction immédiate des personnels et des syndicats c'est ....de faire grève comme si une grève pouvait supprimer une évidence technique et sociétale comme celle de la baisse considérable du volume de courrier.Il faudra bien à un moment ou à un autre adapter notre outil de tri postal au volume en baisse de ce courrier.
    En même temps que les postiers français se mettent en grève, la Poste Canadienne qui perd de l'argent et qui a réfléchi sans doute depuis quelque temps à l'avenir de son métier a annoncé une révision drastique dans le mode de distribution du courrier restant qui a surpris. Elle prévoit en effet de supprimer la distribution à domicile du courrier d'içi 5 ans et de la remplacer par des boites postales communautaires, collectives, où chacun passera chercher son courrier.Une système qui existe déjà en campagne dans le pays mais qui viendra s'implanter en ville.
    De la même manière, la Poste canadienne envisage de rationaliser les bureaux de poste qu'elle exploite et de proposer l'exploitation de ce service à d'autres types de commerces dont elle constituera un revenu additionnel. En même temps, le prix du timbre montera de manière importante, de 43 centimes à 58 centimes d'euros en carnet et à 68 à l'unité pour rétablir les équilibres financiers.
    Une approche tout à fait différente de l'approche française qui date déjà de quelque temps et qui s'était traduite par une montée au front de nos députés et maires pour défendre dans chaque village de France, son bureau de poste. La Poste et JP Bailly avait trouvé une parade en créant une activité nouvelle , celle de banque, en créant la Banque Postale qui fort heureusement s'etait révélée suffisamment rentable pour payer les surcoûts des bureaux de postes déficitaires.
    Reste que cette manière de masquer les évidences économiques, typique de l'inculture économique de notre personnel politique, ne peut durer éternellement. Nous avons ainsi repoussé un problème (jusqu'à la prochaine élection?) qu'il faudra bien adressé et qui risque de l'être, bien entendu, dans des conditions sociales qui seront bien plus difficiles à affronter que si nous avions commencé à réfléchir au problème quelques années avant....

  • Vous savez sans doute que la grande mutation que vit l'informatique des entreprises de nos jours est le passage au "cloud", c'est à dire d'arrèter pour les entreprises de disposer, du coté hardware ( le matériel), de leurs ordinateurs et serveurs et de leurs propres services d'exploitation informatiques et du coté software ( les logiciels ) de leurs propres logiciels achetés en pleine propriété, pour les remplacer par des ordinateurs et serveurs collectifs avec des logiciels loués seulement à l'heure en fonction des besoins exacts de l'entreprise.
    D'où l'explosion dans le monde de la construction de centres serveurs ou data centers dont le français OVH doit être la troisième plus importante société au monde avec plus de 150 000 serveurs en pleine propriété. Coté logiciels en location, c'est également la grande bagarre entre les éditeurs de logiciels de tous types comme les américains Oracle ou Microsoft, ou l'allemand SAP.
    OVH vient de signer un accord avec Microsoft pour offrir dans ses propres data centers l'accès aux logiciels de gestion de Microsoft. Curieux alors que Microsoft dispose de ses propres data centers en Irlande, aux Pays Bas et aux Etats Unis. C'est la reconnaissance de l'émergence de l'industrie des Data Centers dont les participants se bagarrent entre eux et c'est aussi la conséquence des révélations sur le scandale des écoutes de la NSA américaine qui pousse les sociétés à relocaliser leurs données et leurs systèmes ailleurs qu'aux Etat Unis.

  • Vous avez déjà entendu parler du régime d'assurance chomage des personnels en emplois dit précaires qui incluent en particuliers les intermittents du spectacles c'est à dire quasiment tous nos acteurs car leur métiers est par essence intermittent.A une époque ou l'assurance chomage est globalement en large déficit, il était déjà apparu que le régime d'indemnisation de nos acteurs était un avantage que l'on pouvait estimer excessif pour une catégorie de population qui est loin de faire partie des personnes à fin de mois difficiles.

    ScAssurChomage

    La Cour des Comptes s'y était déjà intéressé de près et avait pointé du doigt le comportement de ces intermittents qui avaient tendance, d'après elle, à optimiser leur activité pour s'ouvrir des droits et retravailler juste avant de risquer de les perdre. Coût de ces pratiques pour le régime, un milliard de déséquilibre entre les contributions reçues et les allocations versées qui fait que ce sont les autres catégories de personnels qui payent pour les intermittents. Rien à redire sur le fond puisque ces régimes sont fondés sur la solidarité entre tous les allocataires mais la Cour des Comptes, elle, trouve néanmoins que ce niveau de solidarité n'est "ni justifié, ni équitable" par rapport à celui des CDD du régime général.
    Elle vient de se rappeller au bon souvenir du gouvernement en lui adressant un référé alors que la convention d'assurance-maladie doit être renégociée début janvier.D'après elle il faudrait se poser la question du bon niveau de solidarité ce qui ne serait pas une mauvaise idée dans le climat budgétaire actuel. Mais le gouvernement en la personne des Ministres de la Culture et du Travail n'est pas chaud pour rouvrir ce dossier car ils considèrent le régime comme un financement de la culture déguisé. Sans compter que les artistes ont un accès facile aux médias. Alors....               
Publicité
Commentaires
Y
Je partage votre avis sur l'évolution inéluctable de La Poste et le renoncement à terme à la distribution individuelle. Mais il ne s'agit pas, du côté des syndicats et des politiques qui se soumettent à leurs interdits, d'"ignorance". C'est plutôt de l'ordre du "je ne veux pas le savoir", partagé et convenu. Du côté du coût et de l'injustice créés par les intermittents du spectacle, c'est la même chose. C'est en totale conscience que le statu quo est maintenu.
CaDerange
Publicité
Publicité