Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaDerange
Archives
27 novembre 2013

Conférence sur le Climat: Fin de partie à Varsovie et engagements a minima

Je vous ai fait part ces deux jours derniers du déroulement de la Conférence annuelle sur le climat organisée sous l'egide de l'ONU et de son "climat" interne plutôt délétère.

Rappelons que le but de cette conférence qui regroupe tous les ans les représentants de 195 pays et contribue de ce fait à l'émission de quelques dizaines de tonnes supplémentaires de gaz à effet de serre, est de faire en sorte de partager les efforts entre tous ces pays pour éviter le réchauffement climatique qui est censé en découler. Dans la pratique, il s'agissait de produire un traité qui puisse remplacer le traité précédent sur la régulation des émissions de chacun, celui de Kyoto, dont les engagements ont pris fin à fin 2012  sans que l'on ait pu mettre en place, à l'époque, un traité qui puisse le succéder.

C'est la différence des niveaux de développement de tous les pays qui ont empéché la définition d'engagements nouveaux de réduction d'émissions, les pays en voie de developpement ou émergents,-dont la Chine et l'Inde-, ayant saisi l'excuse que l'accroissement de CO2 dans l'atmosphère avait été le résultat d'un siècle de développement économique des pays développés, pour réclamer d'un certaine manière un "droit" équivalent à émettre des GES dans le cadre de leur propre développement économique. Ou bien, alors, que les pays développés veuillent bien mettre la main à la poche pour financer eux mêmes la maîtrise de ces émissions dans les pays en voie de développement.

Une discussion avait déjà eu lieu en 2009 pour matérialiser ce support financier à l'assistance à la maîtrise des émissions à des montants de l'ordre de 100 millions de dollars par an à partir de 2020 à repartir entre pays, soit pour les payer coté pays développés soit pour les recevoir, coté pays en voie de développement. Entre temps, en dehors d'un accord sur 10 millions de dollars d'aide en 2010/2012, aucun accord n'avait pu être conclu pour la période 2013/2019

Or depuis 2009 la situation économique fortement dégradée des pays développés et celle en forte croissance des pays des BRIC's et de quelques autres ont fait qu'il n'était quasiment plus possible d'assurer de tels montant de financement. Mais, en matière de négociation, en particulier financière, ce qui a été avancé une fois reste pour toujours sur la table. Et donc depuis 2009, chaque réunion s'est conclue sur un constat de désaccord et en particulier la dernière à Copenhague.

Or la communauté internationale s'est fixée tout de même comme objectif de parvenir à un tel accord à l'occasion de la conférence de 2005 qui doit se tenir à Paris. Il était temps donc à Varsovie d'en arriver à un premier "brouillon" de cet accord futur.

Ce fut fait in extremis et un peu à la surprise générale alors que la conférence semblait s'orienter vers un échec entre les limites des pays développés liées à la crise économique et à la baisse de leurs possibilités financières et la pugnacité des deux émergents responsables de la moitié des GES émis dans l'atmosphère, l'Inde et la Chine, à faire reconnaitre la responsabilité des pays développés et à s'exonérer ainsi d'engagements contraignants futurs. Quels sont donc les clauses de l'accord auquel les pays sont péniblement arrivés à Varsovie?

Il a été admis,- ce qui ne l'était pas initialement et en particulier de l'avait pas été dans le protocole de Kyoto-, que tous les pays sans exception devront participer d'une manière ou d'une autre. La Chine et l'Inde néanmoins ont réussi à se faire catalogués dans la catégorie des pays émergents et à echapper de ce fait à tout effort, pour le moment du moins. Et les pays émergents ont finalement reculés, dans la bataille sur l'importance des efforts à faire par tous les pays , en acceptant dans l'accord final de ne parler que de "contributions" et pas d'engagements ou d'objectifs. Résultat final, un accord de principe pour essayer de limiter le réchauffement climatique de la planète à 2 degrés par rapport à 1990.

Restera d'içi 2015 à passer d'une définition vague des "contributions" des pays à celle d'engagements fermes liés à des financements d'au minimum 100 millions de dollars par an payés par les pays développés aux pays émergents pour les aider à assumer leur part de réduction d'émissions de GES...

Publicité
Commentaires
CaDerange
Publicité
Publicité