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CaDerange
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25 novembre 2013

Conférence Climat: Quand une coïncidence revèle l'échec de l'Union Européenne à limiter nos émissions !

Vous savez que nous assistons actuellement à un retour du charbon inattendu dans le mix des énergies primaires utilisées par les pays de l'Union Européenne pour leur production d'électricité.Si vous suivez ce blog régulièrement, vous savez que c'est l'émergence brutale des gaz de schistes aux Etats Unis qui s'est traduit par une baisse des prix du gaz sur le continent américain suivie par le recul de l'utilisation du charbon, puis par les difficultés des  producteurs de charbon américains qui se sont réorientés vers l'exportation de ce charbon vers l'Europe où il est venu supplanter ...le gaz dans la production d'électricité de l'Union Européenne. Avec les conséquences que l'on sait sur nos émissions de gaz à effet de serre et de gaz polluants en général!

Il se trouve que se tiennent en ce moment à Varsovie, en Pologne, deux réunions internationales qui réunissent deux groupes aux efforts, actes et intérêts rigoureusement opposés dans la lutte contre les émissions de ces gaz.

D'un coté la conférence internationale annuelle sur le climat qui se tient dans le cadre de l'ONU pour discuter des efforts de lutte contre les émissions de CO2 et de GES. De l'autre coté une réunion entre  l'Association Mondiale du Charbon,l'AMC, qui réunit tous les grands producteurs de charbon, et leurs clients et grands consommateurs, c'est à dire les grands énergéticiens de la planète. La même semaine au même endroit! Il faut le faire. On peut se demander d'ailleurs si c'est bien d'une coïncidence -malheureuse dans ce cas- qu'il faut parler ou d'une provocation....

Vous savez que dans le cadre du protocole de Kyoto, les pays européens avaient pris individuellement des engagements de réductions de leurs émissions de gaz à effet de serre pour tenter de maîtriser, voire de réduire, le réchauffement climatique. La Commission de Bruxelles avait repris ce bel enthousiasme sous la forme d'objectifs ambitieux  de réduction de ces émissions au niveau européen qui supposaient de réels efforts de réduction, voire un bouleversement quasi complet de nos habitudes de consommation de combustibles énergétiques. Un effort majeur d'isolation des habitats individuels, une amélioration très significative de l'efficacité énergetique de nos processus industriels, un changement de culture de notre consommation énergétique pour adopter des modes "doux" d'utilisation c'est à dire en clair moins de chauffage, moins d'éclairage, moins de déplacements, plus de collectif et moins d'individuel. Certains avaient dit un retour de nos habitudes de vie au Moyen Age.Le tout, bien sur, sans impact sur le développement économique que nous aurions assuré grace aux efforts d'économie énergétique des uns et des autres.

Comme en plus, nous voulions en même temps diminuer, voire éliminer, la seule production électrique de masse sans émissions de CO2, le nucléaire, il était évident depuis le début qu'une telle révolution de nos modes de vie et de nos processus était quasiment impossible à atteindre en un tel laps de temps. Mais nos hommes politiques sont tellement attachés aux promesses que l'on oublie, et le savoir de nos ingénieurs tellement méprisé au profit des affirmations des vendeurs de miracles écologiques, que nous en avions pris l'engagement collectif dans l'enthousiasme général et la récupération des votes écologistes!

Ce qui devait arriver arriva. On s'apercut vite que les énergies renouvelables coutaient les yeux de la tête à produire, qu'elles étaient largement intermittentes et nécessitaient donc de disposer d'unités de production alternatives pour suppléer à cette intermittence et qu'en aucun cas on ne pouvait rendre compatible progrès économique et réduction significative d'émissions sans nucléaire. Des constatations évidentes pourtant dès le départ pour des hommes et femmes de simple bon sens !!

Sur le plan international, on s'apercut vite qu'alors que nos bons esprits de pays dévéloppés avaient pensé rencontrer un accueil enthousiastes de l'ensemble de la communauté mondiale,les pays émergents ou en voie de développement ne manifestaient qu'un enthousiasme très modéré pour limiter leur développement économique pour des histoires d'émissions de GES dont les pays développés avaient en quelque sorte bénéficiés un siècle avant eux. Et de tendre la sébille pour que ces pays développés veuillent bien financer leurs propres efforts énergétiques.

Et c'est ainsi que le protocole de Kyoto et les discussions sur la fixation d'objectifs nouveaux d'émissions de GES se terminèrent en échec dans un silence médiatique pesant et il n'y eut pas d'engagements nouveau de limitations d'émissions au delà des 2012 du protocole de Kyoto 

Depuis on continue à se réunir régulièrement pour faire le point sur l'évolution des émissions et du réchauffement climatique et espérer un autre Kyoto futur maintenant pour les années 2020 et au delà.A t on pour cela besoin d'organiser une conférence à grand frais énergétiques regroupant 195 pays tous les ans? On peut se poser la question  

A suivre....    

  

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