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CaDerange
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15 novembre 2013

Connaissez vous les MOOC?

Probablement pas sous cet intitulé sybillin d'origine anglo-saxonne. Cela veut dire "Massively Open Online Course" et veut dire traduit en français "Cours en Ligne Ouverts Massivement".

Ca ne vous en dit pas nécessairement beaucoup plus. Il s'agit en fait de la pratique des professeurs et des grandes Universités américaine (Stanford, Harvard, MIT, Wharton ...etc) de rendre disponibles sur Internet tous les cours magistraux qu'ils donnent aux étudiants de ces universités, qui, comme vous savez, ne sont pas accessibles à tout un chacun. fait il s"agit de vidéo de ces cours magistraux accompagnés de documents explicatifs.

Si donc vous n'avez pas eu la chance, ou les moyens financiers, d'intégrer une de ces grands universités, ou bien si, pour des raisons géographoques, vous êtes dans une université moins prestigieuse, ou encore plus prosaiquement si votre professeur sur un sujet donné ne vous satisfait pas, vous pouvez aller voir le cours d'un de ces professeurs réputés.

L'origine de ces cours en ligne date de 2008 et est due au MIT qui avait lancé cette initiative sous le nom OpenCourseWare, avec accès gratuit aux cours.Il regroupe aujourd'hui plus de 200 institutions du monde entier.Avec le temps, la qualité de ces cours s'est amélioré pour atteindre un niveau quasi professionnel avec enregistrement par caméra haute définition. Certains d'entre eux ont connus un succès extraordinaire, comme celui de Stanford sur l'Intelligence artificielle qui a attiré 160 000 étudiants dans 190 pays dans le monde.

Au tout départ de cette initiative, l'accès aux cours MOOC était gratuit et le demeure largement. Mais, bien entendu, la réalisation de tels cours coute cher, voire de plus en plus cher au fur et à mesure que l'on monte en qualité et que l'on fait intervenir des professeurs oiu des chercheurs de très haut niveau et payés fort cher dans leurs universités. Les meilleurs d'entre eux ont créées des start up pour lesquelles ils ont levés des fonds considérables, 21 milions de dollars pour Udacity ou 65 milions de dollars pour Coursora , deux de ces start up montées à l'initiative de plusieurs professeurs/chercheurs de Stanford. Autre approche, la plateforme communautaire du MIT, edX, qui accueille les productions/cours de Harvard, Berkeley ou Ucla qui est construite sur le modèle d'une association à but non lucratif. Nous voiçi donc dans une concurrence entre des initiatives à caractère universitaire et d'autres de caractère privé et lucratif.

Ceci montre qu'il faut aborder à un moment donné la question du financement de ces programmes d'enseignement. On peut envisager de "faire payer les étudiants pour pouvoir passer les examens correspondants aux enseignements suivis" car les MOOC auxquels chacun peut avoir accès ne délivrent pas le diplome correspondant, ou encore se financer par de la publicité en ligne,  ou développer des formations payantes à l'intention de sociétés privées, ou vendre certains cours à des Universités moins huppées qui n'en disposeraient pas.

L'un des problèmes rencontrés dans ces initiatives réside dans le fait qu'elles ne fournissent que les enseignements mais pas la preuve ni que les étudiants les ont suivis, ni surtout qu'ils les ont compris et assimilés que donnent les devoirs surveillés, les interrogations, les travaux dirigés et les examens qui restent un problème dans un monde de plus en plus enclin à la tricherie. Pas de solution miracle pour l'instant mais on voit déjà apparaitre des logiciels pour reconnaitre la manière de taper de l'étudiant, des logiciels de reconnaissance vocale ou faciale, ou encore de ce que l'on appelle le "on line proctering" c'est à dire la surveillance par caméra chez soi.

Vous voyez que ces techniques ouvrent des portes pour permettre à tous dans quelque pays du monde que ce soit d'avoir accès aux meilleurs enseignements. Il reste à résoudre de nombreux problémes néanmoins, celui de la langue mais aussi celui de disciplines qui impliquent des manipulations physiques, la musique, la chirurgie, les techniciens en mécanique, électricité ou chimie, la restauration etc. Un danger également que nous allions vers un enseignement unique, anglo-saxon, qui viderait les pays autres de leur corps professoral et de leurs chercheurs.

Enfin l'obstacle majeur restera la masse des étudiants et des enseignements à gérer, les exercices ou copies à corriger et lme classement des élèves. Tant mieux, me direz vous, voila qui nous protègera de l'uniformité de ces enseignements...

 

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