Brèves de Blog... énergétiques (Suite)

• En Amérique latine, l'industrie pétrolière et les pays connaissent en ce moment quelques difficultés. C'est ainsi que le Vénézuéla, 7 mois après le décès de son emblématique Président, a visiblement de la peine à s'en sortir sous la direction de son successeur et fils spirituel revendiqué, Nicolas Maduro.
  Premier producteur de pétrole d'Amérique du Sud, le pays souffre néanmoins d'un réel manque de liquidités puisque celles çi sont tombées en dessous du milliard de dollars. De ce fait, il tente de payer par des obligations d'Etat des importations de denrées alimentaires de Colombie. Les entreprises sont, elles, forcées pour s'approvisionner de contourner les circuits officiels. Le marché noir est en pleine expansion ce qui se traduit par une inflation galopante qui a doublé d'une année sur l'autre de 20 à 45 pct! Par ailleurs une vaste panne d'électricité a plongé quasiment tout le pays dans le noir récemment.
  Il est vrai que la manière dont Hugo Chavez gérait le pays, en transformant les revenus du pétrole en subventions et aides diverses pour le peuple ne pouvait perdurer éternellement. Le nouveau gouvernement est donc le dos au mur face à la dégradation économique et risque l'explosion sociale.
  
  
• Il existe au Brésil un autre pétrolier que le pétrolier national, Petrobras, qui lui va bien, merci pour lui. Il se nomme OGX et appartient à un milliardaire classé 7ème dans les cents plus grosses fortunes du monde du Forbes et homme le plus riche du Brésil, Elke Batista.
  Sa filiale pétrolière, OGX a été crée en 2007 et avait parié sur l'exploration de réserves au large de Rio en zone ultraprofonde. Sauf que c'est Pétrobras qui les a découvertes et pas OGX. De ce fait OGX est surtout riche de 8,7 milliards de dollars de dettes et il vient de faire défaut pour payer les 45 millions d'intérêts qui venaient à échéance récemment.
  C'est donc la faillite qui le guette et une faillite corsée puisqu'elle se monte à 3,6 milliards de dollars! L'empire du flamboyant Elke Batista risque fort de s'écrouler alors qu'il était le symbole de la réussite à la Brésilienne. Le Ministre des Finances a même déploré qu'il ait "égratigné l'image du pays et de la bourse".
   
• La mise en exploitation du mega gisement de gaz de Shtokman, en zone arctique, reste toujours très problématique. Après le départ du norvégien Statoil du projet, c'est maintenant au tour de Total de se poser la question de la poursuite de sa participation à ce projet qui risque fort d'être aussi compliqué à mener a son terme dans des conditions de rentabilité seulement correcte, que Kashagan en mer Caspienne au Kazakhstan.
  La presse russe s'est fait l'écho des doutes exprimés par Total sur la rentabilité du gisement, ce qui pourrait retarder sa mise en exploitation éventuelle par Gazprom. Reste à trouver un repreneur pour les 25 pct que Total détient dans le projet....
  
  
• Total a obtenu lors d'un appel d'offre de la société nationale Uruguyaine Ancap un permis d'exploration sur un bloc situé en mer à 250 km des côtes dans le bassin de Pelotas dans des eaux à des profondeurs de 2000 à 3500 metres c'est à dire raisonnables par rapport aux profondeurs des gisements présalifères du Brésil qui atteignent les 7000m. L'obtention de ce permis matérialise la nouvelle politique de Total d'être plus agressif lors des appels d'offres pour des permis d'exploration.