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CaDerange
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10 octobre 2013

Exaspération...S

Vous avez noté dans ce titre l'élément important qui est le "s" à la fin du mot exaspération, qui est malheureusement ce qui me frappe personnellement dans la situation économique et sociale du pays que j'observe autour de moi.En voici trois exemples:

ScCartonjaune

  • Celles des chefs d'entreprises que j'ai pu observer en allant assister, à Lyon, à un meeting organisé par les deux organisations syndicales patronales, celles des "grandes" entreprises, le Medef, et celle des PME, la CGPME, traditionnellement relativement éloignées mais réunies en cette occasion.
    Première surprise, l'assistance extrèmement nombreuse alors que les chefs d'entreprises sont tout de même une population très limitée. Seconde surprise, la faible expérience des patrons dans la pratique des manifs, la plupart d'entre eux n'y ayant jamais participé.
    Enfin le vrai ras le bol manifesté par tous qui s'estiment traqués, très mal considérés (un patron est d"abord un "salaud de patron"), surchargés de taches qu'ils estiment inutiles et les empèchent de faire leur vrai travail, dans une permanente insécurité juridique, et surtout avec un matraquage fiscal qui n'arrète pas d'empirer.
    Le mot d'ordre qui émergeait de ce groupe de patron qui savent ce qu' équilibre des comptes veut dire: Il est impossible de continuer avec un Etat pléthorique comme celui que nous avons qui coute bien trop cher!
    Comme la règle du jeu de ce meeting était d'agiter un carton jaune chaque fois que surgissait une mesure fiscale, administrative  ou règlementaire impopulaire, ces derniers n'ont pas arrété d'agiter leurs cartons jaunes comme vous pouvez voir sur la photo ci contre.
    Comme ce sont ces chefs d'entreprise qui créent les emplois, qui prennent les risques financiers de la création d'entreprise et participent de l'équilibre ou non de la balance des comptes du pays, ils s'étonnent d'être infiniment moins bien traités que n'importe quel fontionnaire qui ne risque pas de perdre son job, aura une retraite assurée et dont ils pensent qu'il travaille dans des conditions bien moins stressante. En même temps où l'on vous parle tous les jours du partage équitable des efforts, ils ont l'impression, électoralisme oblige, que l'on se moque d'eux.C'est dire que l'ambiance était chaude

  • Toujours à Lyon dans le quartier de Perrache, au coeur de la ville, on peut contempler sous la montée de l'autoroute A6/A7 en provenance du sud vers l'entrée du tunnel de Fourvière, un camp de toile de Roms et de réfugiés divers (Albanais en particulier) qui sont installés là depuis avant les vacances où ils vivent dans la précarité extrème et dans des conditions sanitaires douteuses.Les rats s'y promènent, la gale y a fait son apparition et les agents de propreté ont jete l'éponge. Tous ceux qui remontent du sud par l'autoroute et vont prendre le tunnel de Fourvière passent sur leurs têtes en quelque sorte. Ils sont 297 dont 99 enfants soit le triple de nombre d'avant la période des vacances.
    Un exemple visible par tous du problème de l'immigration plus ou moins sauvage quand le pays receveur n'a malheureusement pas les moyens d'accueillir de telles populations.
    Rien n'a été fait en quatre mois,ni par le maire qui botte en touche sur l'Etat, ni par le préfet qui est censé représenter les pouvoirs publics. Bien entendu, se promener dans la zone devient délicat, suscitant des insatisfactions dans toute la zone ...Au point qu'une pétition circule suscitée par le maire du 2ème arrondissement pour... évacuer le camp. Par chance, Manuel Valls a mis Lyon au programme de sa tournée anti FN et passera là aujourd'hui. Peut être aurons nous une décision sur l'évacuation de ce camp et au dela sur une politique pensée et réfléchie d'une immigration que nous puissions accueillirµ

  • Autre exaspération enfin , celle des parents d'élèves, des enseignants et des personnels des mairies chargés de l'occupation des enfants en dehors du nouvel horaire des écoles, devant l'impréparation de la réforme Peillon et de sa mise en oeuvre.
    Vous savez que le principal problème de notre système d'éducation, c'est que le niveau des savoirs qu'elle donne à nos enfants est loin d'être brillant. Savoir lire et compter limite à la sortie du primaire, connaissance très approximative de l'orthographe, maitrise discutable du domaine littéraire et des mathématiques et surtout 180 à 200 000 personnes qui quittent le système éducatif sans aucune formation tous les ans. Vous auriez pu penser que ce constat sévère aurait pu amener notre ministre à corriger les défaut criants de nos enseignements et peut être les rééquilibrer en faveur de l'apprentissage approfondi, de la lecture, du calcul et de l'orthographe et pas nécessairement de l'Eveil à tout et à rien, du sexe des anges et de la théorie des genres, voire de celle des ensembles
    Eh bien non, il a jugé sans doute que la solution à tous nos maux c'était... la modification des rythmes scolaires. Ainsis donc c'étaient des rythmes scolaires inadaptés qui conduisaient autant de jeunes élèves à devoir quitter l'Education Nationale sans le moindre diplôme
    On a eu l'impression que notre Ministre était arrivé à son poste avec sa réponse t
    oute faîte à tous les problèmes sans prendre le temps de les connaître, d'en faire le tour ni de leur définir une réponse adaptée. Non, les rythmes scolaires voila l'ennemi! Ah! sectarisme et idéees préconçues quand vous nous tenez!
    Pas de prise en compte non plus des problèmes matériels qui risquent de faire capoter la réforme. Pensez donc, le Ministre dispose et l'administration exécute.
    Résultat c'est l'exaspération, des enseignants d'abord, des maires et de leur personnel qui n'avaient pas vus venir de tels besoins et ne les avaient pas prévus dans leurs budgets, des èlèves à qui l'on avait promis de nouvelles distractions et qui se retrouvent à jouer à la bataille ou à la belote jusqu'à ce que les parents viennent les chercher et des parents d'élèves...

    A suivre.... 
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CaDerange
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