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CaDerange
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5 août 2013

Quel partage des eaux du Nil entre les pays riverains?

J'avais eu l'occasion de vous faire part d'un des grands problèmes de notre monde, celui deScNIL
l
'approvisionnement en eau de vastes zones de la planète, désertiques ou semi-désertiques. Le réchauffement climatique, l'accroissement démographique que va connaitre notre planète, l'élevation du standard de vie et les méthodes de culture ayant  de plus en plus recours à l'irrigation font que ce "soucis" initial du monde et des peuples risque de plus en plus de se transformer en cauchemar au fil des ans.

Les fleuves et en particulier les plus longs et puissants sont le vecteur d'approvisionnement ancestral de beaucoup de pays alors que de par leur longueur, ils coulent généralement sur le térritoire de plusieurs d' entre eux.

C'est le cas du Nil qui, avec ses 6700 km de long, est avec l'Amazone, le plus grand fleuve du monde. Il provient d'un coté du Nil Blanc qui provient du lac Victoria à cheval entre la Tanzanie,le Kenya et l'Ouganda et de l'autre coté du Nil Bleu qui sort lui du lac Tama en Ethiopie, les deux fleuves se rejoignant à Khartoum, la capitale du Soudan. Mais son écoulement et la vie qu'il apporte avec lui influence aussi d'autres pays de la région qu'il traverse ou longe, comme le Rwanda, le Burundi ou l'Erythrée.

Le fleuve a été au fil des ans équipé de barrages qui ont permis d'en diminuer les crues annuelles, d'en tirer de l'électricité, et de constituer des réserves d'eau pour les cultures. L'Egypte, culturellement, a tendance à considérer qu'elle en est le premier propriétaire de par la domination économique et physique qu'elle a eu sur la région pendant des siècles et de l'importance de sa population et partant de ses besoins par rapport aux autres pays riverains.

A une époque où toute cette zone était peu ou prou sous administration coloniale, en 1959 elle avait eu l'habileté de protéger cette ressource vitale en signant un traité avec le Soudan pour se repartir l'eau du fleuve en grande parrtie en leur faveur. L'Egypte, au terme de ce traité bilatéral, s'octroyait 55,5 pct de son débit, le Soudan 18,5 et les autres pays, collectivement, se contentaient des 10 pct restant. Depuis, les pays en amont du fleuve se développant, ont pris des initiatives pour en bénéficier davantage.

C'est ainsi que l'Ethiopie a conçu un grand projet de barrage sur le Nil Bleu, barrage baptisé Renaissance, qui doit d'après Addis Abéba  s'inscrire dans un vaste programme de valorisation des ressources hydrauliques éthiopiennes. Le programme annoncé en 2011, se traduit désormais par les premiers travaux du barrage Renaissance pour lequel il a fallu détourner le fleuve pour dégager le terrain où sera construit le barrage.

Fureur des égyptiens et du gouvernement Morsi qui, maladroitement, retransmit en direct sur la télévision publique une réunion, en principe à huit clos, particulièrement menacante pour les Ethyopiens. Lesquels protestèrent violemment de leurs droits, bien entendu.A signaler que l'Ethyopie avait en 2010 suscité et fait approuver par son Parlement un traité  avec les pays de l'amont du Nil pour en prévoir l'utilisation équitable de ses eaux , lequel l'autorisait à construire son barrage.

L'Egypte et le Soudan n'ont pas été invité aux discussions de ce traité. Nous nous trouvons donc face à une lutte traité contre traité, l'un excluant l'autre, dont il faudra bien sortir. Voila qui nous promet de chaudes empoignades.

A suivre   

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CaDerange
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