3 août 2013
Brèves de Blog...républicaines
- Le Syndicat de la Magistrature, qui s'était rendu célèbre par son scandaleux "Mur des Cons", vient de prendre une gifle bien méritée à l'occasion du vote qui s'est tenu fin juin pour désigner les Grands Electeurs qui servent à désigner les membres de la Commission d'Avancement.
Sur les 398 grands électeurs, ce sont les candidats de l'Union Syndicale des Magistrats qui ont gagné 47 électeurs par rapport au vote de 2011 à 302 élus et 9,5 pct des votes à 68,4 pct des suffrages, alors que le Syndicat de la Magistrature en perdait 48 à 82 grands électeurs et perdait 6,9 pct de suffrages pour revenir à ses 30pct traditionnels de représentativité. Les grands électeurs élus se réuniront en septembre à Paris pour élire eux mêmes 10 élus appellés à siéger à la Commission d'avancement au coté de dix hauts magistrats et hauts fonctionnaires.
La principale différence entre ces deux syndicats est que l'un le SM est un partisan de l'avancement égalitaire à l'anciennété alors que l'autre l'USM veut que l'on prenne en compte le mérite en plus de l'ancienneté.
Pour en revenir au Mur des Cons, il ne me semble pas avoir entendu parler d'une sanction quelconque contre ses auteurs, alors que par contre le journaliste qui en avait pris la photo est passé en justice. Curieux non? On aurait pu au moins les évacuer du local qu'ils occupent, à nos frais, au Ministère de la Justice... - Nos parlementaires ont de la reserve, saviez vous? Il s'agit de la menu monnaie qui est accordée tous les ans à nos parlementaires, députés et sénateurs, pour en faire ce qu'ils veulent dans leur circonscriptions. Le tout sans avoir à indiquer l'utilisation de ces fonds ni leur montant. Une porte ouverte scandaleuse au clientélisme,à la construction de rond points inutiles à tout va, voire au "garder pour soi"car ces messieurs-dames sont avide de toute sorte de financements.
Il a fallu l'obstination d'un professeur de mathématiques, Hervé Lebreton, Président de l'Association pour une Démocratie Directe,pour que le Tribunal Administratif de Paris intime l'ordre au Ministère de l'Intérieur de communiquer les détails concernant cette subvention à l'intéréssé. C'étaient pourtant des sommes non négligéables puisque au total elles se montent à 150 millions d'euros dont 90 pour l'Assemblée nationale et 60 pour le Sénat.
Rassurer vous,nos parlementaires depuis n'ont pas décidé de nous les rendre, mais seulement de mettre de la transparence dans la manière dont elles étaient attribuées aux uns et aux autres ! Précédemment en effet elles l'étaient à la tête du client, les plus hauts dans la hiérarchie interne de ces organismes s'en attribuant le plus, et en particulier le parti au pouvoir.A l'avenir, tous les députés toucheront la même somme, 120 000 euros sauf les chefs de groupes qui toucheront, eux, le double et le Président de l'Assemblée qui en touchera 520 000.
Ils devront aussi, tout au moins l'Assemblée Nationale pour l'instant, fournir une liste des investissements financés avec cette réserve ou des subventions accordées.Il a fallu néanmoins à Hervé Lebreton, un gros travail personnel pour savoir qui avait touché quoi en 2012 car ces messieurs dames font de l'obstruction. Et la où il y a de la résistance à la justification, on peut supposer toutes les malversations....
- Peut être connaissez vous ce que l'on appelle dans le monde anglosaxon le "Whistle Blowing", ou en français "souffler un coup de sifflet à roulettes", ce qui, il faut bien l'avouer, est une traduction discutable. Il s'agit d'alerter sur,- ou de dénoncer-, des faits répréhensibles dont un employé ou un citoyen aurait eu connaissance. Il fut un temps où, dans certaines sociétés américaines, vous deviez dénoncer à la hiérarchie ou à la sécurité tout acte délictueux de ce type.A l'époque, la législation française et l'opinion publique était farouchement opposé à toute dénonciation de ce type qui leur rappellait des mauvais souvenirs récents.
Les choses ont évolué depuis et nos parlementaires ont l'intention de protéger les dénonciateurs que l'on appelle maintenant les "lanceurs d'alertes". Mais l'opposition culturelle viscérale des français à la délation fait que nous sommes encore loin d'accepter le "droit d'alerte" que sous tend cette dénomination.
C'est à l'occasion de l'affaire Cahuzac et de l'arrestation, en Suisse, d'un dénonciateur, Pierre Condamin Gerbier, qui avait travaillé dans la banque Reyl, que les députés et sénateurs français, et en particulier les Verts, s'attaquent à la définition de ce droit d'alerte et de ces lanceurs d'alertes.C'est tout à leur honneur et s'il n'y avait que cette seule retombée de l'affaire Cahuzac, cela la rendrait pas tout à fait inutile.
A suivre en espérant que nous aurons la volonté d'aller jusqu'au bout de ce sujet délicat
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