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CaDerange
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25 juillet 2013

Brèves de blog... énergétiques


ScTurbineeolienne

  • La plus grande réalisation technique de l'année dans le domaine énergétique est l'ouverture en Angleterre du plus grand parc éolien au monde, par le Premier Ministre David Cameron. Un parc situé dans l'estuaire de la Tamise, à l'est du comté de Kent et à 10 miles au nord de Ramsgate. Il s'appelle le London Array et comprends pas moins de 175 turbines, toutes fournies par Siemens, qui ont une puissance maximale unitaire de 3,6 MW.
    Le pylone central s'élève à 87 mètres au dessus de l'eau et le cercle décrit par le mouvement des pales fait 120 mètres de diamètre.
    C'est l'énergéticien allemand E.ON, le développeur danois Dong Energy et le dévelopeur spécialisé dans les énergies renouvelables Masdar Power d'Abu Dhabi qui ont mené le projet à réalisation et E.ON qui en assurera l'exploitation
    La ferme a commencé à produire de l'électricité depuis novembre au fur et à mesure du raccordement des turbines les unes après les autres. La dernière turbine a été installée sur son pylone mais il en reste une vingtaine à raccorder.Au total, elle développe une puissance maximale de 630 MW mais devrait voir venir se rajouter à ses 175 éoliennes dans une deuxième phase 166 éoliennes nouvelles qui permettront d'atteindre les 1000MW de puissance totale installée.
    Les pales des éoliennes commencent à produire à partir d'un vent de 3m/sec. Elles atteignent leur puissance maximale pour un vent de 13 m/sec. Elles plafonnent ensuite avant de devoir être mise en drapeau par sécurité à 25 m/sec de vitesse du vent. 
    London Array devrait alimenter 470 000 foyers britannique et permettre, par sa production d'électricité, d'éviter d'émettre 900 000 tonnes par an de CO2.
     
  • Quand vous êtes un grand pétroier français, que vous êtes présent partout dans le monde pour trouver et extraire du pétrole ou du gaz du sol partout où il s'en trouve, que vous êtes en concurrence frontale avec vos concurrents, et que vous ne pouvez faire votre expérience dans l'extraction des gaz de schiste sur votre territoire national, vous ne pouvez néanmoins vous permettre de prendre du retard par rapport à vos confrères dans n'importe quel domaine de la technologie.
    Que faites vous? C'est simple, vous allez vous faire votre expérience et développer votre savoir faire ailleurs!
    Total a ainsi racheté à la firme américaine Cheasapeake une part de ses gisements de gaz de schistes aux réserves prouvées. Ce ne fut pas d'ailleurs une bonne affaire car achetée au pic du prix du gaz aux Etats Unis et avant qu'il ne s'écroule
    Total est également présent au Danemark et plus mollement en Pologne où le retrait d'ExxonMobil l'a visiblement troublé. Il a également passé un accord avec le chinois Sinopec pour faire des études conjointes et faire quelques "travaux pratiques" en Australie et en Argentine.
    Mais le territoire le plus attractif par sa proximité et ses promesses est notre voisin immédiat de l'autre coté du Channel, la Grande Bretagne. Celle çi après avoir mis en place un moratoire sur l'exploration par fracturation hydraulique en 2010, vient de tourner sa veste et de l'autoriser à nouveau.
    La question de la sécurité énergétique est une question qui inquiète beaucoup les britanniques, eux qui ont vécu l'age d'or de la Mer du Nord et la disparition progressive de ses ressources et des revenus qu'elle en tirait. De plus elle reste une île, ce qui implique qu'elle doivent s'occuper seule de sa sécurité et de son autonomie.
    Elle prevoit donc à court terme de mettre en adjudication un certain nombre de permis d'exploration de gaz de schistes à laquelle Total étudie très sérieusement de participer.Mais avant, elle a lancé intelligement une étude pour savoir de quelle manne gazière nous parlons. L'Agence Internationale de l'Energie a, elle, avancé le chiffre de 700 milliards de m3. Reste à confirmer un tel chiffre qui est significativement inférieur aux estimations précédentes et si possible d'en déterminer la situation géographique. A suivre donc.

  • Les sociétés françaises impliquées dans l'exploration des gaz de schistes directement ou indirectement sont sans doute frustrées de ne pouvoir participer à la grande course au gaz qu'ils attendaient sur notre territoire. Ce n'est pas pour autant qu'ils en seront totalement exclus car dans le monde globalisé dans lequel nous vivons, rien ne les empèche de trouver à l'extérieur de ce territoire, les opportunités auquel le principe de précaution les empèche de participer.
    En voici un cas typique, celui de Vallourec, le producteur de tubes sans soudure utilisés justement dans l'exploration pétrolière, qui vient d'ouvrir,après celle du Brésil, une autre usine aux Etats Unis.
    Elle se situe à Youngstown, dans l'Ohio,et est spécialisée dans la production de tubes de petit diamètre adaptés.... à la recherche de gaz de schistes. La fracturation hydraulique avec des puits horizontaux utilise en effet des tubes de plus petit diamètre que la recherche pétrolière traditionnelle avec ses puits verticaux. Vallourec l'a compris sans doute avant tout le monde car la décision de construire l'usine de Youngstown fut prise en 2009!
    Elle est prévue produire 350 000 tonnes/an de ces tubes, a couté quand même plus d'un milliard de dollars et permettra à Vallourec de doubler son volume de production pour les hydrocarbures non conventionnels. Bien pensé.Bravo! Et merci à Barack Obama d'être venu visiter le chantier.

    A suivre 
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CaDerange
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