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CaDerange
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6 juillet 2013

Secteur associatif, emplois d'avenir et.... inversion de la courbe du chomage .

Nous avons dans ce gouvernement un Ministre de l'Economie Sociale et Solidaire et de la consommation en la personne de Benoit Hamon, ex porte parole du Parti socialiste du temps de Martine Aubry. C'est la première fois qu'il a été décidé de dévoluer à cette activité et cette forme d'économie, un Ministre à temps plein, même s'il reporte au Ministre des Finaces et de l'Economie Pierre Moscovici. De quoi s'agit il quand on parle de cette "économie " sociale et solidaire, en abrégé ESS?

C'est un secteur diversifié qui va de vrais entreprises du secteur concurrentiel comme les banques mutualistes, les assurances mutuelles, les coopératives agricoles, des sociétés i
ndustrielles sous la dénomination de SCOP, jusqu'à, à l'autre extrémité, toutes sortes d'associations avec des buts très divers et des moyens financiers tout aussi divers qui font souvent appel au bénévolat, à des groupes communautaires et gèrent des activités à but non lucratif. Les acteurs de la première catégorie ci dessus relevant de l'Economie Sociale, et ceux de la seconde plutôt de l'économie Solidaire.

Les activités de ces entreprises et associations se distinguent de celles du secteur privé par la primauté, dans les prises de décision et la répartition des bénéfices, des adhérents sur les actionnaires et par leur finalité de service à la collectivité ou aux membres plutôt qu'une finalité du profit comme dans le secteur privé 
Elles génèrent toutes les deux des emplois soit parce qu'elles sont dans un secteur industriel et concurrentiel, soit parce qu'elles reçoivent des subventions ou bénéficient d'emplois aidés,ou administrent des activités à but sanitaire et social, en clair financés par la Sécurité Sociale. 

Une étude récente nous donne une idée de l'importance de ce secteur.Ce sont 165 000 associations qui sont également employeurs dont 37 000 de plus de 10 salariés,40 000 qui ont entre 3 et 9 salariés et 90 000 entre 1 et 2 salariés. 85pct des associations, par contre, ne sont pas employeurs. En ce qui concerne les emplois qu'elles génèrent, ce sont 1,8 millions de salariés qui sont employés par le secteur, un nombre très important comme vous pouvez en juger, dont plus de la moitié soit 960 000 personnes, dans le secteur sanitaire et social.

L'inconvénient, c'est que leurs dirigeants, essentiellement des bénévoles, n'ont pas trop le moral, inquiets qu'ils sont du problème de leur financement qui s'est déjà traduit par une baisse de leurs effectifs depuis début 2013 de 9300 personnes.Or c'est beaucoup à leur destination qu'ont été développés les emplois d'avenir chers à François Hollande pour inverser la courbe du chomage d'içi la fin de l'année. Peut être François Hollande avait il omis de penser qu'en faisant baisser le niveau de vie des français, on faisait aussi baisser leur enthousiasme pour le financement du secteur associatif? Et qu'en proposant dans ces contrats la prise en charge de jeunes éloignés de l'emploi, on rend difficile la prise en charge par des associations aux moyens faibles de jeunes qui, au titre du dispositif "Emplois d'Avenir", nécessite un accueil et un encadrement approfondi.Bien sur, il y a la prise en charge par l'état de 75 cpt du Smic pour les jeunes emplois d'avenir, mais ça ne semble pas suffisant. 

Bref, au lieu de 150 000 emplois d'avenir, il n'y en a, après 5 mois, que 9000 de bouclés.

A suivre donc. 

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