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CaDerange
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11 juin 2013

Gaz de schistes: le point...

  • En Angleterre, les pouvoirs publics ont levé le moratoire qu'ils avaient institué sur la technique de fracturation hydraulique utilisée pour l'extraction des gaz de schiste.De ce fait les sociétés impliquées dans ce type de développement s'activent pour effectuer les études nécessaires pour identifier les gisements potentiels à exploiter et en estimer les réserves exploitables. Et apparemment elles ont eu des bonnes surprises!
    IGas, qui opère sur le nord ouest du territoire,estime désormais à 5000 milliards de m3 les réserves de gaz de schiste  récupérables sur les permis qui lui ont été attribués et à 14 000 milliards de m3 celles estimées pour l'ensemble de la région, soit 20 fois plus qu'estimé initialement.
    Cuadrilla Ressources, l'autre adjudicataire de ces permis, les estiment à 5700 milliards de m3.
    Conclusion: entre les gaz de schistes et les réserves encore à découvrir en mer du nord, la Grande Bretagne pourrait être autosuffisante pendant des décennies.
  • Aux Etats Unis où les prix du gaz sont devenus très déprimés du fait de l'abondance de produit sur le marché,on assiste à une grande bataille entre les producteurs, les Houston comme on les appelle, qui souhaitent exporter du gaz pour diminuer l'excédent de produit sur le marché et voir les prix remonter et les utilisateurs,les Cleveland, qui bénéficient de ces prix et souhaitent conserver cet avantage compétitif le plus longtemps possible pour leurs propres ventes des produits qu'ils fabriquent sur le territoire américain ou à l'exportation.
    Or pour pouvoir exporter du gaz, il faut construire des usines de liquéfaction, à 10 milliards de dollars l'usine, et disposer d'un port autorisé pour ce type d'exportation.
    GDF Suez qui est présent aux Etats Unis où il dispose dejà d'un terminal d'importation à Everret,près de Boston ,vient d'annoncer la construction d'une usine de liquéfaction et d'un terminal d'exportation cette fois en Louisiane à Hackberry.Les participants au projet sont GDF Suez à 16,6 pct, les firmes japonaises Mitsui et Mitsubishi pour le même pourcentage chacune, et le californien Sempra à 50,2pct dont la filiale Cameron LNG exploitera les installations.Le projet de Hackberry, pour lequel l'autorisation  a déjà été obtenu, devrait permettre d'exporter à partir de 2017 , 12 millions de tonnes de GNL soit l'équivalent de 15 pct de la production actuelle du Qatar, premier produ
    cteur mondial. 
  • L'électricien allemand E.ON vient de signer un contrat d'approvisionnement en gaz GNL avec le canadien Pieridae Energy.Il porte sur des approvisionnements de 5 millions de tonnes par an pendant 20 ans à partir de 2020 qui seront livrées à partir du terminal de Goldboro.
    Le prix ne sera pas indexé sur le prix du pétrole, comme c'est l'habitude en Europe,mais sur le prix du marché du gaz dont les partenaires estiment sans doute qu'il aura été crée d'içi là.
  • Total par contre qui avait appliqué une stratégie toute différente pour se placer sur ce marché n'est pas content de ses emplettes là bas. Il avait en effet racheté à la société gazière américaine Cheasapeake qui avait besoin d'argent pour financer ses lourds investissements, une part de ses gisements de gaz de schistes. Malheureusement pour lui c'était à l'époque où l'abondance de produit sur le marché n'avait pas encore cassé les prix et il les avaient acheté relativement cher.En d'autres termes, il n'y gagne rien.
    Le PDG de Total,Christophe de Margerie, concernant la situation française, a regretté que le Principe de Précaution empéche de faire quoi que ce soit. Pas de problème pour la société, elle se fera son expérience à l'étranger, en Pologne, en Indonésie ou aux Etats Unis et importera en France le gaz de schiste ou le gaz naturel à partir de ses gisements dans le reste du monde 
  • Après les industries dites électrointensives à qui l'on a accordé  des prix particuliers pour leurs fournitures d'électricité notre Ministre de l'Energie, Delphine Batho, vient d'inventer les "gazo-intensifs", les industries qui utilisent le gaz comme matière première ou source d'energie et qui sont de ce fait soumis à la concurrence internationale et américaine en particulier.
    Ces gazo-intensifs bénéficieront de mesures fiscales particulières et de conditions d'accès préférentielles aux réseaux.
  • La facture gazière et pétrolière de la France se monte à 68 milliards d'euros par an soit largement plus que le déficit budgétaire du pays.En d'autre terme si nous n'avions pas à importer gaz et pétrole brut, nous ne serions pas en déficit et n'aurions pas à emprunter....
  • A suivre
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Commentaires
P
Un détail tout de même : aux États-Unis la baisse des prix de gros du gaz n'a pas été répercutée sur les consommateurs particuliers. Il y a Cleveland et Cleveland...
CaDerange
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