Papam François 1er!

Nous venons d'assister à la nomination de notre nouveau Pape, un évènement qui se passe tous les dix à vingt ans suivant l'age et la durée de vie du pape précédent. Je suis, comme beaucoup de français, catholique parce que mes parents en avaient décidé ainsi, sans être praticant ni croyant.Pour autant, j'ai toujours reconnu le rôle de régulateur moral de notre monde de la religion avant que les institutions politiques et institutionnelles ne prennent le relai, il y a deux cents ans seulement. Je voudrais néanmoins commenter cet évènement comme suit:

• C'est un pape non italien qui vient d'être élu, venu du continent sud américain, continent émergent, pourrait on dire, en terme de foi catholique, un peu moins en terme économique en dehors du Brésil. Une telle élection traduit l'abandon de la pratique de l'élection automatique d'un pape italien et donc l'ouverture de la religion catholique vers le monde de plus en plus lointain.
  Cela traduit peut être, hélas, la matérialisation du repli de l'Europe et de la mondialisation sur le plan intellectuel comme elle existe sur le plan économique. Est un bien ou un mal pour notre communauté? Je vous en laisse juge. 
• Il est intéressant d'entendre parler, pour une fois, dans les médias de la religion historique de l'Union Européenne que nos hommes politiques ont refusé de voir mentionner dans le traité de Lisbonne,- qui est en quelque sorte la Constitution de l'Union Européenne-, et qui a modelé au fil des siècles nos modes de pensées. A une époque où l'on entend beaucoup plus parler tous les jours d'un islam conquérant et de son expansion dans le monde, ce n'est pas un mal!
• J'ai entendu nos médias dire que ce système d'élection d'un pape était archaïque. Il me semble, moi, qu'il en vaut bien d'autres et qu'il a souvent su faire émerger de fortes personnalités, dont Jean XXIII et Jean-Paul II, qui ont réussi parfois à marquer leur époque et le monde. Que voudraient donc ces critiques? La démocratie sans doute comme c'est la philosophie dominante de notre monde?Une philosophie et un système de gouvernement dont on nous dit souvent qu'il est le moins mauvais, et donc le meilleur par défaut!
  Il a pourtant des avantages me semble t il. Il est efficace. En deux coup de cueillère à pot, vous avez un nouveau chef, sans campagnes et pré-campagnes coûteuses et épuisantes, sans promesses miraculeuses que l'intéressé sait ne pas pouvoir tenir comme en démocratie.Il élit quelqu'un qui a su prouver ses compétences dans diverses positions de responsabilité. Il élit aussi quelqu'un dont la principale qualité n'est pas nécessairement de bien passer à la télévision et dans les médias ou de savoir battre l'adversaire dans des combats de mots.Et il l'élit au pourcentage de 66 pct des votants, ce qui est certes un peu plus long, mais est un gage de sérieux dans le choix du chef.
  Imaginez que nous élisions nos présidents dans un tel système. Pensez vous que François Hollande aurait été l'élu? Ou que Dominique Strauss Kahn aurait eu ses chances alors que sans l'incident du Sofitel, son parti aurait bien réussi à nous le faire passer comme Président? Nicolas Sarkozy, lui même, n'aurait peut être pas eu ses chances car il aurait été opposé à d'autres concurrents que Ségolène Royal.Mitterrand, à mon sens,l'aurait été.Le système nous aurait aussi évité la pantalonnade du second tour Chirac/Le Pen.
  Autre avantage du système, les votants ont en tête l'intérêt global de l'organisation et pas celui de tel ou tel parti, telle ou telle clientèle ou telle ou telle philosophie politique
• Dernier détail, le nouveau Pape a la réputation d'être peu disert avec la presse et les médias. A mon sens, c'est plutôt une qualité qu'un défaut

Je souhaite la réussite la plus complète à ce nouveau pape dans son rôle d'autorité morale, même si je ne partage pas nécessairement toutes les idées de sa religion. Nous avons besoin, dans ce monde sans repère, d'autorités fortes qui permettent d'en réguler les excès et d'aider ceux dont la vie est la plus difficile à y trouver leur place.

Bonne Chance, François 1er !