Refondation de l'Education Nationale: Et la sécurité???

Notre nouveau Ministre de l'Education Nationale, Vincent Peillon, s'est lancé, comme tous ses prédécesseurs de la V ème république sans exception, dans sa réforme de notre système éducatif, sauf qu'elle est peut être plus ambitieuse que d'habitude puisque il l'appelle refondation.

Après donc la réforme des rythmes scolaires, qui lui pose quelques problèmes, il attaque cette fois celle des grandes vacances, qui lui en poseront autant, tant chez nous modifier quoi que ce soit est un problème. D'où ce besoin de concertation pour lequel je ne suis pas sûr que Monsieur Peillon soit très doué. Souhaitons lui Bonne Chance quand même et souhaitons lui surtout, au delà des modifications de forme, qu'il réussisse à diminuer le nombre d'enfants qui quittent notre Education Nationale sans aucun diplôme ( 180 000 tous les ans si mes souvenirs sont bons).Et qu'à la sortie du primaire, ils sachent lire, écrire et compter, un objectif que nous savions remplir il y a cinquante ans, et que Gilles De Robien, Ministre également de l'Education Nationale de 2005 à 2007 avait réinstitué comme objectif majeur du Primaire,mais que nous ne savons toujours pas remplir sans que cela semble tracasser beaucoup nos responsables. La modification des rythmes scolaires va t elle permettre d'atteindre enfin cet objectif basique? Je n'en suis pas sur 

J'attire son attention sur un sujet que ne semble pas l'avoir tracassé jusqu'à présent et qui est la sécurité des enfants dans les établissements. Car, s'il est important que nos enfants sortent de l'école avec des diplomes et du savoir, il l'est aussi, voire même plus, qu'ils en retournent... vivants.

Nous avons eu récemment l'annonce qu'à la suite d'une bagarre dans la cours de recréation un jeune élève est mort d'un coup de poing à la tempe et d'un traumatisme cranien.Ca se passait dans la Drome il y a quelques jours, le jeune homme avait 12 ans, il avait été ranimé par le cuisinier de l'établissement puis par les pompiers avant d'être transporté en urgence  à l'hôpital de Lyon. Depuis, il est décédé et a quitté la une des journaux. Quant à son meurtrier, on ne nous en parle plus.

Nous avons eu hier l'annonce que dans un autre collège de Grenoble, un élève prénommé Hugo a été étranglé par un autre éleve de sa classe et qu'il a été ranimé par un élève du lycée voisin. Il avait prévenu la(?) principale du risque d'agression à la sortie de l'établisement laquelle lui avait promis d'envoyer un surveillant, qui n'est jamais apparu. Depuis le coupable est passé en Conseil de discipline qui l'a exclu de l'établissement mais avec sursis (!!!) Depuis il parade toujours au lycée et sa victime ne dort plus et a peur de revenir. Le recteur de l'Académie a instruit l'affaire mais a conclu que le Conseil de discipline de l'établissement était seul maître de sa décision. C'est ainsi qu'en France, des enseignants, qui sont des références morales pour nos enfants, défendent les victimes face à leurs aggresseurs.....

On pourrait se poser la question, dans ces deux affaires d'où se trouvait le personnel de ces établissements au moment des bagarres, car enfin que ce soit dans un cas le cuisinier de l'établissement, dans l'autre un élève du lycée voisin, qui doivent ranimer les victimes, me parait fondamentalement anormal

Pendant ce temps, notre Ministre devait penser à la manière dont il allait présenter sa dernière idée,le rétrécissement des vacances d'été, un sujet autrement plus porteur, sans doute, que de s'intéresser à un enfant mort et un traumatisé.Il n'a pas pensé, semble t il, à l'impact qu'aurait eu, à la place, une annonce de s'attaquer fermement et avec une vrai volonté de réussir au  maintien de la sécurité de nos enfants dans le système éducatif. 

Comments

[Sceptique]

Je suis plus sensible à la vanité des projets de Vincent Peillon, qu'aux caractéristiques qu'a prises la violence entre adolescents, à l'école, mais aussi partout ailleurs. Ce déchainement est un fait de société, qui prend un relief particulier dans une cour d'école.

La mort de l'enfant victime d'une bagarre résulterait d'une coïncidence malheureuse. Il était porteur d'un anévrisme d'une artère cérébrale, qui s'est rompu sons l'effet du traumatisme.

Claude Allègre voulait dégraisser le Mammouth, Vincent Peillon veut lui faire prendre de l'exercice. Le Mammouth ne veut ni l'un ni l'autre. Il se trouve très bien comme ça. Quant à la société française, elle a pris goût aux loisirs, elle ne vit que dans leur perspective.