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CaDerange
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21 février 2013

Economies: Et ce mammouth, on va finir par le dégraisser, oui?

C'est reparti, après le matraquage fiscal de 2013, on passe au matraquage fiscal de 2014. Nous n'avons même pas réussi encore à équilibrer le budget 2013, - dont on nous annoncera l'ardoise à payer à l'occasion d'un collectif budgétaire prochain-, que nous voilà déjà dans les lettres de cadrage aux ministères pour la préparation du budget 2014 et que le gouvernement fait monter au créneau celui qui en principe n'a rien à dire mais le fait quand même, le Président de la Cour des Comptes, pour annoncer sa suggestion personnelle qui risque fort de devenir la dernière trouvaille du dit gouvernement, la taxation des allocations familiales, pour les familles riches bien entendu! 

Des familles "riches", en gras dans le texte comme on le prononce dans le vocabulaire socialiste, dont l'expérience récente a prouvé qu'elles commençaient à des niveaux de revenus très raisonnables. Alors que, s'il y a dans le modèle social français un dispositif auquel les français sont très attachés, c'est bien celui là! Un dispositif qui explique le taux de natalité de la France, 2 enfants par mère et famille, que nous envient les pays étrangers et en particulier l'Allemagne. Il n'y a plus grand chose dans ce modèle socio-économique que l'on nous envie encore en dehors de France, pourquoi s'attaquer à celui là si emblématique et utile en même temps?

Le "la" est donné pour 2014, le prochain levier sur lequel nos politiques vont tirer à nouveau sera l'augmentation des prélèvements fiscaux et sociaux.

On nous en a mis une bonne trentaine de milliards en 2013, on va nous en rajouter 4 ou 5 d'içi la fin de l'année pour boucler 2013 et il en faut encore une bonne trentaine, en plus de ce que l'on nous a mis en 2013 pour boucler un budget qui ne sera même pas à 3pct de déficit. De qui se moque t on?

Va t on enfin s'attaquer à ce qui tue la compétitivité de nos produits à l'exportation, le coût du mammouth? Un Mammouth infiniment plus gros que celui de Monsieur Allègre qui ne s'intéressait qu'à l'Education Nationale, celui des administrations gouvernementale, territoriale et sanitaire. Un mammouth à 5, 7 millions de salariés qui nous coûte les yeux de la tête, que Nicolas Sarkozy avait attaqué mollement en ne remplaçant qu'un fonctionnaire sur trois et que François Hollande n'ose pas attaquer car c'est en vaste majorité son électorat et que ce sont ses élus qui dirigent la France de leur place forte de l'Assemblée Nationale. Comment diminuer les effectifs des fonctionnaires alors que ce sont des représentants de cette catégorie sociale qui constituent 70 pct des effectifs de nos élus?

Or toutes ces administrations ont un coût qui se répercute sur la seule chose sur lesquels on peut les répercuter, les produits finaux que notre industrie fabrique et vend, ou essaye de vendre, aux français eux mêmes,- mais ce sont les produits et services les plus chers -, et à l'exportation où ils se retrouvent en concurrence avec les produits équivalents d'autres pays. Ne sont capables de supporter ces surcoûts très lourds que les produits et services non délocalisables, soit parce qu'ils sont trop lourds et couteux à transporter, soit parce qu'ils nous sont encore uniques et compétitifs.

Et parmi ces surcoûts, signalons ceux liés à notre personnel politique, bien plus nombreux par français qu'ils ne sont dans d'autres pays tout aussi civilisés et surtout bien mieux rétribués et bardés d'avantages divers, retraites dorées, cumul des mandats,confortables indemnités sans controle, véhicules et transports de fonctions etc, que dans nul autre pays au monde. 56 pct de la richesse produite par le pays est ainsi avalée par cette catégorie de français!!!

Il va falloir quand même y arriver à le dégraisser ce mammouth. Car entre la désindustrialisation qui sévit maintenant dans notre pays et se traduit par de moindre rentrées fiscales, le harassement fiscal, le coût des services sociaux, la montée du chomage, et la perte de compétitivité de l'industrie qui se traduisent tous par des ressources moindres, des activités marchandes en baisse et de moindres exportations, la situation va atteindre l'intenable.

Il devient impératif que l'Etat et les collectivités locales diminuent leur train de vie, pas qu'ils les maintiennent à l'identique voire suivent l'inflation. C'est 5 pct de moins de budget de dépenses hors inflation qu'il nous faudrait tous les ans sur 5 ans minimum pour nous en sortir. A vous de jouer Messieurs et Mesdames...    

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CaDerange
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