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CaDerange
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13 janvier 2013

Mariage pour tous, adoption et droits de l'enfant...

Aujourd'hui doit avoir lieu la manifestation prévue être géante contre, non pas le mariage pour tous qui semble devoir être accepté par la majorité de l'opinion publique mais contre l'adoption que ce mariage rend possible par un couple homosexuel qui mettra l'adopté dans la position d'avoir deux parents d'un même sexe.

J'avais eu l'occasion dans ces colonnes d'exprimer un jugement personnel sur le fait que la santé psychique et affective des enfants adoptés ne me paraissait pas être vraiment prise en compte dans le débat public et que l'on semblait privilégier dans ce débat le droit à l'enfant, qui est, à mon sens, une pulsion quelque peu égoîste de parents souffrant de mal d'enfant, face au droit de l'enfant qui est un droit imprescriptible de tout être humain, en particulier un enfant qui ne peut s'exprimer,que la société devrait impérativement prendre en charge.

Je me permet donc, de rappeller en cette journée le jugement de pédiatres qui suivent tous les jours le développement affectifs de jeunes enfants et qui ont exprimé, dans le journal le Figaro, leurs inquiétuides à ce sujet. Il s'appellent Messieurs Jean Paul Gallet, Jean Lalau Kéraly,Jérôme Valleteau de Moulliac et François Condroyer et rappelaient en exergue de leur article " qu'aucune étude sérieuse à ce jour n'avait prouvé l'absence de danger à venir de l'adoption d'enfant par des adultes de même sexe".

Voiçi ce que ces pédiatres rappelaient:

« Nous, pédiatres, sommes chargés de veiller au bon développement somatique et psycho affectif des enfants de leur naissance à la fin de leur adolescence, et nous sommes extrêmement soucieux des bouleversements que cela risque d’occasionner dans leur construction. Nous savons déjà, en effet, les difficultés multiples vécues par les enfants adoptés par les familles hétérosexuelles qui doivent assumer des traumatismes nombreux liés à l’abandon et à la double identité familiale. Qu’en sera t il demain ? »

 « Il est évident pour nous que le « droit de l’enfant » doit primer sur le « droit à l’enfant ». L’adoption est faite avant tout pour donner une famille à un enfant et non l’inverse….Il n’y a pas pour nous de droit à l’enfant à n’importe quel prix, celui ci ne devant pas être un objet mais un sujet au centre de toutes nos préoccupations. »

 « Aucun étude sérieuse, à ce jour, et non partisane, n’a prouvé l’absence de danger à venir d’une telle modification de la cellule familiale. En tous cas, il nous parait essentiel que le principe de précaution si souvent mis en avant dans beaucoup de domaines de la biologie, de la médecine ou de la science en général soit avancé quand il s’agit d’un bouleversement dans l’éducation d’un enfant. A une époque où beaucoup d’enfants manquent de repères, ce projet risque de brouiller davantage la construction de leur personnalité. »

 « N’y aurait il pas demain une nouvelle discrimination majeure si un enfant n’avait pas le droit dès la naissance d’avoir un père et une mère comme la majorité des autres enfants ? Que se passerait il en cas de séparation de ces couples ? La lutte contre les inégalités….tout à fait légitime, ne peut en aucun cas être un prétexte pour nier les différences et la complémentarité entre un père et une mère. Ceux-ci, même séparés, restent indispensables à un enfant pour se construire et devenir adulte. »

 « Notre devoir de pédiatre nous impose de réagir car il est devenu évident pour nous que ce projet de loi se désintéresse complètement de l’avenir de l’enfant qui a droit à une famille où il aura le maximum de chances de s’épanouir »

 Dont acte. Il me paraissait important, dans ce monde où les ignorants qui crient plus fort que les autres font passer n’importe quelle idée dans l’air du temps à grand coup de compassion en utilisant la puissance de la démocratie, de rappeler les bases scientifiques qui doivent être prise en considération en priorité face aux pulsions de telle ou telle minorité

 

 

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Commentaires
S
Votre préoccupation est tout à fait légitime, mais je voudrais vous rassurer, à partir de mon....scepticisme. Même dans les familles, ou les sociétés, les plus "normales", l'enfant n'est pas UN SUJET. Il n'accède à cette position que par lui-même, quand il en décide. Ce qui peut être assez tôt. Le droit de l'enfant existe, mais c'est, en fait, un catalogue des devoirs envers l'enfant. Ce n'est pas sans importance que de rappeler aux parents leurs devoirs.<br /> <br /> Quant à l'adoption par les couples homosexuels, elle ne pourra être satisfaite qu'exceptionnellement en France, où les enfants adoptables sont rares (il suffit qu'un de leurs géniteurs, ou les deux, s'y intéressent de temps en temps, pour rendre impossible l'adoption), et il est probable que les pays étrangers, qui acceptent encore de laisser adopter leurs enfants, ne l'accepteront pas pour ces couples. Enfin, les quelques cas recensés et suivis n'ont pas révélé de problèmes majeurs. Les éducations par les parents naturels sont loin d'être toujours sans dégâts.
CaDerange
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