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CaDerange
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9 janvier 2013

Brèves de Blog...Nucléaires

  • La Corée du Sud qui a réussi à "nous" prendre le marché d'Abu Dhabi est dans des ennuis sérieux avec son industrie nucléaire. On s'est aperçu en effet que la société nationale d'électricité,la Korea Hydro and Nuclear Power, était coutumière de la corruption, des pièces non certifiées, voire de copies de certaines pièces clé de ses réacteurs, d'origine Areva.
    C'est ainsi qu'une pièce maitresse conçue par Areva et qui joue un rôle clé dans la transmission des données provenant du coeur du réacteur à été trouvée avoir été contrefaite par une entreprise locale sur la base de plan détaillés fournis par un employé de KHNP contre rémunération.Areva a bien voulu minimisé l'affaire du fait qu'elle n'avait pas de brevet en Corée du Sud pour la dite pièce et que la KHNP était un de ses gros client en combustible.
    L'affaire s'est terminée par la mise en prison de l'employé et la découverte ultérieure que la pratique d'utilisation de pièces contrefaites et faussement certifées était courante dans l'entreprise. Un coup de poignard dans le dos pour toute l'industrie nucléaire coréenne qui au delà d'Abu Dhabi, ambitionnait d'exporter 80 centrales d'içi 2030.
    Pour la défense de KHNP, il faut dire que la politique de la Corée du Sud au plus haut niveau était de lui imposer de produire à prix plancher pour...favoriser les industries coréennes en aval pour leur permettre d'exporter. Un avantage hors coût très significatif comme dirait Monsieur Hollande.Globalement il en a couté sa tête au président de KHNP mais il n'est pas évident du tout que cette mesure permettte d'éradiquer ce qui semble bien avoir été une culture d'entreprîse.
  • Toujours en Corée du Sud et dans le même contexte, il a été décidé de fermer pendant tout l'hiver deux réacteurs de la Centrale nucléaire de Yeonnggwang, dans laquelle on a repertorié plus de 7000 pièces non certifiées, ce qui va se traduire par une perte de production de 300 000 kilowatts. Des mesures pour pallier à ce manque sont en cours d'études mais le Président lui même a d'ores et déjà prevenus les populations de restrictions de courant sans précédent dans un pays réputé pour ses éclairages à profusion.
  • Au Japon l'après Fukushima est très difficile à gérer. Seuls deux réacteurs sur 50 au total ont été redémarrés et on "bouche les trous" en important du gaz liquéfié à tout va de Russie et de toute l'Asie du sud est,Qatar et jusqu'à l'Australie compris et surtout en demandant aux japonais un effort patriotique intense pour se passer, autant que faire se peut, d'électricité. La vente à succès du moment, ce sont les vètements dit Heattech de Uniqlo qui sont l'équivalent du Damart en France. Conséquence de cette noria de méthaniers pour approvisionner le Japon, le prix du gaz dans la zone est devenu le plus élevé du monde
    La population japonaise qui a été lourdement traumatisée est à plus de 50 pct pour une société sans nucléaire et plus de 80 pct chez les femmes. L'ennui c'est que sortir du nucléaire à partir de 2030 a été calculé devoir se traduire par une facture de 470 milliards d'euros (!!) et que la situation actuelle à grand renfort d'importation de GPL très couteux ne peut durer éternellement sans mettre en danger la balance des paiements du pays.Sans compter que le remplacement du nucléaire par du GPL se traduit par une augmentation considérables des émissions de CO2 du pays.
    La campagne électorale qui vient de se dérouler a montré des forces politiques très embarrassées par la question et se maintenant dans un flou discret. Le gagnant, le parti PLD de Shinzo Abe a promis une étude et une décision dans les trois ans. Les conclusions des chercheurs qui ont déjà largement étudié le problème est qu'il ne sera pas tenable ni économiquement, ni écologiquement, de se passer totalement du nucléaire, mais comme c'est inacceptable dans l'état actuel de l'état d'esprit des populations, on va ....laisser le temps passer.
    En attendant Shinzo Abe a décidé de relancer la planche à billet et de faire baisser le yen à toute force. Sera ce la solution? L' 'avenir le dira...
  • Toshiba qui avait racheté l'américain Westinghouse au beau temps du nucléaire avant de s'en désengager partiellement,négocie pour en vendre 16pct supplémentaires avec trois sociétés différentes. Cette vente devrait lui permettre de revenir à 51 pct et d'en garder le controle
  • En Allemagne la décision d'abandonner le nucléaire commence à se traduire par des problèmes sérieux chez les compagnies d'électricité.E.ON a annoncé des difficultés majeures qui ont fait chuter l'action de 11 pct en une séance. Alors que, en août, E.ON annonçait avoir fait le plus dur du chemin, elle annonce maintenant être confrontée à d'immenses difficultés avec sa production d'électricité.La crise de l'euro et les difficultés économiques du sud de l'Europe ont fait chuter la demande d'électricité de 10 pct en Italie, 6 pct en Espagne  et les prix de 15 pct en Allemagne.
    Du coup E.ON envisage de fermer des centrales à gaz pas suffisamment utilisées pour être rentable, à ne pas construire la centrale au charbon de Staubinger et à fermer celles de France.
    Son concurrent direct RWE, qui,exploite des centrales à charbon, bénéficie de la mansuétude des pouvoirs publics pour ce combustible pourtant polluant.
  • En Grande Bretagne, Areva vient de voir son EPR certifié par les autorités de régulation britanniques. Un grand succés qui ouvre la porte à Areva d'un marché britannique qui s'ouvre également par ailleurs pour EDF Energy avec l'annonce d'un accord entre conservateurs et libéraux sur la politique énergétique du gouvernement et entérine l'acceptation par les libéraux du nucléaire, à condition que les centrales nouvelles soient financées sans argent public. Il reste néanmoins à définir ce que l'on appelle les "contrats pour différence" qui permettent de garantir à l'opérateur  et investisseur un prix de vente minimum du KwH si d'aventure le nucléaire devenait moins compétitif que d'autres sources d'énergie. Par exemple ...les gaz de shistes?
    Une fois cet accord garantissant la sécurité d'investissements sur trente ans reglé, EDF Energy prévoit de prendre la décision de lancer la construction de deux réacteurs EPR dans le Somerset à Hinkley Point en début 2013.
    En parallèle, le gouvernement, que l'épuisement des gisements de gaz de la Mer du Nord préoccupe, prévoit également d'investir lui même pour renouveler ses centrales à charbon et financer également le développement des énergies décarbonées pour 136 milliards  sur dix ans.Tout ceci se traduira par une augmentation de la facture énergétique pour le contribuable britannique de l'ordre de 100 livres/an (123 Euros)
  • Toujours en Grande Bretagne,et a contrario de la France, le Ministre de l'Energie britannique, Ed Davey, vient de lever le moratoire sur l'utilisation de la fracturation hydraulique et donc d'autoriser l'exploitation des gaz de schistes. Sur la base, dit il, des dernières découvertes scientifiques qui sans doute, ne sont pas encore arrivées jusqu'en France. 
    Le gouvernement a annoncé projeter l'installation de 30 nouvelles centrales à gaz de schistes pour une puissance installée ce 26 gigawatts.

    NB:- Le nouveau gouvernement japonais n'a pas attendu longtemps pour annoncer la couleur.Son ministre de l'Industrie a annoncé qu'après controle  de la sécurité des réacteurs actuellement arretés et avis positif de la l'autorité indépendante de régulation,le gouvernement décidera alors de les relancer.
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CaDerange
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