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CaDerange
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26 décembre 2012

Brèves de Blog...petrolières

  • J'ai déjà eu l'occasion de vous faire part du désengagement des majors pétrolières du raffinage et de la distribution,des activités considérées comme peu rémunératrices, au profit de l'exploration/production, plus rémunératrices et malheureusement très consommatrice de capitaux.
    En voiçi un autre exemple avec le brésilien Petrobras qui annonce être à la recherche d'un acheteur pour sa raffinerie de Pasadena au sud de Houston au Texas.Une raffinerie de 100 000 barils/jour qu'il avait pourtant acheté 820 millions de Dollars en deux épisodes et une bataille légale et sur la vente de laquelle il risque d'y perdre.
    Mais la demande de cash est telle pour démarrer la mise en production des gisements présalifères de l'offshore brésilien (Tupi et al) qu'il est impossible de faire autrement. Pensez il faut trouver 237 milliards de dollars (!) pour développer ces champs, que l'on est bien obligé de vendre des actifs içi et là! Petrobras en cherche 15 avant 2017 dans ses désinvestissements d'actifs 
  • Ce qui s'est passé dans l'automobile pour les équipementiers, c'est à dire une concentration de cette industrie et de ses entreprises est en train de se passer également chez les équivalents des équipementiers pour le pétrole, les fournisseurs de services. C'est ce que signifie l'accord entre le franco-américain Schlumberger et l'américain Cameron pour mettre en commun leurs activités sous marine.Cameron est un fabricant de vannes et de système de controle des flux, en clair les têtes de puits pour lesquels la demande pour des systèmes plus fiable et plus sécurisés s'amplifie. Schlumberger à accepter de verser une soulte de 600 millions de dollars à Cameron pour avoir 40pct de leur filiale commune qui sera dirigée par Cameron.Schlumberger entend ainsi pouvoir proposer des prestations globales entre ses propres prestations qui sont essentiellement intellectuelles et celles de Cameron.
  • Travailler en Russie n'est pas évident, dans n'importe quelle industrie, mais peut être encore plus dans le pétrole ou le gaz du fait de son importance économique pour le pays, des très grandes sociétés russes qui en ont le leadership et de l'intéret qu'y portent les pouvoirs publics au plus haut niveau. Demandez à BP ce qu'il en pense après quelques années de cohabitation avec les oligarques et les politiques.Ou à Shell et ExxonMobil qui ont été confronté également au pouvoir russe pour leur exploitation des gisements de la presqu'ile de Sakhaline
    Total  qui a été confronté lui aussi sur le gisement géant de Shtokman, en mer de Barents, aux lourdeurs administratives et aux hésitations décisionnelles  de Gazprom, a essayé une autre approche en prenant une participation  dans une compagnie privée russe, Novatek, avec laquelle elle essaye de coopérer. L'avenir dira si c'est plus simple de travailler avec une société "courte" et  dynamique mais sans grand savoir et de culture russe ou de devoir passer sous les fourches caudines du géant gazier russe.
    Deux projets sont en cours dans le cadre de cet processus coopératif: La mise en exploitation du gisement gazier géant onshore de Yamal, en zone arctique pour y transformer le gaz en GNL, avant de l'exporter sous cette forme par un port à construire de même que l'usine  de liquéfaction, et un deuxième qui est la mise en exploitation du champ gazier de Termokarstovoye.Dans le premier cas un projet complexe couteux et difficile mais qui devrait déboucher sur une mise en production effective et progressive de 2016 à 2018. Dans le second une mise en exploitation tradirtionnellle terrestre qui doit prendre effet à partir de 2015.
    Quant à Schotkman, attendre et voir reste le mot d'ordre premier pour ceux qui ont la patience de rester
  • Le plus grand projet pétrolier au monde, celui de Kashagan en Mer Caspienne poursuit difficilement sa route chaotique entre une géologie compliquée, un climat excessivement difficile, un dérapage permanent des coûts (46 milliards de dollars deja dépensé pour la phase 1) et des délais (mise en exploitation encore repoussée à 2013 et 8 ans de retard). Dernier hoquet dans ce megaprojet, ConocoPhillips vient d'annoncer sa décision de vendre sa part,8,4pct, dans le projet à un nouveau venu, la société nationale Indienne ONGC, ce qui risque de se traduire par des discussions sans fin, les autres partenaires du projet ayant un droit de préemption sur la part de ConocoPhillips et la société nationale kazakh KMG ayant des désirs d'accroitre sa présence dans le projet.
    La plus grande difficulté reste technique et financière. Comment passer de la phase 1 à 370 000 barils/jour en début d'exploitation en 2013, à la phase 1 à maturité avec récupération assistée à 450 000 barils/jour, puis à la phase 2 qui est prévue extraire 1,5 millions de barils/jour.Il faut à la fois trouver les ressources pour financer ces différentes phases de développement mais aussi régler les désaccords pendants entre les participants et trouver avec l'Etat Kazakh un moyen d'absorber les surcouts et de retablir la rentabilité du projet global.Heureusement qu'il y a  10 milliards de barils de reserve sous la Caspienne! Un grand challenge quand même, comme  vous pouvez imaginer
  • A l'occasion du désengagement surprise de ConocoPhillips de Kashagan, on voit donc apparaitre l'ONGC, la compagnie pétrolière nationale de l'Inde qui sort de son territoire via sa filiale internationale ONGV Videsh Ltd ou OVL. C'est que l'Inde dispose de peu de ressources pétrolières et gazières sur son territoire alors qu'avec sa population croissante et son niveau de croissance économique, ses besoins d'énergie ne vont pas manquer de s'amplifier.L'Inde importe les trois quarts de ses besoins soit 172 millions de tonnes de brut pour l'année 2011/12.Ce sont les pays du golfe qui lui fournissent 69 pct de son brut et ses premiers fournisseurs sont l'Arabie saoudite, l'Irak et l'Iran. On comprend mieux, dans ces conditions, la relative mollesse de l'Inde dans l'application des sanctions de l'Onu contre l'Iran.
    Assurer l'approvisionnement du pays en énergie est donc un soucis constant des gouvernements de l'Inde pour pouvoir satisfaire les objectifs de croissance du pays et en nourrir la population sans cesse croissante
    La mission de trouver de nouvelle sources de brut et d'assurer l'approvisionnement en pétrole et en gaz du pays a été confié à l'ONGC qui s'y emploie dans les différents pays limitrophes avec un interêt particulier pour l'Asie Centrale et les pays limitrophes riches en gaz comme le Turkménistan, l'Ouzbekistan, l'Azerbaidjian et bien sur le Kazakhstan.Comme les sociétés pétrolières chinoises, l'ONGC est à l'affut de tout ce qui peut se racheter dans le monde de réserves existantes ou de sociétés possédant des réserves et est pour l'avenir désireuse de participer à tous les grands projets qui se présentent dans le monde. C'est ainsi qu'elle a racheté le britannique Impérial Energy en 2008 
  • Une découverte, la première, pour Total dans le golfe du Mexique! Elle porte sur un gisement dont les réserves et la taille n'ont pas encore été évalués précisément mais que Total annonce à quelques centaines de millions de barils.Total était l'opérateur de ce permis en eaux relativement profondes (1340 m) et situé à grande profondeur(10 520 m).La participation de Total sur ce permis est de 40 pct, les 60 pct restant étant l'apanage d'un petit pétrolier texan appellé Cobalt dont Total avait décidé de faire son partenaire dans cette région où la production de Total (56 000 barils/jour en quote part avec d'autres compagnies) était indigne de son rang de "grand pétrolier". La faute à un certaine philosophie de manque de prise de risques chez notre pétrolier national qui lui a valu de passer complètement à coté des adjudications de permis en Irak quand ceux ci ont été mis en appel d'offre une fois la situation politique rétablie.
  • Coté gaz c'est toujours la bataille entre les différents projets de gazoducs qui sont prévus amener le gaz de l'Asie Centrale et de la Russie vers l'Union Européenne. Celui favorisé par l'Union Européenne, appellé Nabucco, qui vise a éviter la Russie pour rapatrier vers l'Europe le gaz de la Mer Caspienne via la Turquie suit son cours. Il existe un autre projet appellé Southstream par similitude avec le Nord stream qui évite la Pologne en passant sous la Baltique et alimente l'Europe du Nord, évite,lui, soigneusement cette fois l'Ukraine et prévoit de passer sous la Mer Noire pour approvisionner l'Europe du Sud.
    Le projet,lancé comme son homologue par le géant gazier russe Gazprom, a finalement été signé avec les participants au projet, l'allemand Wintershall, EDF et son homologue italien l'ENI et les travaux viennent de commencer. Le tube de 3600 kilomètres devrait fournir 16 milliards de m3 à partir de 2015 avant de passer à 63 milliards en 2019. Il passera à 2250 m de profondeur sous la Mer Noire ne évitant les eaux territoriales ukrainiennes. Deux gagnants dans cette aventure, la Bulgarie sur le territoire de laquelle émerge le Southstream qui a pu négocier une remise inhabituelle de 20 pct pour son gaz de la part de Gazprom et la Turquie, elle,qui a réussi à obtenir de ne payer que le gaz qu'elle consommera. C'est dire combien les négociations ont du être difficiles et combien Gazprom et la Russie était intéressés à se débarrasser de l'obstacle ukrainien.
    Malgré ces trois gazoducs, Southstream, Nord Stream et Nabucco, l'Europe devrait être,d'après Gazprom, en situation déficitaire pour son approvisionnement en gaz de 225 milliards de M3 en 2030.
    Si vous avez un peu de temps à perdre, calculez combien de tonnes de CO2 émis dans notre atmosphère commune produira la combustion de tous ces milliards de m3 de gaz. Vous aviez pu constater que l'Union Europénne avait fortement molli sur ses objectifs de maîtrise des émissions de CO2, maintenant que le nuclaire n'etait plus en grace chez certains pays membres. Vous comprenez pourquoi
  • Sur le plan de l'exportation par voie maritime des gigantesques reserves de gaz russe, Gazprom est particulièrement intéressé par l'utilisation de la voie maritime vers l'est en traversant l'Océan Arctique une fois que celui çi se sera réchauffée plutôt que de construire d'autres gazoducs et usines de liquéfaction à l'extrème est du territoire russe pour alimenter ses clients de l'est, le Japon, la Corée du Sud et la Chine. Sachez qu'elle vient d'effectuer un transport de Gaz liquefié,GNL, entre la Norvège et le Japon à titre d'essai en faisant accompagner un méthanier par pas moins de trois brise-glace à propulsion nucléaire.La traversée " a totalement confirmé l'intérêt technique et commercial de la route du Nord" a annoncé Gazprom. A condition sans doute de ne pas payer la facture des trois brise-glace nucléaires, je suppose
    A suivre
     
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