Ils sont où ces emplois verts?

Chaque fois que nos élus écologistes, et en particulier bien sur nos élus verts, veulent nous faire croire que la transition écologique vers des énergies alternatives se fera sans impact sur l'emploi, ils font référence, avec assurance et comme si cela allait de soi, à l'émergence d'emplois vertsdont ils veulent nous donner l'impression qu'ils existent réellement et en grand nombre et qu'il suffirait d'ouvrir le robinet pour qu'il s'en crée des centaines de milliers sans limites.

L'Ademe, Agence de la maîtrise de l'énergie et de l'environnement, évalue et suit tous les ans l'évolution de ces emplois qui correspondent à des activités très diverses, transport, batiment, services et ont des caractéristiques diverses également, certains étant pérennes (ceux correspodant aux activité d'entretien) et d'autres ne l'étant pas, car liés à des installations ponctuellles d'équipements.

Les résultats ne sont malheureusement pas miraculeux avec un chiffre d'emplois relativement modestes à 300 000 emplois et surtout un nombre d'emplois qui plafonne déjà à moins de 3 pct par an d'augmentation de 2009 à 2012..C'est l'effet de la crise nous dit l'Ademe! 

Il est vrai que la plupart de ces activités sont subventionnées et qu'au fil du temps, le montant ce ces subventions a eu tendance à s'éroder vite fait. Ainsi fut ce le cas avec les transports cueillis à froid par le suppression de la prime à la casse.Le batiment par contre réussit à conserver ses emplois, mais tout ce qui est énergies renouvelables est sur la pente descendante avec 17 000 emplois perdus en deux ans. La faute au photovoltaique qui a vu son système de subvention soumis à moratoire pendant pluis de 6 mois.

Nous avons tous en tête également la quasi décapitation de l'industrie européenne du panneaux solaire dont les fleurons allemands ont mis la clé sous la porte ou ont été repris, après dégraissage lourd, par des confrères d'Asie du Sud Est. Quant aux éoliennes, longtemps en pointe avec le danois Vestas ou l'espagnol Gamesa, elles souffrent terriblement sous le coup de la concurrence asiatique et de la baisse des subventions.

Les emplois verts existent bien mais en nombre limité et pour beaucoup d'entre eux liés à des subventions.Tout emploi détruit dans le secteur traditionnel ne se remplace que très partiellement par un emploi vert équivalent, concurrencé qu'il est par l'industrie naissante des pays émergents qui bénéficient du bas coût de leur main d'oeuvre et d"un marché local plus florissant( cas de la Chine).

Nous en sommes pour ces techniques à la même situation que dans le secteur du textile. Tout accroissement d'activité lié aux énergies renouvelables se traduit par des importations de matériels et des créations d'emplois...en Asie du Sud Est. Messieurs les écologistes, il est certes facile en effet de créer de l'emploi vert en ouvrant le robinet à subvention, mais l'expérience prouve que, hélas, ils ne sont pas pérennes...