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CaDerange
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15 décembre 2012

Point sur l'avion de combat sans pilote.

Vous avez été informé du vol réussi la semaine dernière à Istres d'un "drone" européen mis au point et réalisé par 6 sociétés d'autant de pays européens, Alénia pour l'Italie,SAAB pour la Suède,Casa pour l'Espagne, HAI pour la Grèce, RUAG pour la Suisse et Dassault en maitre d'oeuvre du programme pour la France. La dénomination de drone portant parfois à confusion avec des matériels de petite taille, genre maquette d'hélicoptères comme celles commercialisées par Parrot que vous trouvez dans tout bon magasin de jouet, et l'importance de ce vol réussi d'un point de vue technologique, m'ont amené à vouloir faire un point sur ce programme et ce qu'il réprésente pour l'avenir de notre industrie aéronautique et de l'aviation de combat.

Scan

Il s'agit bien tout d'abord d'un avion sans pilote de la taille d'un avion de combat du type Rafale et pas d'une petit engin volant de surveillance ou de reconnaissance comme les actualités vous en montrent de temps à autre d'origine américaine en opération réelle sur divers théatres d'opérations militaire dans le monde. Il s'agit bien d'une préfiguration d'un futur avion de combat sans pilote comme il pourrait en être mis en opération dans les années 2030 et au delà. Seuls les Etats Unis disposent à l'heure actuelle de tels matériels qu'ils ont engagés à diverses reprises en opérations de guerre (350 en quatre ans d'ère Obama).

Il s'agit de ce que l'on a appelé un démonstrateur, c'est à dire un matériel qui est une concentré de technologie mais qui n'a pas vocation à être le prototype d'un matériel dont le développement a été décidé, voire planifié. Il n'a pas d'avenir en tant que tel et ira rejoindre un jour les musées de l'aviation. Il a démontré en tous cas que les technologies existent d'ores et déjà dans l'Union Européenne pour que nous puissions penser à développer de tels matériels pour le futur, dans le domaine militaire, voire à plus long terme dans le domaine civil.

Son développement avait été décidé et financé par L'Union Européenne en 2003 sans que nous ne nous en rendions compte précisément avec un objectif annexe qui était de maintenir le savoir faire de bureaux d'études qui ne développent de nouveaux produits que tous les 20 ou 25 ans.Un développement qui s'est fait, - et c'est exceptionnel-, dans les budgets prévus et dans le temps en coopération internationale. On peut regretter néanmoins que cette coopération n'ait pas pu être étendue à la Grande Bretagne dont l'acteur majeur dans ce domaine, BAE, British Aerospace, a préféré participer à des programmes américains, ni à l'Allemagne pour laquelle la concurrence traditionnelle avec Dassault dans le militaire a sans doute été un frein majeur à une participation à ce programme. La fusion envisagée récemment encore entre EADS et BAE est sans doute un autre avatar du désir profond d'EADS et de ses dirigeants de trouver les moyens de répéter dans l'aviation militaire son succès du civil, au détriment de Dassault.

L'avenir après ce succès reste à définir.Il peut se traduire par le développement d'un avion sans pilote de surveillance, voire à plus longue échéance d'un avion de combat sans pilote à horizon 2030 et au delà. Le plus difficile sera sans doute de réussir à définir avec quels partenaires nationaux, étant entendu que la France et la Grande Bretagne ont déjà tiré en confiant à BAE et Dassault dans le cadre des traités de Lancaster House un contrat d'étude technologique pour un tel avion de combat futur.

A suivre donc

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CaDerange
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