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CaDerange
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12 décembre 2012

Personnel, consommateur ou contribuable: Quelle inégalité!

Il n'y a pas trente six milles catégories de boûcheurs de trous potentiels pour commencer à faire diminuer la "falaise", cliff en anglais, de la dette des états, grec, espagnol, portugais ou hélas, français. Il n'y en a que trois, les consommateurs du pays considéré, les contribuables, au titre de leurs revenus propres ou au titre des impôts sur les bénéfices ou ceux des sociétés et le salarié! Mais à des titres différents...

La salarié effectue un travail, dans le secteur privé ou dans le secteur public, qui contribue à la production d'un produit ou d'un service qui se vend dans le secteur marchand ou se "donne" en quelque sorte, si vous travaillez dans le public, puisque votre labeur ou son résultat (de l'éducation, de la sécurité,de la défense, de la justice etc)  ne se vend pas mais contribue aux missions régaliennes de toute société.

Le salarié du privé voit son salaire "contraint" en quelque sorte par la concurrence d'autres salariés qui peuvent effectuer le même travail et surtout par le prix de revient des produits ou services qu'il fabrique ou rend.Il participe de ce fait au problème de la compétitivité que l'on commence à découvrir et qui est bien plus vaste que le simple problème du salaires. Il passe par ce que l'on appelle les éléments hors coût, c'est à dire le niveau de prix et de marge du secteur dans lequel se situe le produit que vous fabriquez ou vendez qui peut être un produit de commodité à marge commerciale basse jusqu'au produit de luxe à forte marge, de l'habileté de votre société à vendre ses produits, ce que l'on appelle le positionnement de la marque ou encore l'habileté du marketing de ses produits, de l'avance, du caractère innovateur ou de la maîtrise de ses processus de fabrication et de gestion. Tout ce sur quoi Monsieur Montebourg, voire le Président lui même se croient capables de donner des leçons! Le reste c'est la compétitivité coût, celle qui intègre tous les coûts salariaux,ceux des salariés qui participent directement à la fabrication ou la vente et celles des services supports, les coûts de la santé, ceux des systèmes de retraite,les coûts énergétiques et de matières premières qui varient considérablement d'un pays à l'autre et ceux des centaines de taxes qui payent des services dont certains sont indispensables mais dont certains vous sont simplement imposés par les pouvoirs publics pour boucler son budget.

Le salarié du public est soumis à quelques différences prêt,aux mêmes charges sauf que les services qu'il dispense n'entrent pas dans un cadre concurrentiel et que donc la compétitivité sur les coûts de leurs services individuellement ou collectivement,- ce qui intègre la maitrise des effectifs-, n'est pas un soucis pour leur patron, l'Etat. Sauf que, de temps en temps,apparaissent des comparatifs sur les effectifs et les budgets des différents états qui font ressortir des différences parfois sensibles mais pour lesquelles il est très difficile d'en analyser les raisons dans des systèmes qui sont très différents dans leurs histoires, leurs concepts, leurs ambitions et leurs résultats.On peut quand même s'apercevoir de larges différences et en particulier en exprimant ces résultats en pourcent du PIB, - les 57 pct des prélèvements obligatoire par rapport à ceux de l'Allemagne-, en déficit global annuel des recettes par rapport aux dépenses  ou plus simplement en effectifs.Il en ressort pour la France que nous faisons partie des pays européens aux secteurs publics les plus lourds et les plus coûteux par rapport à nos recetttes.

Le contribuable, lui, se voit "invité" à participer régulièrement au financement de tel ou tel trou dans le budget soit par participation à une taxe spécifique, CSG/CRDS par exemple soit par augmentation discrète de ses impôts comme sa contribution au déficit du couple infernal RFF/SNCF.L'inconvénient c'est que les impôts ne sont pas les mêmes pour tout le monde, que la moitié des français n'en payent pas, que les autres en payent de manière très variable.Ensuite la contribution de l'Etat via les impots pour tel ou tel service déficitaire peut très bien toucher des français qui n'utilisent pas ce service. C'est le cas par exemple de catégories de populations comme les agriculteurs, les retraités ou d'autres qui peuvent fort bien payer par leurs impôts des services dont ils ne profitent pas ou plus, comme les transports publics, l'éducation, la culture etc. La veuve de Carpentras qui finance le métro parisien dont elle ne bénéficie pas ou en sens inverse, le petit commercant parisien qui finance la politique agricole commune. Le financement par l'impôt est l'un des plus injustes qui soit.

Reste le consommateur qui paye sur les produits qu'il achète une TVA ou un cocktail de taxes incluant la TVA, qui viennent participer au budget global de l'Etat en relation directe avec la quantité qu'il achète de tel ou rel produit. C'est donc en principe la contribution la plus logique et égalitaire aux budget de l'Etat. Celui çi cependant a su au fil des ans rendre cette contribution de plus en plus inégalitaire en créant des taux de TVA largement différenciés ou des taxes spécifiques, comme la fameuse TIPP,Taxe intérieure sur les produits pétroliers, qui matraque l'utilisateur de ces produits. Il y a en principe un logique de redistribution sociale dans ces taux différenciés qui frappent plus les plus riches, mais ce n'est pas vrai tout le temps comme dans le cas de la TIPP qui frappe finalement davantage le moins riiche qui a une vieille voiture et habite plus loin de son travail. Au moins est il consommateur du produit pour lequel il paye la taxe, contrairement à la veuve de Carpentras qui finance par son impot sur le revenu l'Opera de la Bastille dans lequel elle ne mettra jamais les pieds.

Tout ceci pour dire que nos contributions respectives au budget de l''Etat ou à ses déficits se fait de manière arbitraire, souvent historique et très souvent inégalitaire. Vous me direz que c'est ainsi,que c'est l'histoire, l'évolution des moeurs et des besoins, celle de nos dirigeants politiques également qui ont fait que nous contribuons tous aux budgets et déficits de notre état ce manière aussi inégalitaire.

Oui mais quand il s'agit d'instituer un nouvel impôt, on nouveau prelèvement social ou une nouvelle taxe sur un produit ou un service, le gouvernement en place devrait s'interroger sur l'impact économique et social,soit de le prélever directement sur l'entreprise ou ses salariés, ce qui pénalisera la compétitivité des produits, ou via l'impôt sur le revenu qui ne touche qu'une partie des citoyens, ou encore par la TVA ou les taxes sur la consommation qui touche tous les consommateurs mais davantage ceux dont le pourcentage de revenus consacré à la consommation est le plus important. ll n'est pas innocent de choisir telle ou telle catégorie de "payeur" final de telle nouvelle taxe ou prélèvement car vous décidez ainsi de la catégorie sociale ou du secteur économique auquel vous en attribuez le financement.Ce peut être soit l'entreprise dont vous affectez les prix de revient et la compétitivité, les "plus riches" si vous choisissez l'impôt sur le revenu, ou les "plus pauvres" si vous choisissez l'impôt à la consommation.

 Un choix difficile et très politique, c'est sur..... 

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CaDerange
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