More through Less, Plus avec moins

Tout le monde, dans l'industrie privée tout au moins, connait bien ce principe d'origine anglo-saxonne qui consiste à faire mieux avec moins. Un principe que l'on vous assène à chaque restructuration, parce que la compétition est plus aigüe, parce que les temps sont durs, parce que votre société perd de la part de marché etc etc mais qui traduit aussi l'amélioration permanente de la productivité d'une entreprise que lui apporte inévitablement l'amélioration des techniques ou les effets des investissements que vous avez fait dans ce but. A titre d'exemple, citons dans l'amélioration "automatique" de cette productivité la mise en place de la bureautique et du courrier électronique qui a supprimé des millions de postes de sécrétaires dans le monde et dans celui de l'impact des investissements, les améliorations de processus et leur meilleur controle, l'accroissement de la taille des unités de production, l'automatisation ou la robotisation des chaines de fabrication. Que vous le vouliez ou non, dans le monde industriel vous êtes forcément dans un processus de produire plus avec moins.

Un de mes anciens patrons prétendait que, sans rien faire, du fait de la simple amélioration des techniques, vous deviez perdre 3pct de vos effectifs par an à production et marché constant.C'est dire combien la croissance économique est vitale pour le maintien de l'emploi. Et combien, il était stupide à l'époque du Club de Rome de parler de croissance Zéro !! La société de consommation serait d'une certaine manière inséparable, dans un monde idéal, du plein emploi,et plus réalistement, dans notre monde, du simple maintien de l'emploi.Avec les 0,8 pct de croissance dont on nous parle, couplé en plus à la poursuite des dépenses, nous serons forcément en 2013 en perte d'emplois

Là où il n'y a pas d'amélioration de la productivité, c'est dans le secteur non compétitif, celui des énormes machines étatiques dont le but est déjà de satisfaire toujours plus de besoins( éducation, santé, police, justice,services sociaux) et ce sans avoir l'aiguillon de la concurrence qui vous permettrait peut être de vous approcher d'un monde idyllique dans lequel vous pourriez satisfaire toujours plus de besoin à coût constant. Nous marchons dans ce domaine sur le principe du toujours plus (de services) avec toujours plus (de dépenses), en anglais More through More  

A l'échelle du monde, nous sommes toujours en croissance économique et à un niveau de croissance, de l'ordre de 7 pct, qui permet la création de richesses et d'emplois. Le problème est que cette création de richesse accompagnée d'emploi s'effectue de manière hétérogène ce qui déséquilibre les échanges économiques traditionnels au profit des pays émergents et à notre détriment. Incidemment pendant des années, nous avons vécu avec une croissance forte dans les pays développés et peu ou pas de croissance dans les pays en voie de développement. Ce temps n'est plus et c'est sans doute bien dommage pour nous en terme d'emplois. Par contre nous en bénéficions par les prix bas des produits et la maîtrise de l'inflation qui grace à ce partage des tâches entre pays développés et émergents, a quasiment disparu;

L'autre problème qui se profile à l'horizon réside dans l'augmentation des populations qui, si on n'arrive pas un jour à la maîtriser, se traduira par l'épuisement potentiel des ressources de notre planète. A moins que, d'içi là, on ne trouve la recette de l'énergie inépuisable....