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CaDerange
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28 octobre 2012

La Faute des Peugeot.

J'avais eu l'occasion, au début de cette crise industrielle, de vous faire part que dans de telles circonstances, il me paraissait plus sécurisant d'appartenir à une société familiale qu'à une société cotée classique menée par un professionnel de la gestion, à la botte de son actionnariat et payé lourdement en variable en fonction de la réalisation des objectifs qu'attendaient ces derniers. J'exagère bien sur sur de tels comportements car un patron reste un homme qui ne fermera un établissement et ne licenciera du personnel qu'avec une grande  tristesse.

Je voulais seulement dire qu'une société familiale étant plus attachée par son histoire à sa société,ses usines, sa région et ses personnels, elle aurait tendance à conserver le plus longtemps possible usines et personnels et parfois au détriment de la solidité de la société. J'avais même du mentionner en exemple quelques noms de société familiale.

L'affaire Peugeot vient, hélas, de me démontrer le contraire. Car si PSA en est au stade de quasi faillite dans laquelle elle se trouve actuellement, c'est que paradoxalement il n'a pas pris en temps voulu les décisions qu'il aurait fallu prendre pour maintenir la compétitivité de ses productions.Et là nous ne parlons pas de problème de "compétitivité hors coût" comme nos ministres et même notre président voudrait nous faire croire qu'il s'agit, mais de prix de revient pur et dur des modèles de la marque. Pourquoi Renault s'en sort il mieux que PSA dans les circonstances présentes, parce qu'il a essaimé plus tôt ses moyens de fabrication y compris le développement de ses modèles ( si! si! en Roumanie et sans que personne n'en dise quoi que ce soit)  dans des pays européen à bas coût de main d'oeuvre et parce les dividendes venus de l'investissement Nissan constituent une bonne part de ses résultats. PSA est resté sur son implantation traditionnelle et n'a évolué que tardivement vers les pays de l'est par affectivité pour son histoire et tout ce qu'elle représente. Jusqu'à un certain point de niveau de dégradation des résultats, l'aspect familial protège moyens et personnels des décisions douloureuses.Au dela, il les précipitent et les aggravent.

Rendons grace à Monsieur Montebourg qu'il y a eu sans doute quelques défauts de stratégie mais pas pire que ceux de Ford,ou d'Opel, Fiat s'étant lui sauvé du gong par son rachat de Chrysler mais pour combien de temps. Par contre qu'on fait nos gouvernements durant tout ce temps? Contribuer à l'enterrement de première classe de nos activités automobiles sous tous les pretextes, comme vache à lait fiscale ou comme cible écologique à satiété.   

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CaDerange
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