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CaDerange
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13 octobre 2012

Parions:les Pigeons vont quand même se faire plumer…

Les Pigeons, c'est-à-dire les entrepreneurs et en particulier les créateurs d’entreprise, avaient réussi, à l’initiative de Jean-David Chamboredon, cofondateur d’un fond d’investissement sur Internet, à se faire connaître brutalement et d’un seul coup, en créant un site dans Facebook baptisé DéfendrePigeons que j’ai eu l’occasion de vous faire connaître ces derniers jours. Encore un exemple de la force d’Internet et des réseaux sociaux pour permettre aux uns et aux autres d’exprimer leurs opinions. Et un contre exemple, si vous n’en étiez pas encore convaincus, de l’incapacité de nos médias de faire émerger la critique des spoliés quand elle est nécessaire. 

Car il s’agit bien dans la mise en place, pour le budget 2013,  de la fameuse fiscalité du capital égale à celle du travai,l d’une spoliation pure et simple des créateurs d’entreprise, entrepreneurs et investisseurs dont nous avons absolument besoin pour apporter à ce pays créativité, adaptation au monde moderne, prise de risque et création d’emplois ! 

Cette mesure, peu réfléchie et très idéologique, oubliait (ignorait !!) en effet que le cadre dans lequel les investisseurs et créateurs  évoluent n’avait rien à voir avec celui dans lequel des salariés le font, les uns prenant le risque de perte partielle ou totale du capital investi alors que le salarié n’en prend pas. La taxation du gain en capital de ces investisseurs et créateurs à un niveau finalement pire que celui du travail (60pct) équivaut à tuer toute création et toute prise de risque pour l’avenir. Qui en effet irait, après l’annonce de cette taxation spoliatrice, prendre le risque de créer ou d’accompagner le créateur d’entreprise, avec les énormes risques que cela comporte, pour en récupérer 40pct de la plus value réalisée ? 

Rappelons au trio des incendiaires Moscovici, Cahuzac, Pellerin que dans la création d’entreprise, il y a un ou deux  créateurs, ceux qui croient en leur idée, mais aussi des accompagnateurs, parmi lesquels les amis ou la famille, des fonds d’investissements à risque ou des business angels, qui investissent leur argent personnel pour permettre à l’entreprise de grandir et de passer les trois ans d’existence auxquels ne survivent pas 40 à 50pct de ces jeunes pousses. 

Les trois ministres du budget, devant le tollé suscité par l’initiative Pigeons ont quand même accepté de recevoir une délégation du Medef et des Pigeons pour discuter du sujet et on apparemment compris une partie du problème. Ils ont accepté de revoir à la marge le cas particulier du créateur, pas celui des accompagnateurs, sans céder sur leur principe dogmatique, et en promettant que demain on rasera gratis grâce à la définition, à venir, du créateur d’entreprise ! 

Ainsi donc, la taxation resterait au niveau de 19+15=34 pct pour les cas de détention courte,et ainsi serait également exonéré celui qui réinvestirait immédiatement dans un autre entreprise. Le chef d’entreprise qui après une vie de travail souhaite passer la main et profiter de ce qu’il a crée sera soit spolié immédiatement, soit forcé d’investir ailleurs,- et donc de ne pas bénéficier de sa création de richesse-, pour être de toutes façons spolié mais plus tard quand il vendra de toutes façons !! On croit rêver, c’est tout simplement ubuesque. 

Nos ministres ont en tous cas réussit à pas cher à ce que les Pigeons se taisent, avec l’aide des médias qui les ont bien aidé à enterrer une affaire qui est pourtant beaucoup plus importante qu’elle n’en a l’air pour le pays et son économie. Les pigeons ont montré qu’il en étaient bien en acceptant benoîtement d’attendre la discussion du budget à l’Assemblée nationale pour savoir à quelle sauce ils seront finalement mangés. Un angélisme étonnant. 

Ne comptez pas sur le trio de ministres pour vous aider beaucoup entre Mr Moscovici, que je jugeais jusqu’à maintenant ouvert et qui s’est révélé être juste la voix de son maître, Mr Cahuzac dont la tête reflétait, lors de la conférence de presse qui suivit, sa haine de l’entreprise et des entrepreneurs et Mme Pellerin, face énigmatique sans aucun charisme ni rayonnement dont on ne voit pas bien comment elle pourrait dynamiser le secteur des PME !

A suivre donc mais d’ores et déjà messieurs les pigeons, vous serez tondus. Dans les affaires , il faut signer absolument quand le moment est propice, dans la politique c’est encore pire, quand le moment de signer est passé, il est passé. 

NB :Une idée en passant. Nous avons, parait il, beaucoup trop de fonctionnaires par rapport à d’autres pays et administrations. Le gouvernement dont c’est la clientèle et 80 pct des élus, n’entend visiblement pas en économiser quelques uns. Pourquoi ne les mettrait il pas gracieusement à la disposition  de ces starts up pour un temps limité?   

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CaDerange
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