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CaDerange
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11 août 2012

L’automobile va mal, les équipementiers vont bien !

Nous avons eu pendant des décennies des constructeurs automobiles qui marchaient bien, faisait partie du dessus du panier de ce métier, et avaient des ambitions de dominer le monde et la concurrence. Je me souviens de Peugeot qui se donnait comme objectif de rattraper Volkswagen comme premier constructeur européen. Et de Renault qui voulait envahir les Etats-Unis avec sa Dauphine. Et pendant ce temps là, les équipementiers qui leur fournissaient tel ou tel équipement, n’allaient pas très bien, pressuré qu’ils étaient par les services achats des constructeurs pour leur vendre à marge presque nulle.

Il y a encore quelques années, Valéo, que notre Président vient de visiter récemment, vivotait sans plus, Faurécia était tout proche de la faillite, les équipementiers américains étaient également dans des situations désespérées. A quelques exceptions prêt, Michelin et les fabricants de pneumatiques ou l’allemand Bosch,  la profession allait quasiment disparaître. Certains ont d’ailleurs mis la clé sous la porte comme Solex, Weber et les fabricants de carburateurs, ou encore Marchal et Cibié dans le phare.

Quinze ans plus tard la situation s’est retournée, ce sont plutôt les constructeurs, et les généralistes en particuliers, qui souffrent face aux constructeurs asiatiques et même américains et les équipementiers vont mieux. Faurécia, dont l’actionnaire principal est Peugeot, rapporte désormais  plus à sa maison mère que tout le reste de ses activités. Il vient d’ouvrir un centre de recherche en … Inde où il dispose de 9 usines. Valeo va beaucoup mieux est en enfin sur la voie d’une croissance forte et internationale. Même les équipementiers américains vont nettement mieux.

Que s’est il donc passé en quelques années ? Tout d’abord la profession s’est réorganisée, et s’est spécialisée sur un certain nombre de sous-secteurs en abandonnant les secteurs trop combattus. Les petits ou ceux qui n’apportaient pas suffisamment de valeur ajoutée ont disparus, remplacés par des producteurs low cost. Ils ont pu, plus discrètement que les constructeurs automobiles eux-mêmes, aller s’implanter dans les pays émergents dans lesquels une demande forte existe, ou l’on peut fabriquer à bas coût et dans lesquels peu de savoirs ou de spécialistes dans leurs domaines existait localement.

Le rôle des constructeurs a changé dans le même temps. Ils n’ont plus la prétention de tout savoir faire eux-mêmes et se sont transformés en ensembliers, ouvrant ainsi la porte à l’émergence de vrais technologies innovantes chez leurs sous traitants.

Un meilleur équilibre globalement entre fournisseurs et clients et un meilleur respect entre eux. Il n’en reste pas moins que sur les produits les moins technologiques, il reste difficile de gagner de l’argent et là, la solution est vers la fabrication  dans les pays low cost avec un minimum de présence locale auprès du constructeur pour la simple adaptation du produit à ses besoins

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CaDerange
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