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CaDerange
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8 août 2012

Breves de blog...pétrolières

 

  • Pendant que nous remettons en chantier la code minier pour, peut être un jour, autoriser l'extraction de gaz de schistes en France, les Etats Unis s'apprètent à devenir le deuxième producteur de pétrole de la planète, derrière l'Arabie Séoudite et devant la Russie. C'est désormais prévu pour 2020 grace à 3,5 millions de barils journaliers produit en plus dans le pays d'içi là. C'est l'Université de Harvard qui le prédit dans une étude récemment publiée qui prévoit globalement dans le monde et grace au développement des nouveaux gisements découverts au Brésil, en Irak, ou en Arctique que la production mondiale de pétrole puisse augmenter d'environ 20pct.
    C'est dire que la pénurie de pétrole vient d'être repoussée d'une bonne vingtaine d'année de plus...
  • Les pétroliers viennent d’annoncer leurs résultats du second trimestre et ils sont en nette baisse reflétant ainsi les évènements du marché. Tout d’abord la baisse du prix du brut qui est passé de 125 dollars le baril début mars à 90 en juin avant de remonter à 100 dollars aujourd’hui. Or s’il est un paramètre qui impacte immédiatement les résultats des compagnies pétrolières c’est bien le prix du baril. Deuxième facteur, la demande qui est en baisse du fait de la crise économique, non seulement en Europe mais également en Chine, l’usine du monde, et aux Etats-Unis. Ensembles ils représentent un tiers de la demande mondiale et stagnent à 28,2 millions de barils/jour. Enfin troisième et important facteur la montée de la production de gaz et la forte baisse de son prix qui en résulte. Au point que les pétroliers recentrent leurs investissements en exploration vers les gisements mixtes pétrole/gaz au détriment des gisement gaziers.
    Shell à vu ses résultats chuter de 53 pct, Total de 42pct, ExxonMobil à éléments constant de 21pct.Plus inquiétant les pétroliers ont toutes les peines du monde à maintenir leurs niveaux de production étale alors qu’ils ont depuis des années des objectifs de hausse de cette production….
  • L'un des endroits du monde où il est le plus difficile de faire de l'exploration pétrolière en ce moment est le Kurdistan irakien.Pas pour des raisons techniques comme dans le Kazahkstan ou l'arctique ou la Sibérie mais pour des raisons purement politiques. Chevron et Total viennent d'en faire l'expérience en s'attirant la colère du gouvernement central irakien de Bagdad contre des accords récemment signés, avec l'accord des autorités régionales kurdes, pour y acquérir des permis d'exploration.Le peuple kurde, présent dans le nord de l'Irak, la Syrie et la Turquie n'a jamais été reconnu en tant que peuple souverain par leur pays d'appartenance alors qu'il revendique depuis longtemps leur reconnaissance en temps que tel et leur indépendance. Or c'est dans la région Nord de l'Irak que l'on trouve à la fois les kurdes et les gisements pétroliers les plus importants.
    La guerre en Irak et la pagaille politique qui s'en est suivi a donné aux Kurdes l'occasion de se manifester en se faisant reconnaitre comme une région autonome dans le cadre de l'Irak.
    Le gouvernement central irakien, par exemple, a déclaré considérer comme anticonstitutionnel le contrat signé par Total avec la compagnie américaine Marathon pour lui revendre 35 pct des deux permis d'exploration qu'elle détenait et qui couvre respectivement 705 et 424 kilometres carrés. Il a même menacé Total, et Chevron aupararavant, d'être traité comme a t il dit "celles qui ont violé la loi irakienne". Le Ministre des ressources naturelles du Kurdistan a, lui, assuré que son pays était parfaitemenrt dans son droit en acceptant de telles opérations.
    Pour Total, qui avait 'loupé' les appels d'offres récents de l'Irak, il y a peu de moyens de coercition que le gouvernement puisse actionner contre elle. Pour Chevron c'est moins sur.Un troisième larron, ExxonMobil, avait déjà signé, il y a quelque temps, de tels accords sans réactions majeures du pouvoir central. On avait dit à l'époque qu'ExxonMobil ayant obtenu des permis importants dans ces appels d'offres, l'engagement financier important que cela représentait pour l'Irak permettait au gouvernement central d'en quelque sorte fermer les yeux sur l'écart de conduite d'ExxonMobil.
    A bon entendeur, salut! Total et Chevron savent ce qu'ils ont à faire. Ceci dit,il aurait été mieux d'en discuter avant...
  • Autre endroit dans le monde où il est difficile de travailler dans le pétrole, la Russie. Du moins si on en juge par les déboires récurrents de BP. Celui çi pensait avoir réussi un petit exploit en prenant le controle de la société russe TNK qui lui a effectivement permis pendant quelques années d'améliorer considérablement ses résultats. Mais pas sans difficulté face à l'hostilité des autres actionnaires, des oligarques liés au pouvoir, qui ont su utiliser toutes les possibilité du pouvoir politique et de l'administration russe pour limiter considérablement les ambitions de BP et maîtriser ses décisions. Monsieur Dudley, le président actuel de BP, le sait bien qui fut le Président de BP-TNK face aux oligarques et fut même exclu de Russie à l'époque. Nul doute que ses relations avec le pouvoir politique  ne l'aident pas aujourd'hui qu'il est à la tête de BP pour se dégager du bourbier russe.
    Apparemment la décision de BP de se désengager de BP-TNK, n'est pas lié à ses ennuis avec les oligarques du holding AAR, Alfa Acces Renova, qui regroupe leurs intérêts, mais à un accord plus vaste en cours de discussion avec la société pétrolière nationale russe, Rosneft, l'équivalent de Gazprom dans le pétrole, pour démarrer ensemble un gros programme d'exploration dans l'arctique. AAR souhaiterait bien être considéré également comme un acheteur potentiel de la part de BP dans BP-TNK, mais Rosneft est le bras armé de Vladimir Poutine dans sa politique de renationalisation du pétrole russe.
    Si la transaction BP/Rosneft se finalise, Rosneft deviendra un leader mondial du pétrole avec 17 à 18 milliards de barils de réserves,5pct de la production mondiale de brut et 40 ct de la production domestique russe.
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