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CaDerange
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25 juillet 2012

L'Espagne s'écroule. Que faisons nous?

Après la Grèce que nous avons bien failli laisser tomber et dont nous ne savons toujours pas comment elle va réussir à s'en sortir, ce fut le tour de l'Italie, du Portugal et de l'Espagne qui est la nation la plus malade du moment et celle dont la dette est la plus lourde et le taux de chomage le plus elevé.

L'Union Européenne a les moyens, avec difficulté certes, de venir au secours de la Grèce qui n'a pas un déficit énorme et une économie trop importante pour que les autres pays européens ne puissent pas lui venir à l'aide. Elle peut encore venir en aide au Portugal qui est un peu dans le même cas de figure que la Grèce, en ayant eu un comportement plus honnète néanmoins. Par contre, dès que l'on arrive à la taille d'une économie comme celle de l'Espagne, et en particulier si cette aide est concomittante aux aides précédentes à la Grèce et au Portugal, on tombe sur un bec. Pas possible dans une Union Européenne ou seulement trois à quatre pays "gagnent plus qu'ils ne dépensent" de boucher tous les trous en même temps.

Nos gouvernants le voudraient ils d'ailleurs qu'ils auraient à faire face à des électeurs mécontents pas prêts à venir en aide à ceux qu'ils considèrent comme des gens du Club Med et dont ils souhaitent qu'ils commencent à vendre leurs bijoux de famille avant de faire appel à eux et à leurs impots. Car c'est comme cela que tout ce système fonctionne," venir en aide à " signifie "payer à la place de". Capito? comme on dit en Italie.La démocratie à le gros inconvénient de placer ses hommes politiques dans une situation de dépendance de leurs électeurs pour leur réélection, elle a l'avantage de les mettre, dans les situations critiques que nous vivons, dans une obligation de non mécontentement à respecter s'ils veulent encore une fois être réélu

Nous nous sommes, hélas diront certains, liés les mains en acceptant le fameux euro qui établit de facto une solidarité obligatoire entre bons et mauvais elèves de la classe Euro.

L'inconvénient, vous l'avez remarqué c'est que "le temps des politiques n'est pas le temps des marchés", les préteurs d'argent en dernier ressort,  c'est à dire les pays pétroliers, gaziers ou miniers ou encore des pays émergents, les fameux BRIC, les seuls pays du monde aux comptes excédentaires de la planète.Ce sont les seuls à pouvoir venir en urgence au secours des "indigents" mais bien sur ils veulent que ce soit en échange d'une "juste" rémunération pour les risques pris.

Coté des membres de la zone euro, il faut déjà trouver un accord à 17 pays pour les mesures à prendre, et ensuite les mettre en musique entre les différents Parlements de ces pays, les autorités de Bruxelles, la Banque Centrale Européene et les différents organismes inventés récemment pour fournir des solutions, MES, FES etc et au délà dans certains pays les juges des conseils constitutionnels ou Cour Constitutionnelle.

Pour que tout cela s'accèlere de manière à se rapprocher du temps des marchés, il faudrait une énergie et une pugnacité hors du commun comme le couple Sarkozy/Merkel a su montrer en quelques occasions critiques. Pas de chance pour l'Espagne et les pauvres espagnols, on est revenu en France à un Président "normal" qui vaque avec une sage componction à ses occupations qui semblent être plus celle d'inaugurer les chrysanthèmes que de bousculer les agenda de ses collègues européens. On va assister à un étape du Tour de France, on va serrer la main de J Chirac, on assiste à l'anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv. Et comme le Premier Ministre est encore plus "normal" que son Président, il ne se passe rien pour nos pauvres amis espagnols.

Les Ministres des Finances Espagnols et allemands viennent de se rencontrer aujourd'hui. Le Ministre des Finances français n'y assistait pas, il verra son homologue espagnol demain. Entre temps un communiqué franco-italo-espagnol sur le sujet vient de sortir qui semble bien être un faux aussitot démenti par Mario Monti.Pierre Moscivici? Pas vu, pas pris. Serait-il par hasard de la race des Ministres normaux lui aussi?

Si c'est le cas l'Espagne et les espagnols ne sont pas prêts d'être sorti de l'auberge! Alors messieurs l'heure est grave,on se bouge un peu? 

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CaDerange
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