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CaDerange
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18 avril 2012

Bonus de droite et Bonus de Gauche

Je suis un peu étonné de la manière dont les médias traitent l'actualité politico-financière suivant que la nouvelle affecte une personne supposée de droite ou de gauche. Je veux parler en l'occurence de la manière dont ont été traité mediatiquement les cas des "bonus" respectifs de Anne Lauvergeon, présidente d'Areva, société d'état,dont le contrat n'a pas été renouvelé après 10 ans d'exercice et de Maurice Levy, Président de Publicis, société privée à qui on a ,au contraire, demandé de poursuivre son mandat au dela du terme prévu, apparemment pour cause d'excellence de performance reconnue dans sa fonction et d'absence de remplaçant.

Je parle également de "supposé de droite ou de gauche" car je ne connais pas personnellement les opinions politiques des dites personnes, mêmes si certaines semblent assez claires pour les acteurs du microcosme parisien, et parce que dans l'octroi de ces bonus entrent des décideurs du bord opposé à celui de la personne concernée. L'état et donc le contribuable en ce qui concerne Madame Lauvergeon, et la sphère privée,- et donc pas le contribuable- en ce qui concerne Monsieur Levy, et une actionnaire majoritaire qui est réputée de gauche puisqu'il s'agit de Madame Badinter. Ex Levy, ai je cru comprendre dans un interview d'un homme de gauche dont je ne me souviens pas le nom mais qui n'a pas osé prononcer( ou a pensé habile de ne pas le faire ) le nom de Badinter.

L'un est voué au gémonies dans nos médias, Maurice Lévy, alors que c'est effectivement Madame Badinter qui a été la décisionnaire principale de ce bonus, qu'il apparait maintenant qu'il ne s'agissait pas d'un bonus recompensant son action et son résultat de l'année mais une rémunération différée de neuf ans de performance au dessus de la moyennne. Publicis qu'il dirigeait a grossi 10 fois sur la période, aussi bien en chiffre d'affaire qu'en effectifs et en nombre de pays où elle est représentée.

L'autre, Anne Lauvergeon, a vu son contrat comme Présidente d'Areva, société publique, non renouvelé à son terme normal après dix ans d'action et de résultats pas vraiment brillant puisque le contrat de l'EPR finlandais va se terminer dans la douleur et les larges pertes pour Areva, qu'elle a perdu en fin de mandat,au sein d'un consortium de sociétés françaises d'état, le contrat pour les centrales nucléaires d'Abu Dhabi et qu'il semble bien qu'elle ait été grugée personnellement par des escrocs dans le rachat de la société minière Uramin. Un seul de ces échecs aurait normalement du conduire à son éviction de la Présidence d'Areva."On" l'a gardée jusqu'au bout et on lui a accordé en plus un bonus, non contractuel si j'ai bien compris, de 1.5 million d'Euros. Comme quoi dans le public les Golden Parachute, ça peut exister aussi et en plus celui qui le reçoit peut parfaitement se retourner et mordre la main de celui qui l'accorde.On peut aussi se demander comment en travaillant aussi dur, elle a trouvé le temps, avec ou sans "nègre", d'écrire un livre et à qui ce livre va rapporter des revenus. Surement pas au contribuable français.

En ce qui concerne le premier qui est supposé être un roi de la communication, on peut se demander comment il a pu être aussi maladroit dans l'accompagnement médiatique de l'annonce de son bonus. Je sais bien que l'on est toujours partial et maladroit dès que l'on s'occupe de son cas personnel mais, tout de même, il ne fallait pas sortir de Polytechnique, comme la sagesse populaire aurait dit, pour s'apercevoir qu'une telle annonce allait faire scandale.Pas brillant! La prochaine fois prenez vos bonus tous les ans!

En ce qui concerne la seconde, visiblement a t elle du juger sa performance personnelle à la tête d'Areva comme exceptionnelle qu'elle s'étonne de ne pas voir son contrat renouvelé à son terme normal et qu'il lui ai fallu se battre pour obtenir son parachuite doré.Un peu de pudeur, les chiffres sont là, Madame Lauvergeon, vous n'avez pas fait de miracle à la tête de cette entreprise publique en dix ans dont le contribuable puisse vous remercier.

Dernier point le traitement politico-médiatique de ces deux cas. Aux chiens, le performant. Pour la seconde, pas une critique pour son bonus de départ à nos frais. Et, même si les médias n'ont pas encensé sa performance, elle bénéficie néanmoins des portes ouvertes dans les colonnes de nos quotidiens et magazines ou de micros ouverts sur les radios et télévisions pour se plaindre de l'attitude de Monsieur Proglio ou du Président. On a bien compris, ce n'est pas de sa faute si les trois affaires dont je vous parle çi dessus n'ont pas été aussi bonnes qu'elle l'avait pensé!

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CaDerange
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