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CaDerange
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4 avril 2012

Brèves de blog... Ferroviaires( Suite)

  • L'éclatement fait en 1997, par nos députés et sénateurs, de l'ancienne SNCF, en quasi faillite à l'époque, entre un propriétaire des infrastructures ferroviaires, RFF, et un opérateur des transports, la SNCF Nouvelle, est une des plus grande absurdité dont s'est révélé capable notre personnel politique. D'un coté une RFF prétexte auquel on a refilé 27 milliards de dettes accumulées par la SNCFet auquel on n'a donné ni le personnel, ni la responsabilité claire des activités de gestion, maintenance et développement de son réseau. De l'autre coté, une SNCF qui, comme récompense de sa bonne gestion précédente sans doute, a obtenu le privilège de disposer gratuitement du réseau ferré français. Car le coût du péage fixé par les pouvoirs publics se trouvait compensé quasi à l'identique par la facturation de la maintenance effectuée par la SNCF!
    Résultat RFF n'avait aucun moyen, même sur la durée, de pouvoir rembourser ses dettes et les notres, nous pauvres contribuables, et la SNCF, malgré la mise à disposition gratuite du réseau, arrivait péniblement à dégager un maigre bénéfice.
    Les choses se sont envenimé de suite, RFF se plaignant du cout très élevé de la maintenance et souhaitant augmenter le prix des péages pour commencer à diminuer sa dette. Et la SNCF se plaignant de la hausse continue de ces péages qui la forçait à augmenter ses tarifs. D'autres mécontents, les nouveaux utilisateurs arrivant sur le réseau qui se plaignaient de la désinvoture de la gestion des horaires et sillons par la SNCF et les gouvernements qui n'observaient aucune diminution de cette dette qu'ils devaient compenser tous les ans alors qu'il fallait, en même temps, trouver des ressources pour améliorer un réseau à bout de souffle.
    15 ans plus tard RFF a vu son endettement  passer à 33 milliards et celui de la SNCF remonter à 8 milliards
  • Le gouvernement a cru bon d'organiser en Septembre Octobre 2011 des Assises du Ferroviaire pour essayer de faire que ces différents interlocuteurs se parlent et arrivent à trouver le bon compromis. Seul absent, le contribuable dont le rôle est immuable, se taire et payer.Conclusion majeure de ces assises: Il fallait remettre sous un seule tête l'entretien du réseau, son développement et la gestion des horaires et sillons.Pas de décision cependant sur laquelle des deux sociétés deviendrait responsabile de cette activité globale.
  • Sous la pression des pouvoirs publics et de Nathalie Kosciusko-Morizet, RFF a fini par accepter de donner de la visibilité à la SNCF sur l'évolution des péages pour la période 2014-2018. Elle sera basée sur "l'inflation ferroviaire" un indice nouveau censé représenter l'évolution des coûts dans ce secteur. Par contre, comme il y a eu de facto un lien qui s'est formé entre l'évolution du cout des péages et celui du cout de l'entretien refacturé par la SNCF (Une variante du je te tiens, tu me tiens par la barbichette?) la SNCF s'est engagée à améliorer la productivité du département SNCF Infra, qui en a la responsabilité, de 1,5 pct par an de 2013 à 2020.C'est accepter en quelque sorte que la maintenance SNCF est supérieure de plus de 10pct au niveau du marché. Dont acte.
    Seul inconvénient de cet accord forcé, on ne voit absolument pas comment, dans ces conditions, RFF pourra jamais rembourser ses 33 milliards de dettes. Quand je vous disais qu'il manquait dans ces discussions, le principal payeur des factures et sacrifié d'avance, le contribuable!
  • Pendant que d'un coté on discutait de cet échange entre visibilité des péages et maîtrise des coûts de maintenance entre les deux soit disant "partenaires", RFF décidait de son coté...d'externaliser ses achats, jusqu'à présent effectués par les acheteurs SNCF, à une société extérieure spécialisée dans la maitrise des coûts, appellée KLB, pour 5 ans.Le budget d'achat qui lui est confié se monte à 6,5 milliards d'euros qui constituent les achats de RFF hors la maintenance du réseau qui est confié par la loi à SNCF au titre du "gestionnariat délégué".
    Le but de cette sous traitance à KLB est "de placer l'opérateur historique dans une logique d'émulation pour le rendre plus compétitif et performant" ! Un commentaire qui ne plait pas beaucoup à la SNCF ni a ses syndicats.

    A suivre...      
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Commentaires
G
Compétitivité, performance, émulation ... que de "gros mots" pour ces messieurs du Syndicat plus habitués à parler "moyens", droits acquis, RTT, primes de ceci et de cela et... préavis de grève ...!
CaDerange
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