Brèves de blog... ferroviaires.

• L'ancienne filiale de la SNCFspécialisée dans le transport routier et ferroviaire, la Sernam, en est à toute extrémité. Elle est en redressement judiciaire et à été mis à l'encan pour une reprise. Mais comme elle a été financièrement aidé par sa maison mère, la SNCF, la Commission de Bruxelles s'est intéressée à ces aides qu'elle estime,- à juste titre-, contraire au droit de la concurrence. Elle risque donc de devoir rembourser ces aides ce qui est loin de plaire aux repreneurs potentiellement interessés. Or savez vous qui est intéressé par cette reprise? L'autre filiale de la SNCF dans le transport et la logistique Géodis mais celle çi y met plusieurs conditions. Tout d'abord, elle n'est pas intéressé par certaine agences qui font double emploi avec les siennes. Elle ne veut pas rembourser les aides et eventuellement les amendes. Enfin, elle ne reprendra  qu'environ la moitié des personnels!
• La SNCF a annoncé ses résultats 2011 qu'elle a auto estimé "bons et prometteurs". Le résultat opérationnel atteint en effet 821 millions d'euros sur un  chiffre d'affaire en hausse de 7,2pct à 32,6 milliards d'euros après deux années de baisse, 2009 et 2010, dus à la crise. Malheureusement , la SNCF a décidé de déprécier la valeur dans ses livres de son parc de rames TGV ( 427 d'une durée de vie moyenne de 7ans), dont la valeur se monte à 4,5 milliards d'euros, de pas moins de 700 millions.Elles sont trop nombreuses et surtout trop anciennes, a dit Monsieur Pépy, qui incidemment avait décidé préalablement, il y a un ou deux ans, de repousser l'appel d'offre pour de nouvelles rames en attendant d'avoir une meilleure visibilité sur l'évolution des péages qu'elle paye à RFF. De ce fait le résultat final de la SNCF à partir desquel sera décidé le dividende versé à son actionnaire; l'Etat ne se monte qu'à 125 millions.
  Il est intéressant de constater que l'activité "voyages" ne représente que 25 pct du Chiffre d'Affaire global et que les pricipaux contributeurs au chiffre d'affaire sont en fait les filiales de transport routier et marchandise Géodis, et celle des trains classiques et de la filiale Kéolis de transport de passagers urbains
• IDTGV, la filiale Internet et le laboratoire à idées nouvelles de la SNCF,a transporté depuis sa création en 2004, 14 millions de voyageurs. Elle se lance dans l'offre de services additionnels avec de la restauration par plateau repas mais surtout des navettes réservables sur internet pour vous amener ou ramener de chez vous à la gare. Pour l'instant il ne s'agit que de Paris intra muros et de l'Ile de France mais c'est un service qui sera apprécié. Si les taxis, sur le service desquels il empiète largement, lui prètent vie...A suivre
• Kéolis, la filiale de transport urbain, va bien. Elle opère dans 12 pays dans le monde, dont l'Australie et les Etats Unis, emploie 47 000 salariés dont 30 000 en France et continue à se développer à 12pct l'an dans un monde compétitif. C'est d'ailleurs ce savoir faire à répondre à des appels d'offres et à prendre ou garder des marchés qui intéresse Guillaume Pepy dont l'élement central du système, la SNCF, va devoir affronter cette concurrence dans les TER puis les trains de passagers à partir de 2015.
• La SNCF vient de créer une filiale de droit privé dans les travaux pour assurer une partie des travaux d'infrastructures, domaine dans lequel la SCNF utilise déjà 33 000 de ses employés. Est ce lié aux critiques qui lui avait été faite, en particulier par RFF, de la productivité et du coût de ses travaux en interne? Ou bien une manière d'utiliser dans cette activité des personnels avec un  statut moins favorable et coûteux que celui des cheminots? En tous cas cette inititiative inquiète beaucoup les syndicats.
  Elle a été baptisé Sféris. D'après la SNCF elle a pour but de prendre en charge les pics d'activité quand la totalité des personnels de la SNCF Infrastructure sont saturés et ne dépassera pas les 120 à 200 salariés. Elle répond à une logique "d'agilité" et devra lui permettre de se positionner sur le marché concurrentiel(Chantier en PPP ou pour le compte de collectivité locales), où dit elle, elle souffre d'un handicap de coût de 25 pct.
  Une confirmation du manque de compétitivité des travaux en interne par rapport au privé extérieur. La SNCF voulait appliquer à ces personnels et à cette filiale la convention collective des travaux publics. Sous la pression des syndicats elle a du se rabattre sur celle des  Voies ferrées d'intéret local, plus favorables mais sans aller au plein bénéfice du statut SNCF
• Point noir, le niveau d'endettement de la SNCF ne bouge pas ou très peu, à 8 milliards d'euros....Et n'est pas prévu diminuer en 2012 sans parler des années 2015 à partir desquelles il faudra payer les nouveaux TGV
• Monsieur Pepy a annoncé avoir initié une "discussion en Conseil d'Administration sur l'éventualité d'une levée d'options sur un maximum de 40 rames Alstom". Est ce à dire qu'il envisage comme fournisseur exclusif Alstom sans appel d'offre? Les vieilles méthodes aux frais des clients ont la vie dure apparemment, Monsieur Pepy...
  
  A suivre....