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CaDerange
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7 octobre 2011

Ferroviaire: Quand la SNCF veut revenir en arrière...

Dans mes brèves ferroviaires du 3 octobre, je faisais l'historique de la coupure en deux, pour cause de faillite proche, de la SNCF ancienne en une société purement d'exploitation du système ferroviaire français, toujours sous la dénomination SNCF, et d'une société propriétaire des infrastructures, le réseau ferroviaire, et des dettes issues de la gestion pour le moins contestable de l'ex SNCF, les 28/30 milliards d'euros que l'on ainsi refilé du consommateur au contribuable sans, bien sur, l'en prevenir explicitement.

Passons. Ce qui est drôle actuellement c'est l'action de Monsieur Pepy, le PDG de la SNCF, pour...rapatrier RFF au sein  de la SNCF. Etonnant non, cette proposition de retour à la structure précédente qui avait déjà conduit la SNCF ancienne à la quasi faillité?Je suspecte que ce sont les Assises du ferroviaire qui lui donne l'occasion unique de faire la promotion de cette idée dont il espère peut être une occasion de promotion personnelle.

Donc Monsieur Pépy reproche à l'articulation actuelle des responsabilités entre RFF et SNCF qu'il y a deux commandants pour le même bateau.RFF qui est en principe le décisionnaire mais qui doit faire appel à la SNCF dès qu'il s'agit d'exécuter le travail. Ce qui est vrai effectivement puisque, dans la répartition des rôles imaginée par nos députés et sénateurs, c'est la SNCF à qui a été confié la maintenance du réseau, c'est à la SNCF qui a été attribué la gestion des gares, et  c'est le personnel de la SNCF qui gère l'ordonnancement des passages sur les sillons et les horaires. Monsieur Pépy en conclu que ce n'est plus possible et qu'il faut revenir à l'unité de la gestion des infrastructures.

Il m'a personnellement toujours semblé, par contre, que les difficultés rencontrées par ce système bicéphale sont justement le résultat direct de l'absence de courage de nos édiles qui, par peur de l'actions des syndicats,ont préféré ne pas transférer de la SNCF à RFF la responsabilité,- et le personnel correspondant-,pour exécuter la maintenance et la gestion des circulation et des horaires des trains.

Si ces messieurs avaient bien voulu un tant soit peu se projeter dans l'européanisation des réseaux et la circulation à l'avenir, sur le réseau français, de trains italiens, allemands, ou britanniques appartenant à des sociétés publiques ou privées, ils auraient bien compris qu'il fallait au contraire conserver dans le giron des fonctions régaliennes de l'Etat les réseaux, les gares et les personnels qui von tavec pour en asuuer l'entretien, le développement et la gestion des circulations et pas l'inverse.

La situation actuelle de notre système ferroviaire ressemble un peu à  ce que serait le transport aérien si Air France était également propriétaire des aéroports français, et du controle aérien !!

Monsieur Pepy a raison, le système ferroviaire français marche sur la tête, mais il en tire des conclusions fausses, celles qui l'arrangent à titre personnel et qui plait à ses syndicats et à son personnel. A mon sens, il faudrait faire exactement l'inverse, redonner à RFF la propriété des gares , la gestion des circulation et des créneaux horaires  et celle de la maintenance et des travaux neufs et lui transférer, à statut constant,  les personnels qui gérent ces taches au sein de la SNCF.

NB Au fait Monsieur Pépy n'a, me semble t il, pas fait acte de candidature pour reprendre les 30 milliards de dettes de RFF dont l'origine est la mauvaise gestion de la SNCF ancienne. Un oubli sans doute?        

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Commentaires
S
Janvier 2011 !
S
Quand, en Janvier 2001, j'ai rédigé le compte-rendu du passage de Guillaume Pépy au grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, je l'ai titré: "La SNCF au Grand Jury....", et j'ai présenté Guillaume Pépy comme son avocat, et non son "patron". Tellement il s'employait à défendre les syndicats, petits ou grands, des responsabilités qui sont les leurs dans la mauvaise marche du service public.<br /> Sociologiquement, économiquement, écologiquement(ce n'est pas encore avoué!), la SNCF est une drogue dure. La dépendance est grande, le manque est douloureux, et pourrait être mortel. Comme toutes les drogues de cette catégorie, le prix est exorbitant, et décidé par le fourgueur. Le client crache au bassinet pour avoir sa dose.<br /> Tout le reste n'est que littérature! Dans l'état actuel du droit syndical le problème de la SNCF, de son coût, de sa disponibilité, est sans solution. Elle n'appartient plus à la nation.
CaDerange
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