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CaDerange
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20 août 2011

Brèves de blog ...energétiques

  • La bonne nouvelle dans le pétrole, pour nous qui en payons le prix de plus en plus élevé tous les jours à la pompe, c'est que du fait de la crise boursière liée au problème de la dette souveraine dans les pays developpés, le prix du baril est enfin en baisse. Celui du WTI américain s'approche ainsi de la barre des 80 dollars et celui du Brent pour le marché européen de celle des 100 dollars.C'est le pessimisme sur la croissance économique qui tire les prix à la baisse confirmé encore récemment par la hausse des stocks de pétrole aux Etats Unis. 
  • La mauvaise nouvelle c'est la mauvaise passe du raffinage en Europe. Le principal pétrolier européen, le suisse Petroplus, vient d'annoncer de très mauvais résultats qui ont fait chuter son cours de 22 pct en une journée à la Bourse de Zurich!Il est vrai qu'on peut se demander comment un nouveau venu dans ce métier a pu se lancer dans une telle activité industrielle, lourdement capitalistique, alors que, depuis des années, les filiales des grandes compagnies internationales essayaient au contraire de s'en séparer pour cause de manque de rentabilité. Il n'était pas non plus très difficile de s'apercevoir que les volumes commercialisés en Europe n'arrétaient pas de baisser et que l'outil de raffinage était mal adapté à la demande du fait de l'importance énorme donné au gazole sur notre continent qui force à exporter vers les Etats Unis l'excédent de super.
    Bref n'importe qui se serait empressé d'éviter un tel investissement.Ce ne fut pas le cas de Pétroplus qui racheta ainsi 7 raffineries en Europe et fut obligé quelques années plus tard d'en fermer deux, celle de Reichstett en Alsace et celle de Teeside en Grande Bretagne.
    La demande n'étant pas là, Pétroplus a décidé de mettre à l'arrêt la raffinerie ex Shell de Petit Couronne et celle de Coryton ex Mobil en Angleterre. Il est vrai que les marges de raffinage,- celles obtenus en comparant le prix du brut et les frais de raffinage par rapport au prix de ventes des différents produits pétroliers qui sortent des raffineries et sont cotés à Rotterdam-, sont très faibles à 2,35 dollars contre 3.70 en 2010 et 7.49 en 2008.
    Quant aux raffineries encore au mains des pétroliers internationaux, elles ont généralement eté fermées(Total) ou mise en vente( Shell Texaco,Chevron, BP, Total). Mauvais temps donc sur le raffinage européen.
  • L'ancienne raffinerie Shell Berre rachetée par l'américain Lyondellbasel vient d'être mise en vente. Son propriétaire, qui est un chimiste et pas un pétrolier, se posait la question de fermer le site. Il a finalement tranché en faveur de la vente.Reste à trouver un acquéreur...  
  • Toujours en suisse, vous connaissez depuis la catastrophe du Golfe du Mexique le nom de la société suisse Transocéan, première société de forage en haute mer au monde avec plus de 140 plateformes de forages de tous types dont malheureusement pour la compagnie la Deepwater Horizon qui a brulé de longues semaines sur le puit Macondo de BP dans le golfe du Mexique.Dans le forage comme dans d'autres domaine, l'heure est à la concentration et Transocean vient d'annoncer le rachat amical du norvégien Aker Drilling pour 1.4 milliards d'euros.Un 'petit' foreur par les standards de cette industrie avec seulement quatre plateformes donc deux en construction mais qui amène quand même avec lui 1 milliard de dollars de carnet de commande
  • En Norvège cette fois l'annonce de la découverte du gisement le plus important découvert depuis les années 1980,le champ Aldous Major South dont on estime qu'il a une capacité de 200 à 400 millions de barils d'équivalent pétrole.
    Ca tombe bien car la production norvégienne n'arrétait pas de décliner depuis son pic de production atteint en 2001.Or c'est le pétrole qui assure la prospérité de ce petit pays avec 26 pct du PIB du pays! Une richesse particulièrement bien gérée par les pouvoirs publics qui en ont le monopole d'exploitation et dont le but est d'en faire durer les bénéfices le plus longtemps possible pour le plus grand bien du pays et de ses habitants.
  • Canalblog 0001 001En Afrique,après une longue contestation fiscale entre les pouvoirs publics et la société britannique d'exploration pétrolière Tullow concernant des permis d'exploration prometteurs le long du lac Albert à la frontière de l'Ouganda et de la RDC, République démocratique du Congo, mais coté ougandais, un compromis a finalement été trouvé entre les deux parties pour relancer l'exploration sur ces permis.
    Tullow étant une société d'envergure technique et financière trop faible pour pouvoir assumer de tels investissements, ce fut l'occasion pour permettre aux français de Total et aux chinois de CNOOC d'entrer à 33pct chacun dans le projet. La production attendue de la mise en exploitation de ces gisements est de l'ordre de 200 000 barils /jours.
  • Le Nigéria et en particulier sa partie sud dans le delta du Niger donne lieu régulièrement à des marées noires dont les intervenants pétroliers dans la région, Shell en particulier, rejettent la responsabilité sur les populations locales, entre sabotages des pipelines existants et présence de bandes armées qui empèchent d'accéder aux fuites dans ce périmètre.
    Ces sabotages suivis de déversements sont d'une fréquence tout à fait considérables puisque Shell en a recensé de l'ordre de 169 par an depuis 2006, les 3/4 environ de tous les déversements observés dans le Delta.
    Shell vient néanmoins de voir sa responsabilité reconnue dans deux fuites massives observées en 2008/2009 sur la pipelineTrans-Niger qui ont duré entre deux et trois mois chacune.D'après Shell, le volume deversé a atteint seulement 4000 barils alors que le cabinet Leigh Day and Co qui assure la défense des habitants du delta en compte 260 000 soit plus que la catastrophe de l'Exxon Valdez en Alaska!
    Globalement, d'après un rapport récent des Nations Unies, il faudra plus de trente ans pour dépolluer le pays Ogoni de tous les déversements qui ont pollué l'air et l'eau de cette zone occupée par plus d'un million d'habitants.
    Signalons quand même d'autres acteurs qui ont leur part de responsabilité dans ce désastre écologique. Les autres acteurs pétroliers derrière le chef de file Shell qui ne détient que 30pct des parts de la filiale exploitante,soit la NNPC, la société d'état nigériane, pour 55pct, le français Total pour 10pct et l'italien ENI pour 5 pct.
    Autre intervenant majeur, l'état central nigérien qui touche toutes les royalties, que les populations locales accusent de confisquer à leur détriment
    En principe, Shell devrait dédommager les 70 000 habitants de cette zone, si l'argent des amendes auxquelles une cour britannique l'a condamnée arrivent bien jusqu'à eux...   
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CaDerange
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