Après la dette d'état, celles des collectivités locales

A intervalle de temps réguiliers, on vous reparle des "emprunts toxiques" que telle ou telle municipalité, communauté de commune, Conseil général ou régional avaient souscrits dans les années 2002/2008, juste avant la crise financière,et qui se sont révélés par la suite devoir couter une fortune aux emprunteurs et donc aux contribuables locaux.Leurs mécanismes étaient pourtant assez simple pour que des élus, en principe gens intelligents, évitent s'y laisser prendre. Des taux faibles les deux premières années puis qui montent progressivement à des niveaux qui peuvent devenir difficilement supportable pour la collectivité, surtout si en plus le dit prêt se trouve assorti d'un risque de change!

Des prêts dont le niveau de risque aurait été réjété par votre maman ou par vous même mais vers lesquels nos élus se sont précipités. Ils sont en effet bien adaptés à une législature et étudiés pour attirer des élus aux ego plus gros que nature. A peine élu, en effet, vous vous apercevez qu'il n'y a pas assez d'argent dans la caisse pour réaliser tout ce que vous avez promis aux électeurs et que de toutes façons, votre collectivité n'a pas les moyens de vos ambitions personnelles. Qu'à cela ne tienne, un prêt toxique a cet avantage de ne pas couter cher au début et de laisser l'ardoise à payer au successeur. Pensez, ceux qui ont signés de tels prêts et pris de tel risques sont exactement les mêmes qui, à l'Assemblée Nationale ou au Sénat, ont laissé s'accumuler 1500 milliards de dettes sans sourciller en trente ans d'exercice!

La Cour des Comptes vient de publier un rapport sur ce sujet qui révèle que sur 160 milliards de prêts effectués par des centaines de collectivités locales, 30 à 35 milliards sont considérés toxiques et 10 à 12 à très fort risque.Un prêt de ce type effectué par la collectivité de Monsieur Bartolone, Président du Consiel Général de Seine St Denis, auprès d'une banque allemande est ainsi passé de 1.47 pct de taux d'intérêt à 24;2 de nos jours! Nombreux sont les prêts aux collectivités locales qui ont des taux à deux chiffres de nos jours.

Les élus piégés qui s'inquiètent d'une élection qui se rapproche et risque d'être pour eux problématique ont attaqués en justice les banques qui leur ont accordés de tels prêts mais sans grand chance de pouvoir les revoir car ils etaient, semble t il, dans des termes légalement peu attaquables. Les banques concernées feront sans doute un "geste commercial" mais après avoir grugé de tels gogos, elles ne sont pas prêtes à laisser filer leur profit. Après tout ces gens n'avaient qu'à lire ce qu'ils signaient!

Il faudrait donc ..augmenter les impôts locaux pour faire honneur à sa signature. Pas question, hurlent ils, ce serait insupportable pour nos concitoyens. Diminuer les investissemts communaux? Vous n'y pensez pas Et donc de proposer ...une taxe bien sur  les banques pour payer les 5 à 10 milliards d'euros de trop payés pour ces emprunts toxiques du fait de leurs incurries personnelles. Encore mieux? Créer une structure dite de "défaisance" comme on le fit en son temps pour le Crédit Lyonnais, dans laquelle toutes ces communautés locales pourraient déverser leurs emprunts toxiques et s'en libérer juste avant les prochaines municipales. Qui paierait? Vous et moi contribuables lambda qui n'êtes pour rien dans ces prises de risques mais que l'on retrouve à point nommé pour venir au secours de l'élu malchanceux qui n'en peut mais...considére néanmoins qu'il mérite d'être réélu.

Je trouve ces comportements assez scandaleux. On veut bien les honneurs mais on ne veut pas assumer les responsabilités, les siennes propres ou celles du prédécesseur; Un peu de courage, Messieurs gouverner c'est prévoir, dit on.

C'est d'ailleurs tellement vrai que vous étudiez en ce moment une structure collégiale pour le faire faire à l'avenir de manière collective par des gens compétents. Etait il donc si difficile d'y penser avant plutôt que de signer n'importe quoi sans lire?

A suivre...