Crise Financière: Du bon et du moins bon pour la France au G20

Nicolas Sarkozy nous l'avait promis en prenant la Présidence du G20. On allait voir ce que l'on allait voir. Plus question de revoir une crise financière comme en 2008. Les banquiers allait devoir passer sous les fourches caudines des états qui allaient décider entre eux de la gouvernance commune à mettre en place pour maitriser tout ça.

C'était pas trop mal parti au début avec des Chinois relativement coopératifs et une méthode mise en place pour étudier les facteurs susceptibles de créer de nouvelles crises financières, définir des indicateurs à suivre de près et ensuite à mettre en place des organismes de controle des mouvements financiers dans le monde.

Depuis on n'en parle plus et le président lui même est devenu très discret sur le sujet. Il est vrai qu'il a sans doute d'autres chats à fouetter Il est vrai aussi que ça devient trop technique pour intéresser nos médias.Pourtant ca avance par l'entremise des grands argentiers des pays du G20 qui viennent de se réunir à Washington, mais pas nécessairement dans le sens souhaité par notre Président.

Il avait été ainsi identifié les indicateurs suivant pour suivre les grand déséquilibres mondiaux: la dette et le déficit public,le taux d'épargne et l'endettement privé,les déséquilibres des balances commerciales,les flux net des revenus d'investissement et des transfert d'argent,le taux de change et les politiques budgétaires et monétaires. Tous éléments pour lesquels ce sont les pays et leurs gouvernements qui sont maitres d'oeuvre et pas tel ou tel consortia de banquiers

Pour suivre ces indicateurs et tirer des conclusions de leurs évolutions, on mettra en place un suivi statistique harmonisé entre les pays membres, on les étudiera à l'aune des théories économiques généralement admises au G20, et on se penchera en particulier sur la période 1990-2004 qui a juste précédé l'accumulation de déséquibres exterieurs majeurs. Une approche scientifique donc du problème.  

Par contre,à Washington, les participants, dont Christine Lagarde, ont décidé de suivre plus particulièrement les faits et gestes sur la période choisie d'un certain nombre de pays dont les actions ont été jugées avoir eu un impact déterminant sur le déclenchement de la crise financière. Les "Fauteurs de Trouble majeurs" en quelque sorte.Et là, surprise, nous en faisons parti avec les Etats Unis, l'Allemagne, le Royaume Uni,la Chine, le Japon et l'Inde.Les actions et politiques de ces pays sur cette période seront analysées soigneusement avec l'aide du FMI et nous devrions donc connaitre à la réunion d'octobre les erreurs commsies par les uns et les autres qui ont contribuées à la dernière crise financière.

Charge aux pays ensuite d'éviter que les mêmes erreurs se reproduisent avec les mêmes résultats.Un exercice scientifique intéressant sans aucun doute et qui définera un code de bonne conduite pour les dirigeants actuels et futurs des pays membre du G20 dans leur gestion des affaires publiques.

Il va falloir prévoir des séances de formation pour tous nos futurs candidats à la Présidence !!