Démocratie: un processus systémique de génération de crise?

Le parti socialiste vient de publier son programme pour l'élection de 2012 qui est conforme à la doctrine de ce parti depuis un bonne trentaine d'année mais aussi aux habitudes de notre classe politique, tous partis confondus, de faire des promesses à leurs électeurs pour la prochaine élections.Elles se trouvent être celles de 2012 qui combineront une élection présidentielle et une élection législative.

Le but de ce message n'est pas d'en commenter le contenu, ce que vos journaux et débat politiques télévisuels feront. Tout au plus ferais je remarquer que je trouve curieux dans une élection, celle du président, fortement personnelle, qu'avant même toute primaire, le parti impose à la personnalité choisie son programme électoral. Est ce à dire qu'il s'agit d'un programme dont tout le monde se moque et qui ne sert qu' à occuper toute un équipe de hauts responsables du parti qui, sans cela, n'aurait pas grand chose à faire ou bien que le parti considère que ses candidats potentiels et son candidat final ne sont pas suffisamment intelligent qu'il soit utile de les/l'éclairer sur ce qu'il aura à faire? Je ne sais.

Par contre il est intéressant de noter que le sondage immédiatement consécutif montre qu'à 70pct, les français adhérent aux promesses faites  dans ce document! Ce qui confirme, bien à mon sens, le caractère pernicieux du système démocratique qui force tous les partis et personnes candidates aux élections à faire encore et toujours des promesses à leurs électeurs pour être réélus.Un système qui marche tant qu'il y a du "grain à moudre" et que le débat porte sur comment on repartit ce grain à moudre entre catégories sociales. Un système qui ne marche plus quand vous êtes tout proche de la faillite. Un système qui est la cause, "systémique comme l'on dit désormais",de l'accumulation depuis trente ans et tous partis confondus de déficits récurrents qui nous ont amenés au bord du gouffre.

Imaginez que vous soyez connu de votre banquier comme un acheteur compulsif qui fait que vous soyiez fortement endetté auprès de lui et que vous alliez lui raconter que vous allez vous payer un ou deux voyages autour du monde, embaucher un jardinier supplémentaire, changer de voiture ou encore refaire la décoration de votre maison de campagne. Croyez vous qu'il vous prètera encore?

L'inconvénient du système démocratique c'est justement que c'est une machine "systémique" de création de dettes et au delà des dettes de désespoir social.Et quand l'électeur est désespéré, il faut lui faire de nouvelles promesses pour qu'il retrouve le moral, bien sur,...et surtout revote pour vous. En ce sens d'avoir réduit la durée du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, Merci Monsieur Chirac, ne fait qu'en rajouter à la fréquence d'émission de nouvelles promesses.

Peut être nos grand dirigeants mondiaux qui se sont beaucoup excité sur la lutte contre les crises systémiques dans le domaine bancaire et financier devrait il aussi penser à reformer leur propres systèmes de penser et d'agir?