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CaDerange
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9 janvier 2011

Le "Contrat d'entreprise": Une révolution sociale...en Italie

Vous savez sans doute que le constructeur italien Fiat a racheté l'américain Chrysler en quasi faillite et entend relancer les deux marques et leurs marques satellites (Jeep, Lancia, Alfa Roméo) en mariant les deux gammes de véhicules. C'est ainsi qu'il est prévu de construire des 4X4 badgés indifféremment Jeep, Alfa Roméo ou Chrysler voire Lancia. Le plan est d'en fabriquer ainsi  250 à 280 000 à partir de la mi 2012.

Pour cela il faut des usines hautement productives et donc pouvoir rediscuter des sujets qui fachent comme l'absentéisme,les temps de pause, les contingents d'heures supplémentaires ou même du travail du samedi, tous élements de la convention collective de la métallurgie sur lesquels il est impossible de revenir au niveau de la branche. Après l'usine de Pomigliano d'Arco près de Naples, Monsieur Marchione, Président de Fiat, a voulu revitaliser l'usine historique du groupe, l'usine Mirafiori du Turin qui date de 1939 et emploie 12 000 ouvriers.

Il a choisi de pratiquer "sa" méthode de négociation, qu'il avait déjà appliquée pour négocier le fonctionnement de la chaine de montage de la nouvelle Panda à l'usine de Pomigliano d'Arco tout près de Naples, qu'il a appelé négociation participative.Elle consiste a écarté autoritairement des négociations les syndicats non réformistes, en l'occurence la Fiom, l'équivalent de notre CGT, pourtant le syndicat le plus puissant à l'usine de Mirafiori, et à conclure avec les autres syndicats réformistes,un "Contrat d'Entreprise".qui ne fait pas référence à la Convention Collective. A Pomigliano d'Arco comme à Mirafiori, ca a marché !!

Il a mis sur la table 1 milliard d'euros d'investissements pour mettre en place les nouvelles chaines de montage,en réussissant à modifier les méthodes de travail pour injecter plus de souplesse dans l'organisation du travail en fonction de la demande, en augmentant les salaires et en faisant approuver son contrat d'entreprise par un référendum parmi les salariés.

Par quel tour de passe passe a t il téussi à contourner ainsi le code du travail? C'est simple, à chaque fois ou à chaque usine, il licencie, après référendum et accord, la totalité du personnel, et les réembauche par une société nouvelle qui n'adhère plus au Medef Italien, la Cofindustria, et donc n'a plus à respecter sa convention collective, en l'occurrence celle de la métallurgie! Seul inconvénient, ca fait désordre que la principale société métallurgique d'Italie n'adhère pas à son organisme syndical !

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CaDerange
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