Brèves de Blog ...Petrolières

• Pour mémoire la grande augmentation de capital de 66 milliards de dollars de Petrobras qui ouvre la voix à l'aventure industrielle de ce siècle, la mise en exploitation des gisements offshore de Tupi au large de Rio de Janeiro au Brésil à....7000 mètres de profondeur et sous une croute de sel de 2000 m d'épaisseur. Bonne chance Pétrobras.
• Maintenant que la marée noire dans le golfe du Mexique lié à l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon a été arrété, il reste à attribuer les responsabilités dans cette catastrophe écologique et industrielle majeure.
  Et ils sont 3 à pouvoir avoir des responsabilités dans la catastrophe. BP bien sur, le propriétaire du puits, et ses deux sous traitants majeurs, Transocéan, la société suisse qui possédait la plateforme Deepwater Ocean et l'opérait et l'outsider Halliburton, le fournisseur de service pétrolier texan qui avait fourni le béton qui gainait le puits et dont il semble, d'après BP, que la qualité ait été discutable.
  Autre partage de responsabilité, celui entre les sociétés pétrolières propriétaires du puits lui même car il s'agissait, comme c'est très courant dans le domaine pétrolier, d'une exploration et d'une mise en production de gisement entre plusieurs sociétés dont l'une , BP en l'occurence, est l'opérateur.Or BP a déjà taté le terrain pour les faire participer au paiement de la facture qui se montera sans doute aux alentours d'une cinquantaine de milliards de dollars.
  C'est BP qui a déjà dégainé dans cette bataille en publiant les conclusions de leur propre enquète interne. L'avantage de cette enquète, qui est forcément partiale, est de détailler ci contre la suite des évènements qui ont conduit à la catastrophe.C'est, comme d'habitude dans ce type de catastrophe, un ensemble d'insuffisances ou d'erreurs qui s'accumulent les unes derrières les autres.8 majeures d'après BP qui commencent par un anneau de béton qui aurait laissé passé le pétrole, se continue par une montée de pétrole détectée trop tard, des techniciens qui s'affolent et n'arrivent pas à reprendre le controle du puits,le système anti incendie et anti fuite de gaz qui ne marche pas bien et laisse fuir le gaz sur la plateforme et enfin l'obturateur automatique qui doit obturer le puits au fond de la mer en cas de problème qui est défaillant.
  Reste maintenant à déterminer qui a fait, ou n'a pas fait, quoi. Il y en a pour des années de discussion en justice. En attendant, l'enquète officielle des autorités suit son cours
  Selon le Clean Water Act américain chaque baril répandu dans le golfe se traduit par une amende de 1100 dollars. Comme il y en a eu 4.9 millions de répandus, la facture se montera à 5.4 milliards de dollars , à moins que le groupe ne soit reconnu coupable de "faute grave" auquel cas l'amende passe à 4300 dollars par baril et le total à 21 milliards de dollars. A suivre donc
• Ses récents ennuis dans le golfe n'empèchent pas BP de continuer à être très actif dans l'offshore profond. C'est ainsi que le britannique vient de signer avec la société nationale azerbaidjanaise Socar un accord de partage de production,pour l'exploration et de mise en production d'un gisement très important de 65 millions de tonnes de pétrole et de 300 à 500 milliards de M3 de gaz situé à 125 km au sud est de Bakou appellé Shafag-Asiman.Ce serait potentiellement le second plus gros gisement d'Azerbaidjan après celui de Shaz Deniz dans lequel BP à un part de 25.5pct.
  Le gisement de Shafag-Asiman se situe à enviorn 7000m de la surface de la mer et dans une profondeur d'eau de 650 à 800 m . C'est dire que les difficultés techniques y seront nombreuses
• Le moratoire sur l'exploration pétrolière dans le golfe du Mexique vient par contre d'être levé par les autorités américaine avec trois semaines d'avance sur la date prévue. Voila qui mettra un peu de baume au coeur de tous ceux qui travaillent sur les plateformes et se sont brutalement retrouvés au chomage à l'instauration du moratoire.Par contre sa levée s'accompagnera d'une sévérisation forte des plateformes et de leurs équipement de sécurité. En particulier du "Blow Out preventer", en français "l'empécheur d'explosion". Reste à savoir comment sera mis en oeuvre la nouvelle reglementation qui devrait exclure les plateformes les plus vieilles et les moins performantes.
  L'administration a enfin fait en six mois de temps ce qu'elle aurait du faire il y a déjà dix ans. Dommage...
• Vous ne connaissez probablement pas Lundin Pétroleum, une société suédoise crée seulement en 2001. Sachez qu'elle vient de defrayer la chronique en annoncant la découverte d'un important gisement de pétrole au large de la Norvège.