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CaDerange
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25 septembre 2010

Sécu/Retraites/Etat/Collectivité:Couts de gestion et réformes radicales?

Après les augmentations de cotisations pour les retraites,celles d'impots ou de rabotage de niches fiscales,nous voici passé maintenant dans les augmentations de contribution du malade aux frais de la Sécu pour équilibrer des comptes qui sont depuis des années en déséquilibre récurrent. Comme d'habitude il y a des coupables désignés d'avance qui sont montré du doigt. Ce sont les médicaments de confort, l'industrie pharmaceutique, le cout de fonctionnement de l'hopital etc etc Vous connaissez déjà.

Dans chacun des cas cité en rubrique, il y a un élément du système dont on nous parle quasiment jamais, qui est le coût de fonctionnement et de gestion de tous ces organismes.De même que l'on semble s'en tenir, pour les réformer, à des modifications a minima sans chercher à se poser des questions plus fondamentales comme une révision sérieuse des missions de l'Etat, des collectivités locales et de leur limites respectives ou celle des retraites par capitalisation en appoint de la repartition.

Sans vouloir présumer du résultat, peut être serait il utile de faire un audit complet du fonctionnement de ces systemes administratifs, de leurs coûts de fonctionnement, de la satisfaction qu'en expriment leurs usagers/clients et des améliorations possibles que l'informatique moderne pourrait leur apporter. La Cour des Comptes par exemple ou un cabinet indépendant pourrait peut être faire cet audit, nous rassurer sur l'efficacité du système et nous  proposer éventuellement des pistes d'amélioration? Après tout, si un expert suisse n'était pas venu, à la demande du Senat, faire un audit des réseaux ferroviaires français, nous n'aurions jamais su qu'ils étaient en très mauvais état! 

Une telle étude nous permettrait peut être de savoir quels sont les services efficaces, apportant un service de qualité à l'usager et ceux au contraire que l'on pourraient réduire, au lieu de s'en tenir comme cela semble être le cas au simpliste non remplacement d'un fonctionnaire sur deux. Sinon on risque de laisser se perpétuer des services inefficaces et déshabiller de leur personnel ceux qui demanderaient au contraire un renforcement. Je vois bien la crainte de l'Etat qui est qu'une telle évaluation des performances des différents services ne se traduise par du mécontentement social, des grèves et des demandes multiples de personnels supplémentaires.Tellement la culture du "toujours plus" y est infiniment plus présente que celle du "Plus avec moins" sur lequel fonctionne(par obligation du fait de la concurrence) le secteur privé.

Il y a ensuite les reflexions plus fondamentales comme celle sur le rôle de l'Etat et des collectivités locales ou celle sur le retraites par capitalisation en appoint à celles par répartition qui curieusement n'est pas apparu une seconde dans le long débat public sur les retraites. Car nos enfants, qui assistent à nos débats infantiles sur le sujet(cf la pantalonade de potaches à l'Assembléé Nationale), sont eux convaincus qu'ils n'auront pas, ou peu, de retraites et que donc il leur faudra se la constituer eux même. Et que feront ils pour cela? Ils économiseront et placeront leurs économies, qui dans l'immobilier et qui dans des fonds de placements. Un systeme de retraite par capitalisation qui ne dira pas son nom puisqu'il est tabou en France et qui ne bénéficiera pas, surtout, de déductions fiscales

En ce qui concerne la simplification du millefeuille administratif qui gère notre pays, c'est déjà perdu. La montagne, la Commission Balladur, a accouché d'une souris. Toujours 36 000 communes, les intercommunalités qui au fil des ans sont devnues des vaches à lait pour les élus, et toujours des conseils généraux et des conseils régionaux . On a quand même réussi, avec beaucoup de difficultés, à inventer le Conseiller Territorial qui siègera au Conseil Général et Régional, la souis en l'occurrence. Question: s'il siège aux deux pourquoi avons nous besoin d'un Conseil Général et d'un Conseil Régional avec leurs installations, leur personnel administratif et forcement une duplication de tache et des aller retours permanent?Je vous laisse répondre mais c'est une confirmation de plus que des gens qui bénéficient d'un système ne seront jamais capable de le réformer popur le rendre plus efficace et moins couteux contre leurs propres intérêts.

Quant à la révision encore plus globale des missions de l'Etat, comme l'avait fait le Canada il y a dix ans alors qu'ils étaient eux même dans une situation catastrophique sur le plan financier, impossible de l'appliquer chez nous, bien sur ! Rappelons qu'elle avait consisté, au lieu de réduire de 5 pct les effectifs sur la totalité des missions de l'Etat et de raboter les niches fiscales c'est à dire accroitre les revenus, à repartir de la page blanche et à rebatir un Etat nouveau à partir de missions redéfinies et épurées. Pour plus de précision, je vous renvoie à mon message du 18 décembre 2005 sur ce sujet.Et en plus ca a marché!

Tout ceci pour dire que dans quelque domaine que ce soit, Sécu, Structure de l'Etat et de l'organisation territoriale, Retraites, ce ne sont pas les mesurettes qui se préparent qui permettront de diminuer de Trente pour cent les frais de fonctionnement des systèmes administratifs.Car les 5 à 7 pct de déficit tels qu'exprimés en pourcentage du PIB correspondent en réalité à des dépenses de l'Etat supérieures de ce montant à ses recettes !                           

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CaDerange
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