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CaDerange
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23 septembre 2010

Volcan islandais:Et maintenant la facture...

Vous vous souvenez de l'éruption du volcan islandais Eyjafjoll en avril et du chaos qu'a entrainé la fermeture brutale des aéroports européens. J'y étais moi même et,partant vers l'est, ai eu beaucoup de chance d'y échapper. Des amis à moi et de la famille n'ont pas eu cette chance qui ont du attendre la réouverture.Ca leur a couté assez cher, en nuits d'hôtel supplémentaire, en nuits d'inconfort  à l'aéroport et en vacances supplémentaires dans leur entreprise.Ils ont bien essayé de demander une indemnité à leur compagnie d'aviation mais en vain, les dites compagnies s'abritant derrière le fait que ce sont elles les victimes financières de l'éruption et de la lenteur des autorités à suivre de près l'évolution du problème et à réouvrir.

Car pour elles, les autorités ont fait preuve d'un grand laxisme dans le suivi de l'éruption, de l'évolution du nuage de cendre et de sa dangérosité. C'est simple si les compagnies n'avaient pas pris le risque elles mêmes d'effectuer 32 vols tests pour vérifier l'état du nuage et son absence de criticité ( au risque d'y perdre avions et équipages), il est vraisemblable que les aéroports se seraient réouvert bien plus tard. Et il aurait fallu plus de 152 vols à vide pour aller chercher les voyageurs à rapatrier à la demande des gouvernements.

Pour les compagnies, le suivi de la dangérosité du nuage lors de sa traversée par les avions était de la responsabilité des Etats. Il est donc normal qu'ils les remboursent aux compagnies ainsi que certains des vols de rapatriement. Bref, elles présentent à l'Etat français une facture de 51 millions d'euros alors que, d'après elles, la suppression de 100 000 vols aura couté 2.6 milliards d'euros aux compagnies européennes. Je suppose qu'en ce qui concerne les autres pays europeens,leurs autorités et leurs compagnies aériennes, il en est de même.

Nos allons voir quelle réponse Jean Louis Borloo qui est en charge du dossier va faire à cette demande, ainsi que ses collègues européens. C'est une des premières affaires où l'application du principe de précaution  et sa plus ou moins grande sévérité d'application, a posé problème.La jurisprudence qui en sortira sera intéressante. Il va falloir, pour les états, mettre en place des moyens de controle des évènements qui permettent de juger sereinement et rapidement de l'évolution d'une situation et de ses dangers et prendre des décisions pour son évolution.

Un regret, les voyageurs, eux, ne font pas partis de la discussion...La aussi ,les états ne se sont pas trop soucié d'eux. 

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CaDerange
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