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CaDerange
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10 septembre 2010

France: Un grand corps malade?

Tout se bouscule dans l'actualité et tout va malheureusement dans le même sens, celui d'un déclin annoncé de ce pays. Jugez en plutôt:

  • Dans le domaine de l'éducation dite nationale,nous avons le privilège d'avoir le système qui génère la proportion la plus élevée d'élèves qui en sortent sans aucun diplôme, celui qui n'arrive pas à faire apprendre à ses jeunes enfants les bases de la lecture et de l'écriture avec pourtant des moyens, nous dit-on, supérieurs à ceux des pays comparables. Le pays dont les universités sont les plus mal classées dans le classement de référence, celui de Shangai. Celui qui a des écoles d'ingénieur ou de management reputées et qui fonctionnent bien mais que nous mêmes méprisons et essayons insidieusement de tuer. Celui dont les élites universitaires ou politiques parlent le plus mal l'anglais.
  • Dans le domaine de la justice l'actualité nous montre comment nous pouvons remettre en liberté des individus dangereux qui tuent encore avec l'avis favorable des psychiatres, psychologues et des juges d'application des peines qui les ont remis dans la rue à moins de la moitié de leurs peines. Celle que A Penin avait violée lors de son premier crime vient nous dire qu'elle était sure qu'il allait recommencer. Les psychiatres qui devaient, eux, être convaincu du contraire viennent dégager publiquement leur responsabilité car leur science(???)ne peut pas tout faire. Quant au juge qui l'a remis en liberté, nous n'aurons pas droit à son témoignage, devoir de réserve oblige, je suppose.
    Les instructions de Bruay en Artois,de la noyade de la Vologne et de l'ignoble Outreau peuvent toujours se reproduire demain dans la plus complète autosatisfaction de ceux qui en avait la responsabilité et après une instruction parallèle publique consternante dont nous n'avons su rien tirer comme conclusions.
  • Les services du Ministère des Finances ne savent même pas calculer,comme lors de l'arbitrage de l'affaire Tapie, ce que telle ou telle décision coutera à l'Etat. Par une vaste marge, d'ailleurs, puisqu'on passera de 20 à 50 millions d'euros à 210 millions d'euros à faire payer par le contribuable à l'ineffable Tapie, qui, lui, devait savoir compter.Il est vrai que ce ne sont pas eux, les compteurs, qui les paieront
  • Nos politiques n'ont pas de bon sens qui ne comprennent pas qu'on ne peut rester trésorier d'un Parti politique en devenant Ministre des Finances. Ils signent avec une placidité  et un laxisme sans borne des recommendations pour des décorations qui ne sont pas mérités.Est il normal qu'au 14 juillet tous les ans des pleines pages entières de nominations pour des légions d'honneur sortent dans les journaux pour des gens qui ont eu le (seul?) mérite de les demander?
    Ils signent avec la même facilité des centaines de permis de construire dans des zones dangereuses et ne sont plus là, ni ne sont inquiétés quand les catastrophes se produisent.
    Ils ne sont même pas capables de defendre leurs opinions face à leur électorat et à des médias omniprésents et totalement biaisés pour toute nouvelle, même fausse, qui fasse de l'audience. Le crédo moderne de cette caste, beaucoup moins utile dans ces conditions qu'elle ne le croit. Sans compter les paparazi et les journaux "people".
  • Le pouvoir est désormais dans la rue et plus au Gouvernement ou à l'Assemblée Nationale où il devrait normalement se tenir. Et qui dit dans la rue, dit en particulier entre les mains de la fonction publique qui avec 6 millions d'employés est la première force politique de la rue dans ce pays. La règle du jeu est désormais bien connu, on laisse le gouvernement s'enliser pendant des mois dans des discussions où il n'y a rien à négocier à l'exception des "toujours plus" que les syndicats sont venus expressement demander et obtenir. La grande manif, c'est pour le folklore et le plaisir d'assener un dernier coup à un adversaire déjà à genoux. Je prend le pari: avant la manif du 23 décembre on prendra des airs martiaux pour dire que rien ne changera et puis...on lachera quelques avantages supplémentaires que nous ne pouvons pas nous permettre.
  • Un pays qui vit en déficit permanent pendant 25 ans et pas q'un peu, 25pct s'il vous plait et qui fait un dernier emprunt de 35 milliards ...pour la route, je suppose, est il un pays bien géré? Forcement non, il vit sous perfusion et sous dépendance des banquiers et des financiers avec des électeurs qui, c'est évident, en demanderont toujours plus également. Le tout avec des députés qui s'arrogent des salaires et surtout des indemnités de roi, vivent sur un grand pied dans les palais de la République et partent à la retraite avec des golden parachutes.
  • Un pays dans lequel l'argent est roi, comme on voit chez certaines riches héritières, où les comptables se font soudoyer et où les médecins oublient les bases du serment d'Hippocrate pour beaucoup plus qu'un plat de lentilles. Un pays dans lequel on ne respecte plus les lois ni les règlements, même de sécurité. Un pays dans lequel la drogue coule à plein bord et dans lequel le ferment du terrorisme est désormais bien enraciné.Un pays dans lequel on tue tous les jours, à coup de couteau,de voiture, à coup de viols de femmes ou d'enfant.
  • Un pays dans lequel la valeur travail n'est plus rien. C'est bien connu, le travail c'est aliènant, moins on en fait, mieux on se porte.Six semaines de vacances avec les RTT c'est le tarif syndical, deux semaines en moyenne de plus que les vacances dans les autres pays industrialisés et quatre de plus au minimum que partout dans le monde qui émerge. Un pays dans lequel les activités industrielles et commerciales qui font vivre le pays et genèrent de la valeur ont cédé la prééminence face aux activités qui coutent de l'argent sans en rapporter. Un pays qui dégringole l'échelle des pays importants tout en se considérant toujours comme la lumière du monde
  • Un pays inégalitaire avec des français infiniment moins bien traités que d'autres du point de vue de leurs conditions de travail, de leurs salaires, de leurs retraites et des cotisations qu'ils payent, de leurs avantages collectifs et de la précarité de leur emploi.
  • Un pays où même les footballeurs,-les seuls au monde dans ce cas-, ne respectent plus leur maillot, ni l'honneur qui leur est fait de représenter leur pays, au profit de l'argent roi.
  • ...etc ...etc

Et si la France n'était plus qu'un grand corps malade ....       

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Commentaires
G
Tout cela est, hélas, vrai ! Comme il est vrai qu'en France, oser dénoncer cette gabegie vous classe immédiatement dans les rangs de l'extrême droite !<br /> La France n'est déja plus rien sur l'échiquier mondial : elle sert de paillasson à des illuminés venus d'outre Méditerrannée, elle se fait tancer par des députés européens irresponsables, elle reçoit même des leçons de civisme d'un pays comme la Roumanie à propos de Roms qui trouvent plus de bonheur dans la misère à la française que dans la "ghettoïsation" à laquelle les soumettent leurs propres concitoyens ... Roumains ! Un peu fort, non ?<br /> Tout cela ne laisse augurer rien de bon pour l'avenir, et ce n'est, hélas, pas le climat social actuel qui peut nous rassurer sur la suite ...
CaDerange
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