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CaDerange
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9 septembre 2010

Sarkozy aux manettes du G20.

Dans le timing de son arrivée au pouvoir, Nicolas Sarkozy a eu à la fois de la chance et de la malchance. Coté malchance, il faut reconnaitre qu'arriver à la Présidence au moment même où se déclenche la pire des crises financières, et alors que le système démocratique exige une forte croissance permanente pour en satisfaire le ressort central, celui du "Toujours plus", était vraiment pas de chance.

Coté chance, être Président de l'Union Européenne juste au moment où il y fallait une homme d'action a été pain béni pour lui. Il y fut en quelque sorte le Churchill de la crise économique et contribua fortement à la maitriser. Dommage pour lui que sa présidence n'ait duré seulement que 6 mois et que les sujets dont il eut à traiter soient aussi incompréhensibles aux Français qui l'ont élu. Il a su se montrer infiniment plus au niveau des problèmes européens que des problèmes français!

Le calendrier va de nouveau être en sa faveur, au niveau international s'entend, avec à partir du 12 novembre la Présidence du G20, cet organisme de discussion crée à son inititiative et à juste titre pour rassembler autour de thèmes d'intérêt commun à lourde influence sur la marche de notre monde. Et ce pour un an au lieu des six mois de Présidence européenne. Cette présidence sera suivi d'une autre année de présidence, celle du G8, l'autre organisme de discussion des 8 plus grandes puissances du monde du 1er janvier 2011 au 1er janvier 2012. Après quoi il rentrera en France pour l'élection présidentielle de 2012.

Ce calendrier a un aspect favorable pour lui et pour le monde en ce sens qu'avec son activisme bien connu il va relancer tous les problèmes qui handicapent le monde dans son fonctionnement et en particulier celui auquel il a déja annoncé son intention de s'attaquer, celui de l'instabilité des monnaies et des marchés. Il a le gros inconvénient de lui faire quasiment quitter la scène nationale pendant deux ans juste avant les prochaines élections. Sera ce favorable ou défavorable pour sa réélection eventuelle, l'avenir le dira. Nul doute qu'à titre personnel, il s'éclatera par contre dans ce rôle de "Président du Monde " tournant. Je le soupconne d'ailleurs de se projeter déjà dans un rôle plus vaste que celui de Président d'un pays de moyenne importance comme la France. Celui de Président des Etats Unis ne lui est pas accessible, celui de Président de l'Union Européenne ou encore celui de Secrétaire Général de l'ONU l'attirerait sans doute pour sa prochaine affectation.

La manière dont il va remanier son gouvernement nous donnera surement des indications précieuses sur la manière dont il entend mener cette double responsabilité, économique et internationale pour laquelle l'aide de Françoise Lagarde lui serait précieuse, et franco-française pour laquelle la présence d'un Premier Ministre à fort caractère et personalité lui serait, à mon sens, indispensable pour occuper le terrain en son absence.

A suivre             

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