Brèves de blog...énergétique(Suite)

• Coté français... on fait du vent au sens propre en lançant un projet qualifié de "géant" d'éoliennes en mer pour une puissance installée de 3000 MW soit deux tranches d'EPR nucléaires. Sauf que l'on ne vous dit pas toute la vérité sur les chiffres, car là où un EPR produit à sa puissance nominale 95pct du temps, une éolienne ne produit, elle, que 25 pct de son temps dans l'année pour les causes bien connue d'absence de vent ou de vent trop fort un partie du temps et des temps normaux de maintenance de telles installations. 3000MW d'éolien nominal égale donc 750 MW de production de nucléaire.
  Grand intérêt de l'éolien maritime dans notre pays de "protestateurs" invétérés, il est censé susciter moins de réactions contraires que l'éolien terrestre,encore que ...les pêcheurs ont déjà fait part de leur colère contre les zones prévues au large pour les y implanter. Encore heureux que les poissons n'aient pas leur mot à dire! Il faudra donc probablement négocier longuement sur ces emplacements, voire les repousser plus loin au large.
  Or le talon d'achille de l'éolienne de mer c'est le cout de son ancrage en béton au fond de l'eau qui augmente de manière exponentielle dès que les fonds deviennent plus profonds.Passer ainsi d'un fond de 15 m d'eau à 30 équivaut à tripler le cout de l'éolienne. Or la France n'est pas très gatée par la nature dans ce domaine avec un plateau continental qui descend rapidement dès que l'on s'éloigne de la côte. Contrairement au Danemark ou en Grande Bretagne où les fermes éoliennes déjà implantée l'ont été en eau peu profonde, ce qui explique l'avance de ces pays dans ce domaine.
  La vrai solution pour ne pas susciter de réaction de rejet de la part des populations consisterait à aller encore plus loin en mer et à passer à l'éolienne flottante comme il en existe une seule, que je vous avais signalée, mise en place par Statoil avec la contribution technique de la société française d'ingénieurie Technip au large de Stavanger en Norvège.L'éolienne est ancrée par cables au fond de la mer avec les mêmes techniques que celles de l'industrie pétrolière.Reste que pour l'instant, il s'agit d'une technique toute nouvelle qui demandera quelques années d'éxperience et de mise au point avant de pouvoir être utilisée largement.
  A suivre donc
• Autre initiative, diminuer le prix de reprise de l'électricité photovoltaïque de 12 pct pour éviter, nous dit on, une "bulle" photovoltaïque, en d'autres termes une ruée des investisseurs .Et les commentateurs dont la tendance est forcement "air du temps" c'est à dire écologique de s'en étonner.Un minimum de reflexion et de suivi de l'actualité industrielle leur aurait pourtant permis de comprendre que la rentabilité des installations photovoltaiques, même au taux de reprise de l'electricité nouveau, n'a jamais été aussi miraculeux. Car l'arrivée massive des panneaux chinois sur le marché et l'écroulement de ce marché en 2008 à la suite de la crise financière a fait baisser le prix des panneaux de 30 pct au moins.
  Faites le calcul. Même au taux modifé, une installation industrielle est un investissement à forte rentabilité, et ce pour 20 ans! C'est simple il n'existe pas sur le marché, en ce moment, de placement plus rémunérateur que l'investissement photovoltaïque.
  Oui mais , me direz vous, l'Etat n'a plus d'argent pour financer de tels programmes. Faux! Ce n'est pas l'Etat qui les finance mais vous consommateur normal qui les payez dans votre facture d'électricité sous la dénomination sybilline  de la CSPE, Contribution au Service Public de l'Electricité". C'est d'ailleurs curieux de s'apercevoir que le consommateur moyen qui n'a pas le moyen, physiquement ou financièrement, de faire autre chose que de prendre son électricité au compteur paye pour celui qui peut se permettre d'investir dans des panneaux photovoltaîque sur son toit. Le Ministère des Finances a d'ailleurs calculé qu'il en coutera 60 euros par an à un ménage pour financer à partir de 2012 ce tarif de reprise dont lui même ne pourra pas bénéficier! C'est l'égalité à la française.   

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[peter]

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