Chantage des Aiguilleurs du ciel: un peu de pudeur, Messieurs...
C'est reparti, nos aiguilleurs du ciels sont en grève du zèle et perturbent le trafic au moment même où les européens et les français partent en vacances. en utilisant la méthode chère aux salariés en position de monopole, la prise en otage des usagers qui n'en peuvent, mais....
Ils se sont pourtant fait "redresser les bretelles" en début d'année par la Cour des Comptes qui a stigmatisé leur attitude et en particulier la manière qu'ils ont de s'accorder des RTT supplémentaires. Un système interne de gestion des effectifs dans les tours de controle appellé "clairance", mis en place sans l'aval de la DGAC, Direction Générale de l'Aviation Civile,(du moins on l'espère) et qui permettait aux controleurs aériens de prendre de larges vacances llégales en faisant fi parfois de notre sécurité.
Il a fallu un référé de la Cour de Comptes, pas moins, pour que Jean Louis Borloo,le Ministre de l'Ecologie qui chapeaute les transports de Dominique Bussereau, veuille bien intimer l'ordre à ce dernier de s'interesser au sujet et de répondre à la Cour des Comptes.Sur la base du rapport embarrrasé de la DGAC, la Cour des Comptes a confirmé officiellement la pratique des chefs d'equipes de donner des autorisations officieuses d'absence à certaines controleurs au sein d'une équipe quand il jugeait que la présence de tous ne se justifierait pas.
L'inconvenient, c'est que si le chef d'équipe se trompait il prenait le risque d'assurer le service en sous effectif ! Et que tout de même quand vous effectuez un travail, vous êtes payés pour une prestation dont il ne vous appartient pas de juger des conditions dans lesquelles vous la remplissez. Or les controleurs du ciel sont très bien payés, 6 à 8000 euros /mois pour une centaine de vacations par an et pour des compétences de techiciens supérieurs.C'est simple leur indice statutaire devrait probablement, à l'occasion de la prochaine prise en otage( mille pardons, grève), atteindre celui des polytechniciens.
L'autre inconvénient, c'est que cet avantage anormal, exceptionnel au départ, était devenu une règle abusive administrés sous la houlette des syndicats. Ces derniers admettent un taux d'absence de 25 à 30 pct de controleurs. La Cour des Comptes qualigie, elle,ce système de clairances de "massif".Du fait de ces absences autorisées, un controleur effectue des horaires par vacation de 8H15 contre 5830 pour leur collègues d'Eurocontrol, ce qui dans un métier stressant néanmoins, est contraire à la sécurité des voyageurs.
La Cour des Compes avait déjà signalé ces anomalies dans ses rapports de 2002 et 2006 mais la DGAC n'avait pas trouvé le courage d'essayer de réformer de telles pratiques. Va t elle le faire cette année? Pas vraiment car nous sommes en position de monopole de syndicats. Il est préférable que ce soit l'Union Européenne , sur laquelle on pourra rejeter la faute, qui en prenne l'initiative!
Or effectivement il y a une logique dans un espace aérien européen, d'unifier aussi les méthodes et les organisations du controle. Les compagnies aériennes, attaquées pour cause de manque de maitrise de leurs émission de CO2, n' ont pas manqué de dire qu'une des possibilités de réduction importantes de ces émissions consistait justement à harmoniser procédures et organisations au niveau européen.
Alors, messieurs les controleurs aériens, quand on a la chance de bénéficier de très bons salaires, de conditions de travail exceptionnelles et de la retraite à 57 ans, peut être vaudrait il mieux négocier discrètement pour le maintien de vos avantages que d'exciter les utilisateurs. Un exemple? Cet article ne serait pas paru sans votre dernier abus dans ce domaine...