Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaDerange
Archives
29 juin 2010

Relance: Alors on les augmente ou on les diminue les dépenses publiques?

Pendant des années on nous a seriné que pour relancer l'économie d'un pays il fallait augmenter les dépenses publliques et embaucher à tout va des employés dans les administrations nationales ou locales. C'est un certain Keynes, chercheur et théoricien économiste distingué et disparu qui avait basé sa réputation sur ce paradygme. C'était le keynésianisme qui jusqu'à encore récemment, du moins chez nos politiciens, tenait le haut du pavé.

Changment de décor complet désormais.Toutes les plus hautes instances économiques et financières sont vent debout contre le keynésianisme et nous assurent que la voie vers la croissance c'est la réduction des dépenses publiques. Encore dernièrement, c'est Jean claude Trichet, gouverneur de la Banque Centrale européenne, qui affirmait qu'une croissance soutenable n'était pas possible sans des finances publiques en bonne santé(healthy en anglais) ce qui veut dire équlibrées. Et ce sur la base d'un rapport de la Banque Centrale qui a analysé les formes de relance par diminution de la dépense publique dans un certain nombre de pays européens qui ont pratiqué ainsi, la Finlande,I'Irlande, la Suède ou la Hollande.

Dans un premier temps, dit ce rapport, la diminution de la dépense publique se traduit par une certaine récession mais sur le moyen terme,cela donne de manière indiscutable de meilleurs résultats.C'est la raison pour laquelle tous les pays d'Europe se serrent la ceinture en même temps.

Nous avons effectivement vécu en France des relances nombreuses par la dépense, de droite comme de gauche. La plus symptomatique a été celle de 1981 à 1983 qui s'est traduit par une dévaluation du Franc à l'époque. Depuis l'euro, plus de dévaluation possible, c'est l'économie allemande qui tient la monnaie et donc on a pu y aller, dans tous les pays, de relances keynésiennes en rélances keynésiennes. Jusqu'à ce que " les athéniens s'atteignirent" pourrait on dire, et on assista, suite à la crise et à l'inconséquence de la Grèce, à la chute brutale de notre monnaie commune.

Depuis c'est l'Allemagne, celle qui grace à ses efforts de bonne gestion soutenait seule l'Euro, qui a réinstitué l'orthodoxie financière  dans l'Union Européenne et imposé un strict respect des critères de Maastricht que plus personne ne respectait. Avec l'aide du "marché", ce peulé, ce galeux, qui ne faisait plus confiance aux pays "keynésiens".

Si vous suivez ce blog régulirement, vous savez que tout ceci était prévisible.Car l'Etat n'étant qu'une structure qui ne rapporte rien , toute augmentation de ses dépenses, que ce soit pour l'éducation, la police, la justice, la défense etc se traduira inévitablement par une facture à présenter aux seuls qui créent de la valeur ajoutée et de l'emploi pérenne, les industries. Lesquelles voient ainsi peu à peu leurs prix de revient augmenter,leur compétitivité diminuer et leurs ventes baisser. Rajoutez y les 35 heures et vous achevez le malade!

Bien sur une politique keynésienne, peut améliorer temporairement l'économie d'un pays et surtout l'emploi mais à condition d'en sortir rapidement après avoir franchi une passe difficile. Mais quand on fait de la relance par la dépense permanente comme ce fut le cas dans la plupart des pays européens et la France en particulier, on accumule les déficits, on emprunte à tout va, on paye ensuite des intérets de plus en plus lourd et cet effet boule de neige vous coinduit...à la faillite comme ce fut le cas de la Grèce et pas loin de l'être avec d'autres mauvais élèves comme l'Irlande, le Portugal ,l'Espagne. et ...la Grande Bretagne.

Voila pourquoi, il n'y a plus d'autre choix que de ...se serrer la ceinture, malheureusement.Un grand Merci à nos hommes politiques!!

Publicité
Commentaires
CaDerange
Publicité
Publicité